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Il était une fois un Jardin de Traverse

IMG_20140628_141139Avez-vous déjà entendu parler des jardins partagés ? Moins nombreux, moins connus que les parcs et squares, ils sont pourtant le fleuron des espaces verts. Celui que j’ai découvert et pour lequel j’ai eu un coup de cœur est le Jardin de Traverse. Il n’y a aucun endroit semblable, ni comparable. Et ça tombe bien, il est juste au bout de ma rue !
Ce jardin n’est pas arrivé par le fruit du hasard. Il est né d’une belle histoire d’amour, une histoire qui commence comme dans un conte de fée…

Il était une fois un petit lopin de terre perdu dans une forêt de briques rouges au fond du quartier de l’Épeule, le long de la voie ferrée. Argileuse et polluée, sa terre était incultivable en raison d’un trouble passé industriel. Des usines se sont enchainées durant plusieurs décenniesdont la dernière fut Coussement où l’on fabriquait des chaudières ; un coup fatal qui a rendu sa terre quasiment stérile. Abandonné dans la grisaille citadine du quartier, ce lopin était devenu une friche, oubliée de tous.

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Anne-Sophie, l’amoureuse de la nature

Dans le même temps, Anne-Sophie, qui vivait non loin de là, cherchait un sens à sa vie. Elle se lassait de la grisaille de la ville, elle s’ennuyait dans son travail d’animatrice en art plastique. Elle avait besoin de se (re)poser. Elle cherchait du temps pour dorloter son nouvel enfant, tout en mettant à profit sa passion pour le jardinage. L’idée d’un jardin bio pour tous a commencé à germer dans sa tête. Elle devait trouver un endroit idéal pour construire son jardin d’Eden.

Un jour, elle tombe par hasard sur ce fameux petit lopin de terre perdu dans une forêt de briques rouges au fond du quartier de l’Épeule, le long de la voie ferrée. Coup de foudre ! Certains y voyaient un terrain de désolation, Anne-Sophie, elle, y voyait sa terre promise. Elle avait de grandes ambitions pour ce lopin. Elle allait lui redonner vie en aménageant son jardin participatif.

Tout était à faire. Il lui fallait créer une association, convaincre la mairie, fédérer les habitants, déblayer le terrain, sélectionner des plantes… Mais rien ne l’arrêtait. Elle a même embarqué Antoine, son compagnon, dans l’aventure. Ensemble, ils ont bravé crachin et brouillard afin de mener à bien leur projet.

Le jardin vit enfin le jour en 2006. Ils l’ont baptisé le Jardin de Traverse, un magnifique jardin de 1 200 m². Le principe en est simple. À l’instar des jardins ouvriers, ici tout est solidaire ; on jardine ensemble, on récolte ensemble. C’est ça un jardin partagé ! Ce qui est à moi est à toi !


« … Un jardin extraordinaire, Loin des noirs buildings et des passages cloutés. Y avait un bal que donnaient des primevères. Dans un coin de verdure, les petites grenouilles chantaient… »
nous chantait Charles Trénet, il y a bien longtemps et il avait bien raison ! Ce havre de paix est un jardin extraordinaire, où la faune et la flore vivent en symbiose, où la vie s’écoule paisiblement sans notion du temps aucune. Je dirais même que c’est féérique ! Anne-Sophie est toujours présente et elle continue de partager sa passion et ses connaissances des plantes. Et en plus elle fait de bons gâteaux ! #jdcjdr

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Grâce à ces aficionados du jardinage, on peut (re)découvrir des légumes d’autrefois, des légumes boudés par le commerce ; les fleurs et autres plantes aromatiques y poussent à foison pour le plaisir de nos yeux et de nos assiettes. Ici tout est bio, tout est naturel ! On  récupère, on recycle et on réutilise puis re-récupère, re-recycle et re-réutilise… Du « zéro déchet » avant l’heure !Plus qu’un jardin, c’est aussi un lieu de contemplation où les amoureux de la nature de tous horizons viennent pour se rencontrer, discuter ou philosopher. Il n’est pas rare de voir des artistes venir exposer leurs œuvres. Fabien Swyngedauw a même peint toute une série de niche à oiseaux. À découvrir absolument !

Ce jardin a des vertus thérapeutiques. C’est indéniable ! Qu’on soit heureux ou malheureux, qu’on ait une bonne ou une mauvaise nouvelle, on trouvera toujours une oreille attentive pour nous réconforter. On ne reverra peut-être jamais cette personne mais peu importe, c’est ce qui fait tout le charme de ces rencontres. On vit un moment présent et on chérit ce moment.C’est la partie que je préfère en fait. Le jardinage et moi, ça fait deux ! Avec les beaux jours, des pique-niques s’improvisent régulièrement. Tout se passe à la bonne franquette. Vous arrive-t-il souvent de manger avec des inconnus et de bavarder avec eux comme de vieilles connaissances ? Ici, cela n’a rien d’extraordinaire !

Vendredi dernier, j’ai ainsi eu le plaisir de déjeuner avec Danièle, l’institutrice à la retraite, son fils Ivan, le prof de kung-fu, Marie-Christine, ma collègue, Christophe, le photographe attitré, Anne-Sophie, que vous connaissez, Moncef, le Monsieur philosophe, Christelle, l’amoureuse active des lieux et Virginie, la vendeuse du marché bio RéAGIR. Je leur ai fait partager mes idées, ils m’ont fait goûter leurs plats. Ça se passe comme ça au Jardin de Traverse ! J’ai ri, j’ai discuté, j’ai fait connaissance. Merci à vous tous de m’avoir fait passé un merveilleux moment. Merci pour mon retard au boulot !

ThanhNGUYEN

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INFOS PRATIQUES
ob_8dbf40_plan-01Rue du Vivier
Quartier de l’Épeule
59100 Roubaix
Mail : jardindetraverse@free.fr
Tél : 03 20 11 03 32
Web : jardindetraverse.over-blog.com

Marché Bio de l’association réAGIR tous les vendredi de 10 h à 14 h

Les 4 saisons du parc de Barbieux

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« Toute saison embellit la maison de nos amours » Jean-Guy Pilon

Vivaldi a ses 4 saisons, la mode a ses saisons, les séries TV ont leurs saisons, même les pizzas ont leurs 4 saisons… Mais savez-vous que le beau jardin alias le parc de Barbieux a aussi ses 4 saisons?

Je ne sais pas si c’est parce que je suis roubaisien, mais autant vous le dire, ce parc est mon chouchou ! Quand j’ai envie de voir de la verdure, je pense forcement à lui et ça tombe bien, j’habite juste à côté ! C’est quand même une sacrée veine d’avoir le plus grand parc urbain au nord de Paris et l’un des plus grands de France à proximité de chez soi. Qui peut se vanter d’avoir dans sa ville le parc le plus onirique de la métropole lilloise, à part les roubaisiens?
J’ai même appris que MARTINE, la Martine de notre enfance, aimait aussi s’y promener et déjeuner au « Bol d’air » en compagnie de tous ses amis. Merci #RoubaixStory pour l’info ; Merci Omar Dahmani !

Sa popularité est telle qu’il est devenu aujourd’hui LE hotspot de tous les habitants de Roubaix et de la métropole. C’est le rendez-vous des amoureux. Les couples se font et se défont sur ces bancs. Les jeunes (ou les moins jeunes !) mariés y immortalisent leur union. Les amoureux de la nature se réjouissent de la diversité de sa faune et sa flore. Les parents y promènent leurs enfants. Et moi, jogger inconditionnel, j’adore fouler son bitume… On a tous une bonne raison d’aimer le parc de Barbieux !

Le temps, la météo n’ont aucune emprise sur ce parc. Il reste toujours aussi splendide. Printemps, été, automne comme hiver, je découvre à chaque saison ses multiples facettes sans jamais me lasser.

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« C’est le printemps, la nature chante des psaumes » Félix Leclerc

AU PRINTEMPS, la nature se réveille lentement. Les premières fleurs font leur apparition. La représentation commence au sol ;  les crocus, les jonquilles, les tulipes ouvrent le bal. Dans les airs, les arbres se couvrent de magnolias, les plus belles fleurs que Dame Nature ait inventées. Ensuite les cerisiers à fleurs entrent en scène. C’est comme une poésie. Ce spectacle a une grande valeur pour moi; ma mère adorait ces fleurs. Et je pense à elle chaque fois que je les admire.

Cette valse des fleurs annonce aussi le début de la saison des amours. Les tourtereaux roucoulent sur la pelouse et les mâles font leur parade nuptiale à leur dulcinée. On prononce des déclarations d’amour, on fait des demandes de mariage. Je soupçonne Barbara Cartland de s’être beaucoup inspirée des romances barbieusiennes !

C’est aussi le retour des sportifs, des aficionados du jogging. Finis les tapis de courses des salles de sport ! Enfin on va pouvoir courir au grand air (pour info le tour des 2 parcs fait environ 3,1 km). Bientôt les tilleuls vont fleurir et répandre un délicat parfum sur tout le parc. Il n’y a rien de plus agréable que de courir et respirer cette douce senteur. C’est indescriptible. Il faut le vivre pour le comprendre alors ne ratez surtout pas ce moment !

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« Qui chante pendant l’été, danse pendant l’hiver » Esope (photo ville-roubaix.fr)

EN ÉTÉ, les terrasses sont sorties. Le manège redémarre et le marchand de glace a retrouvé sa place habituelle. Ça sent les vacances ! Le parc est pris d’assaut ! Il ne se passe pas un week-end sans photos de mariage. La promenade au parc de Barbieux est un incontournable. En famille ou entre amis, toute la métropole s’y retrouve. J’adore m’installer à l’ombre d’une terrasse et regarder cette foule s’agiter.

Même les avenues qui bordent le parc sont magnifiques avec leurs grands arbres majestueux. Quand je rentre de vacances, l’avenue Jean Jaurès me redonne tout de suite le sourire, me faisant oublier mon stress du retour. C’est mon repère, elle m’annonce que je suis à la maison. Home sweet home !

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Le parc rayonne. Il est à l’apogée de sa beauté. Il ne cesse d’inspirer les artistes amateurs ou professionnels. Et ce n’est pas #RadatLAAMARI qui me contredira, n’est-ce pas ? Merci pour tes photos !

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« A l’automne des saisons, ce sont les feuilles qui meurent. A l’automne de la vie, ce sont nos souvenirs » Flor des Dunes (Photo B. Dhier)

EN AUTOMNE, le parc se vide peu à peu. Les botanistes ont pris le relais, les oiseaux ont migré vers des contrées plus chaudes, les arbres rougissent timidement mais sûrement. Les lumières vont bientôt s’éteindre et le parc se prépare pour un long sommeil hivernal. Laissons-lui ce moment, laissons-le se reposerC’est l’un des plus beaux instants du parc, des instants de rêverie, des instants emprunts d’une sérénité mélancolique. Et sans hésiter mon #Instantcrush favori !

À cette saison, j’adore aller prendre mon petit dej chez Paul le dimanche. J’adore m’installer en haut, près de la fenêtre et lire tranquillement mon Voici (oui, j’avoue…) pendant qu’une pluie diluvienne s’abat sur le parc. Il fait un temps de brun dans le Nord ? So what ? On n’est pas bien comme ça ?

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« La véritable amitié ne gèle pas en hiver. » Proverbe allemand (photo Lemondedeluc.com)

EN HIVER, le parc dort d’un sommeil profond. C’est la trêve hivernale. Quelques audacieux bravent encore le froid pour faire leur jogging. Il fut un temps où je faisais partie de ceux-là. Aujourd’hui, je préfère retourner dans ma salle de sport. Ma trêve sportive !

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photo Lemondedeluc.com

Parfois il revêt un grand costume de neige immaculée. La pureté du blanc lui donne des allures de paradis sur terre. Il se fait beau pour les fêtes de fin d’année. C’est magique, c’est fascinant ! On a l’impression que le temps s’est figé. Tout est calme, tout fonctionne au ralenti, tous les bruits sont assourdis. Les gens marchent lentement, les voitures roulent lentement, et les nuits passent lentement.
Seuls les enfants osent sortir jouer dans ce froid de canard. Ils dévalent les pentes avec leur luge, ils se lancent dans des batailles de boules de neige, ils font des bonshommes de neige. Ils ont l’air de s’amuser comme des fous !

Sans hésitation, toutes les saisons sont bonnes pour aller au parc de Barbieux !

DROIT D’AUTEUR SUR LA PHOTO EN BANDEAU
Printemps : Thanh Nguyen
Été : 59Jacky sur Panoramio
AutomneFrançois-Olivier Hoizey
Hiver : Le monde de Luc

J’ai décidé de consommer #Roubaix

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Hier, je « consommais » essentiellement lillois. Pourquoi chercher à découvrir la métropole alors que Lille, la grande, la merveilleuse, m’apportait tout ce dont j’avais besoin ? Elle était devenue l’endroit exclusif de mes sorties culturelles. Elle était la Mecque de mes shoppings. Chaque week-end sans exception, je flânais dans ses rues. Pour être dans l’air du temps, il fallait que j’erre à Lille

Avant, quand je voulais m’habiller, j’allais forcément rue de Béthune. Quand je voulais manger, la rue de Gand me convenait parfaitement. Quand je voulais voir un film, je faisais mon choix entre l’UGC, le Majestic ou le Métropole… Et bien sûr le dimanche, le marché de Wazemmes était une sortie incontournable.

Je connaissais très mal Roubaix, ma propre ville. Rien de surprenant puisque je n’avais jamais pris ni le temps, ni la peine de la découvrir. Je ne voyais pas que ma désertion avait des répercutions lourdes sur ma ville. Je contribuais de façon certaine à l’exode, voire à la fermeture du commerce local.

Pas besoin d’être Einstein pour le comprendre ! Il suffit de se promener un samedi ou le soir à Roubaix pour constater la tristesse de la situation ; des rues désertes, des magasins fermés, le 1er étage du centre commercial VIDE… Quel dommage !

On ne peut pas rester insensible à cela. Et depuis ces dernières années, je commence à voir les choses autrement. Mes centres d’intérêts ont aussi évolué. Je recherche des lieux plus authentiques, des endroits qui ont une personnalité. L’anonymat, la consommation de masse, le bling bling, ne me conviennent plus. J’aime discuter avec le commerçant, partager la passion de son métier. Je n’ai plus envie de l’entendre me dire que la chemise que je porte me sied à merveille (alors que j’ai l’air d’une paupiette) car il doit atteindre ses objectifs… Et il me parait évident que ce n’est plus Lille qui pourrait m’apporter cela.

Aujourd’hui, j’ai décidé « consommer » local et de participer moi aussi au rayonnement de ma ville et pourquoi pas de changer cette image négative que la presse aime tant lui attribuer !
Bien sûr, quand je parle de consommer local, je ne parle pas de bio, ni de commerce équitable et encore moins de locavorisme. Je parle tout simplement du fait de participer aux animations culturelles de ma ville, de favoriser les commerçants roubaisiens. C’est un choix militant, un choix de solidarité !

Chaque week-end, je continue de flâner dans les rues. Mais cette fois ce sont les rues de Roubaix, les rues de MA ville.

Maintenant, quand je veux m’habiller ET faire de bonnes affaires, je vais forcément aux magasins d’usine… Quand je veux manger, il y a pléthore de restaurants qui me conviennent parfaitement… Quand je veux voir un film, mon choix se limite certes au Duplexe mais en fin de compte, ce sont les mêmes films, non ? Et bien sûr le dimanche, le marché de l’Épeule a remplacé celui de Wazemmes.

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Je découvre ma ville sous un autre angle. Quel plaisir chaque samedi matin d’aller acheter une pâtisserie ou un rouleau de printemps sur le marché de la Grand Place et de les déguster à la terrasse du Métropole.

Le dimanche, rien ne vaut la convivialité du marché de l’Épeule. Les maraichers proposent des fruits et légumes de qualité nettement supérieure à Wazemmes et à des prix défiant tout concurrence. Pour le quotidien, Il Bacaro, Cat Espero, Usual Break, le Pain de voyage, Les lisières… méritent tous leur réputation. Et ce n’est que le début ! Je suis loin de connaître tout le potentiel que peut m’offrir ma ville. Je suis persuadé qu’il y a encore mille choses à découvrir.

Ce week-end encore j’ai été émerveillé par le marché aux fleurs. Il faisait beau, les gens étaient joyeux. On se promenait, on faisait des rencontres, on papotait… L’ambiance était à la fête ! Ma première action a été de résilier mon abonnement chez Domyos et de m’inscrire chez Thalassa.

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Marché aux fleurs 2014 – Nord Eclair

Je garde l’espoir qu’un jour, le commerce redeviendra aussi fleurissant qu’autrefois. Je rêve de pouvoir acheter mon pain le dimanche sans faire des kilomètres, de pouvoir manger dehors un soir de semaine, de pouvoir visiter la Piscine un dimanche matin… J’ai ce rêve utopique de posséder un jour une carte de fidélité #RBX qui me donnerait des avantages chez chaque commerçant et qui me motiverait encore davantage à fréquenter le commerce local !

En fait, pourquoi j’allais sur Lille? On n’a pas tout ce qu’il nous faut sur Roubaix?

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Benjamin Duquenne… NATUREllement peintre urbain !

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TRANSPARENCE, LUMIÈRE, MOUVEMENT, DIRECTION
« Mes œuvres naissent d’un travail de la lettre et s’intègrent dans le paysage. Je prends mon inspiration des éléments qui composent la nature, universelle soit-elle, et des différents règnes qui l’animent. Mon travail s’apparente à un réseau filaire énergétique, à une créature imaginaire telle une calligraphie vivante lumineuse et porteuse de messages. »

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Un jour, je vous avais conseillé d’arpenter les rues de Roubaix afin de prendre un bol d’art frais. Je vous avais dit que #RBX était pleine de surprises. Aujourd’hui, je vous le confirme, cette ville est décidément surprenante. Et en ce moment, c’est dans le quartier de l’Alma que cela se passe. Ce week-end encore, j’y ai vécu une expérience incroyable, une expérience au 160 rue de France

Il était une fois un message sur FB
La semaine dernière, je reçois un message privé d’un artiste. Il me propose d’aller le voir, lui et ses potes, bosser sur un projet en commun. Il avait remarqué mon intérêt pour son travail, suite à un billet sur le #StreetArt. En effet, ses graffiti avaient tout de suite attiré mon attention. J’aime l’énergie qui se dégage de ses dessins. Imaginez donc ma fierté et mon excitation ! Moi, un simple blogger inconnu, contacté par benjAMIN, mon artiste préféré ? J’achète ! J’avais prévu d’aller déguster une gaufre chez Meert mais c’est une occasion en or et elle ne se présentera pas tous les jours. Il serait impoli de la refuser, non ? Désolé Monsieur #GrandPlaceRbx, cela sera pour une prochaine fois !

Samedi 05 avril, je suis sur place. On fait connaissance, on tchatche. Cool, le courant passe! Tout à l’image de ses oeuvres, il est décidé, cohérent et SYMPA. Il me parle de ses projets, de sa conception de l’art, de ses inspirations. Et effet, tout cela me parait bien décidé, cohérent et SYMPA.

C’est lui le chef de chantier du jour avec les autres, il mène la danse. Il donne des instructions. Ils commencent tranquillement à s’installer. Comme cela risque d’être long ! Je les observe encore un peu et reprends notre discussion. J’ai envie d’en apprendre davantage sur lui et sa passion. Et c’est passionnant !

Quand l’art flirte avec l’enseignement
Son papa de cœur est musicien, sa maman enseigne et la pomme ne tombe pas loin de son arbre… Il a grandi en côtoyant ces univers différents et il a su en garder le meilleur de chacun. De cette différence, il en a fait une complémentarité qui lui a permis d’avoir une approche plus pragmatique de l’art; son papa de cœur lui a transmis l’art de créer, sa maman lui a légué l’art de transmettre. C’est certainement de là que lui vient ce désir d’apprivoiser, de cadrer son travail et de le démocratiser auprès des enfants  » J’aime encourager les jeunes, les dynamiser.  » dit-il.

Son art doit être visible par tous et non par une élite. Il est éphémère et non gravé dans le marbre car il évolue avec son temps en se nourrissant des courants du moment. Il est généreux, il est solidaire, il est participatif et non individuel. Il doit redonner vie à un bâtiment, une friche, une rue voire une ville et non le mur d’un musée. Et la peinture en pleine rue semble répondre parfaitement à ses exigences. Il s’intéresse au graffiti en 1992 et maintenant, c’est son travail à plein temps.

Tous pour un et un pour tous…
Il collabore avec des collectifs ou divers artistes indépendants qui ont eux aussi la même conception de l’art. Ils travaillent sur des projets titanesques, des fresques grandioses souvent en partenariat avec la SEM et l’association  » Astuces  » sur le quartier de l’Union – Lille métropole.

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Ensemble, la peinture de rue devient un moment de festivité et de convivialité. La bonne humeur est de mise et elle se reflète dans leurs œuvres à la fois colorées, fluides et joyeuses. Chacun sa technique, chacun sa sensibilité mais tous apportent leur pierre à un projet commun afin de créer une fresque monumentale. Et le résultat est époustouflant. Composée de différents styles, son harmonie est d’une cohérence incroyable. C’est ce qui fait toute son originalité et sa richesse !

Que la nature soit
Il aime les courbes, il aime le style aérien et sensuel de la calligraphie et surtout il aime la NATURE. De ses amours, il tire son inspiration en imaginant un monde idyllique où la faune et la flore vivent en symbiose dans une architecture urbaine et hostile. Il rêve de faire revenir la nature dans la ville en créant des formes cellulaires, des amibes et autres calligraphies organiques.

Très soucieux de son environnement et en accord avec ses principes, il tend à utiliser des peintures adaptées en privilégiant une peinture acrylique, un peu plus écologique.

Des projets à l’international… et bientôt des projets sur #RBX ?
De retour à Roubaix en 2008, il se consacre à 100% à son art et essaie tant bien que mal d’en vivre. Il a sa propre association et travaille fréquemment avec des structures telles que la SEM ou Vilogia sur des projets d’envergure. Il est de plus en plus sollicité à l’international. Il peint en Europe mais c’est surtout à Roubaix et ses environs qu’il a envie d’intervenir

Grâce à lui, j’ai pu voir une oeuvre prendre forme. Tout le monde ne peut pas se vanter d’avoir pu assister à la naissance de Poséidon! Regarder un artiste bosser est un spectacle unique en son genre. C’est une expérience qu’on devrait tous connaître et il m’est difficile de comprendre comment un artiste roubaisien aussi visible (ce sont tout de même des fresques sur une vingtaine de mètres), aussi talentueux, aussi volontaire, aussi présent sur des quartiers entiers soit aussi peu (re)connu des services officiels de Roubaix.

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A l’heure où le StreetArt émerge dans notre ville, par les visites de l’office du tourisme, la braderie de l’art ou l’expo Bibliograff, il faudrait aussi compter avec le talent de benjAMIN… ET j’espère que la nouvelle équipe saura reconnaître les talents de celui-ci et faire évoluer les choses. L’appel est lancé !

Un avant-goût de ses différents projets

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INFOS
www.benjaminduquenne.com
Tél : (+33) 06 51 09 35 09
Mail : duquennebenjamin@gmail.com
Twitter : actamin
Facebook :www.facebook.com/duquennebenjamin

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CRÉDITS D’AUTEUR
Je n’indique que les œuvres où plusieurs artistes sont intervenus

(1) « Jardin rêvé «  :  benjAMINduquenne, Square Raoul Dufy
Woluwe : Sorka – benjAMINduquenne
Sheffield : Fauna – benjAMINduquenne – Rocket01
Grimmstraße : Threehouse 2012 – benjAMINduquenne
(1) 13 Bd d’Halluin : benjAMINduquenne – Boris
(2) « Jardin rêvé  » : Square Raoul Dufy
(1) Pennel & Flipo : Réa – benjAMINduquenne
(1) Pennel & Flipo : Trev – Smates – benjAMINduquenne / Collectif Propaganza
Soignies : Trev – Smates – benjAMINduquenne / Collectif Propaganza
(2) 13 Bd d’Halluin : Jeps

Votons « il Bacaro » !

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#Mun59100 bat son plein. La gauche se cherche (elle s’est trouvée?), les verts fusionnent, la droite maintient le cap et la vague qui ne fait rien risque de faire un raz-de-marée. On se sent incompris, on se sent trahi, on cherche des alliances…C’est bien compliqué tout cela! Alors laissons faire les pros, laissons-les à la politique !

Faisons une trêve gastronomique avant de retourner aux urnes ce dimanche. Allons nous détendre au restaurant mais pas n’importe lequel, allons chez IL BACARO, un nouvel italien près de la gare. Il est tout simplement à vous couper le souffle. Il fait partie des rares restaurants dont Roubaix peut être fière. Pourquoi aller à Lille? Vous avez la cuisine italienne à votre porte.

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Mobilisons-nous. Soutenons-le (Source : My TF1 – modifiée)

Il n’est ouvert que depuis janvier. Sa notoriété est encore faible dans le coin. Il a besoin de se faire entendre. Il mérite d’être connu et d’être reconnu comme « Le meilleur italien de la métropole » (#MIDLM). Pour lui, je mène cette campagne que j’ai baptisé : IL BACARO, ti amo.
Lille a son Mama Teresa, la métropole aura aussi son #MIDLM. Et Il Bacaro est LE candidat qu’il fallait, LE candidat que RBX attendait.

De gauche à droite : Christophe & Luigi

De gauche à droite : Christophe & Luigi (source : VDN)

La liste est courte. Faut-il être 52 alors 2 suffisent largement? Nous avons d’abord Luigi, l’italien, au piano (bar) et Christophe (et non Mario !), le cuistot aux fourneaux; Ensemble, ils ont le pouvoir de nous accueillir.

Il Bacaro est l’avenir, il est l’ultime espoir 2014 pour décrocher le titre. Chez lui, c’est l’humain avant tout. On se sent respecté, on est respecté. L’ambiance est amicale. Luigi commence d’abord par nous séduire avec un accueil souriant et chaleureux. Qui ne craquerait pas pour ce bel accent du soleil? Et Christophe achève le travail en vous préparant des plats succulents. Mamma mia ! Y’a pas à dire, ils sont redoutables ces deux gaillards!

Comme tout prétendant au titre, on a envie de leur demander : Pourquoi méritez-vous le titre de #MIDLM?

LEURS RÉPONSES EN 1 MINUTES CHRONO

  • Nous, #MIDLM, on vous accueille dans un cadre stylé. On a banni la couleur (bleu) Marine. Elle ne sied pas au décor en bois et aux lustres. On voulait une atmosphère calme et reposante, typique des tavernes à Venise
  • Nous, #MIDLM, on vous fera découvrir notre passion commune pour l’Italie et sa gastronomie. Le parfum de la Méditerranée envoûtera vos assiettes, le soleil réchauffera votre cœur
  • Nous, #MIDLM, on vous mitonnera des assiettes avec des produits frais et de qualité
  • Nous, #MIDLM, vous ferons goûter des plats authentiques comme on les prépare à la maison. La carte est simple avec une offre limitée afin de vous faire profiter des meilleurs produits de saison.
  • Nous, #MIDLM, on soutient l’économie roubaisienne. On est solidaire des commerçants locaux, on se fournit chez eux.

Si vous n’êtes pas encore convaincus, ils vont employer la manière forte. Ils ont une arme secrète, ils ont les moyens de vous faire changer d’avis : le ricciarelli. Késako? C’est un biscuit de la région de Sienne; mon pêché mignon. Légèrement sucré, il fond lentement mais sûrement en bouche. On se laisse bercer par la douceur de son goût. Et sans vous y attendre, l’amertume de l’amande vous frappe les papilles. Alléluïa, c’est orgasmique ! Prenez un expresso pour vous détendre…

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Un avenir pour la cuisine italienne (Source : The Post archive – modifiée)

Il Bacaro, c’est votre restaurant, c’est mon restaurant, c’est NOTRE restaurant à TOUS

INFOS PRATIQUES
127 avenue Jean Baptiste Lebas
59100 Roubaix
03 20 27 45 66
il-bacaro@orange.fr
Facebook : Cliquez sur le lien
Ouvert de 11 h – 14 h en semaine et jeudi et vendredi soir

ROUBAIX, et si on mangeait mieux?

Source : Nord Eclair

Source : Nord Eclair

L’Intermarché de Mackellerie, vous le connaissez? C’est mon supermarché habituel. Il est pratique car il est juste au bout de ma rue. J’avais décidé d’aller acheter de quoi préparer des sandwiches façon italienne avec du pesto, jambon cru, parmesan et roquette pour un pique-nique. Je commence par la roquette. Je cherche, je ne trouve pas. Je re-cherche, toujours rien. Au bout de 10 min, je demande au responsable et ce dernier me répond « On ne fait pas de roquette ici, ça ne se vend pas, je jette tout. Il y a de la mâche si vous voulez. »

Sa réponse m’interpelle. La roquette est pourtant un classique; certes pas un 20/80, comme on dit dans le métier, mais un classique quand même. « Mais qu’achètent les gens? Que mangent-ils? ». Je me commence alors à regarder les caddies… plats préparés, hamburgers surgelés, fricadelles, sucreries, boissons sucrées. Rien ne manque à l’appel ! Maintenant, je comprends mieux les choix commerciaux du magasin.

Le supermarché est-il pour autant responsable? Il propose tout simplement une offre adaptée à sa clientèle :
•Vous êtes pressés? Optez pour les plats cuisinés.
•Vous avez un faible pouvoir d’achat? Essayez les produits 1erprix.
•Vous êtes les 2? Régalez-vous avec les plats cuisinés et 1er prix.


C’est mathématique, c’est logique. Il n’y a rien à redire. Clientèle heureuse, magasin heureux ! Malheureusement, une donnée importante a été oubliée dans l’équation : la santé. Faut-il préciser que ces plats sont mauvais pour notre santé? Ils sont trop gras; c’est moins cher que la viande ! Ils sont trop sucrés; ça cache le mauvais goût ! Ils sont trop salés; ça rehausse les saveurs ! Acheter ces plats, c’est mettre en danger la santé de toute la famille; c’est faire d’eux des candidats parfaits à l’obésité.

Et la restauration à Roubaix ne s’en sort guère mieux. Combien de kebabs pour un Harold’s? Combien de friteries pour un Bel étage? Combien de fast foods pour un Böka? Ces restaurants proposent pourtant bien souvent des menus à moins de 10 €. Je n’ai rien contre un fast food de temps à autre mais quand il n’y a pratiquement que cela comme choix, cela devient problématique.

CHASSE AUX IDÉES REÇUES…
Je suis pourtant convaincu qu’il est possible de bien manger sans se ruiner. Pour moi, l’alimentation n’est pas une histoire de budget. Elle est bien souvent liée à notre histoire familiale. Je viens d’une grande famille et ma mère a toujours cuisiné de façon économique. Elle savait comment sublimer des produits simples et bon marché. Et j’ai hérité de ses habitudes. Si j’ai envie d’un plat, je le prépare. 

OUI, nous travaillons tous. OUI, nous disposons de moins de temps que nos parents. Mais il est indispensable de se dégager du temps car c’est aussi un moment de convivialité. Il faut d’abord oublier ses vieilles habitudes, ses idées reçues. Et NON cela ne coûtera pas plus cher de préparer  soi-même ses repas.  Il y a mille astuces pour faire ses courses sans se ruiner, en particulier à Roubaix.

Marché de l'Épeule

Marché de l’Épeule

Astuce n°1 : au marché, tu iras !
Ce n’est pas ce qui manque sur Roubaix. Il y en a 6. Faites votre choix !  (cliquez pour le détail des marchés)

Avec les beaux jours, les stands débordent de couleurs et de saveurs. La grande saison des fruits & légumes commence. Il faut en profiter. Et c‘est quand même plus agréable que de faire ses courses dans les rayons d’un supermarché, non? Je vous conseille surtout d’y aller en fin de marché. Ils vous proposeront les meilleurs prix afin de se débarrasser de leur stock. Mon préféré est celui de l’Épeule. Il y a un maraîcher que j’aime particulièrement au fond sur la droite ! Ils sont sympas, leurs produits sont de qualité, et bon marché. J’en achète souvent une tonne pour 3 fois rien.

Astuce n°2 : les étiquettes promos, tu chercheras !
Ensuite vous pouvez aller à la chasse aux étiquettes. Souvent, les supermarchés proposent des réductions jusqu’à 50% sur des dates courtes. Pourquoi s’en priver surtout si c’est pour les manger dans les jours qui suivent ? De plus, si vous prenez la peine de regarder le prix au poids, vous remarquerez qu’il est souvent plus avantageux d’acheter sa charcuterie ou fromage au stand plutôt qu’en libre service. En plus, le stand propose généralement des offres promotionnelles. Cela vous évitera d’acheter du jambon injecté d’eau à moins que vous trouvez normal de payer l’eau au prix de la viande !

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Astuce n°3 : les restes, tu accommoderas !
Ne gâchons rien, ne jetons rien. Soyez inventif, soyez astucieux. C’est aussi ça la cuisine…Il faut oser ! Un poulet rôti peut faire une très bonne salade, des restes de fromages une délicieuse tarte, un pot-au-feu un parmentier gourmand. Laissez exprimer votre imagination ou investissez dans des livres de recettes.

Dimanche, je suis allé faire mes courses dimanche sur le marché et chez Intermarché pour vous mitonner 3 plats, des plats simples et sains. Bon appétit ! (cliquez pour la recette des plats sur ma page Facebook)

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REMARQUES
Les prix sont approximatifs car je n’ai pas calculé ni au gramme, ni au légume près. Il faut surtout retenir que j’ai dépensé environ 10 € de légumes et je n’ai pas tout utilisé car il y avait des radis, pourpiers et herbes qui me serviront dans la semaine.
Au supermarché, j’ai pris un talon de jambon qui est plus économique et surtout adapté à ce type de salade (4 €), le fromage était à -50 %, soit 2 €. Bien sûr, il y a des restes!
Et les croûtons ont été faits avec le pain de la veille.

Vous trouvez toujours ces plats appétissants? Je vous laisse juge

ThanhNguyen

LA MIE SÉSAME…ouvre-toi !

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Chose promise, chose due…Je suis retourné le lendemain pour tester, comme prévu, La Mie Sésame et vérifier si les apparences ne sont pas trompeuses. En effet, je me suis trompé. C’est encore mieux que je n’espérais. Décidément, cette boulangerie a tout pour me plaire. Je suis conquis. J’aime tout en elle.

J’aime sa simplicité. Pas de chichis, ni de tralalas, ici, les gens sont vrais, les gens sont simples. J’aime son originalité. La terrasse dans l’arrière cour est tout simplement whaoooooo ! J’aime son atmosphère. Brahim, le propriétaire, est accueillant. Il adore son métier, tout comme il adore ses pains et le partage. J’aime son concept. C’est aussi une galerie d’art. Et surtout j’aime la convivialité de ce lieu étrange et atypique, comme on les aime à Roubaix ! C’est incontestable, cette boulangerie a une âme, elle est unique.

Et pour vous faire découvrir ce lieu je serai votre guide improvisé, alors suivez le guide !

LE LIEU
Nous sommes rue Nain, une rue calme et tranquille. Il y a surtout des magasins d’alimentation. Et parmi eux, se trouve notre boulangerie, au 51 plus exactement. Vous ne l’avez peut-être pas encore remarquée car elle n’existe que depuis peu.

La vitrine est discrète, ne vous attendez pas à voir la profusion de pains et gâteaux qu’on trouve habituellement dans les boulangeries. Entrons. Sésame ouvre toi !

Le comptoir de boulangerie, assez classique, s’avère être finalement une ancienne entrée de logement, il se prolonge par un couloir. On aboutit à une terrasse intérieure fort agréable faite de bric et de broc. C’est la caverne de Brahim où la récupération est un art.

Au fond, défense d’entrer ! Ce sont ses appartements  privés. Des gens entrent et sortent, disent bonjour. On oserait presque dire qu’il s’agit d’un « tiers-lieu », pour utiliser un mot à la mode.

LE CONCEPT
Il était une fois Brahim, un ancien éducateur. Il avait des rêves, des passions. Il aimait le contact. Il aimait faire du pain. Il aimait l’art. Il aimait tant de choses. Au mois de mai, il a décidé de vivre aussi son rêve en ouvrant sa boutique. Une boutique qui regroupe toutes ses passions. C’est d’abord une boulangerie / viennoiserie, qui propose aussi une petite offre de restauration à midi à base de sandwiches qu’on peut manger sur place.

Mais Brahim va plus loin que la simple boulangerie de quartier, et propose par exemple la « baguette en attente« , cette excellente idée où l’on paie d’avance une baguette, que le boulanger donnera à un client dans le besoin. Simple, efficace, généreux, tellement roubaisien ! Pourquoi est-il le seul à le faire dans la ville ?

C’est aussi une galerie d’art, à la faveur du couloir qui prolonge le comptoir. Il propose actuellement une exposition de photographies « Afghanistan 1969« , avec des photos d’un Afghanistan rural et paisible d’avant les guerres qu’on a du mal à imaginer.
N’oublions pas la terrasse couverte et même chauffée, où parfois se déroulent des événements artistiques et musicaux.

L’OFFRE
Ah ! j’allais oublier de vous parler des produits eux-mêmes. C’est quand même une boulangerie avant tout. L’offre est courte, mais de qualité. La Mie Sésame propose avant tout du pain. J’ai testé le pain Paillasse, celui dont le pâton est travaillé 3 jours avant cuisson, qui est gustativement délicieux, mais dont il faut aimer la mie très consistante (moi j’adore). Le sandwich à base de Rustiguette est réussi, le pain se prête beaucoup mieux aux sandwich que les baguettes de chez Paul par exemple.

Pour les viennoiseries et pâtisseries, on est aussi dans le classique; la tarte au flanc, pudding, les cookies, muffins, que de bonnes choses très goûtues aux parfums originaux.

L’AMBIANCE
Si les 3 chapitres précédents ne suffisaient pas, c’est là dessus que La Mie Sésame se distingue, avec une atmosphère et une ambiance chaleureuse, qui séduisent immédiatement. L’accueil de Brahim et de son équipe est cordial, la discussion s’engage facilement, sa passion pour son métier et ses produits transparaît au bout de quelques secondes. Je ne me lasse pas de parler avec lui !

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Mais le clou, c’est bien sûr de s’installer en terrasse pour prendre un sandwich, ou pourquoi pas un café. On est au cœur de la ville et c’est un havre de paix. L’aménagement, bohème et poétique, est confortable et ravissant. A côté, un chat se prélasse au soleil, un piano, clavier ouvert, invite à la rêverie, une atmosphère intime et familiale dans laquelle on se sent bien.

La Mie Sésame, so BOBO, so #RBX ! so we ♥

ThanhNguyen

RBX loves StreetArt

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Si je vous dis  » Mister P, Lem, Saraconti, Benjamin Duquenne « , cela vous dit quelque chose? Peut-être pas ! Pourtant, ils ne vous sont pas si inconnus que cela. Vous devez même les voir tous les jours sans y faire attention. Ils font partie de notre quotidien.

Roubaix, ce n’est pas seulement la ville la plus pauvre de France, la ville sous assistance respiratoire, où les commerces ferment les uns après autres; où les ordures s’entassent; où les voitures brûlent, où l’insécurité fait rage; où les dealers ont pignon sur rue…Je n’ai rien oublié?

Roubaix, c’est aussi une « ville d’art et d’histoire », une ville qui regorge de manifestations culturelles. Aujourd’hui, l’art a même envahi nos rues. La prochaine fois, quand vous déambulerez dans ses rues, laissez de côté vos préjugés et prenez le temps d’observer. Faites-moi confiance : vous serez étonnés de découvrir une nouvelle facette de notre ville. Vous verrez que ce que vous pensiez être un vulgaire dessin est en réalité une œuvre d’art, qu’on appelle simplement STREETart . Il a maintenant une place à part entière dans le patrimoine artistique de la ville. De plus en plus d’artistes renommés viennent y illustrer leurs talents. L’office du tourisme organise même des visites guidées en leur compagnie. (Pense-bête à moi-même : m’inscrire à une de ces visites !)

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Inutile donc d’aller dans les musées, de faire des expositions ou autres foires d’art contemporain pour admirer des graffitis. D’ailleurs, peut-on encore appeler cela du StreetArt une fois exposé? Le débat est ouvert.

Le StreetArt dont je vous parle ne se contemple que dans la rue parce qu’il est né dans la rue. Il y puise toute son énergie et son inspiration. Un musée à ciel ouvert de 13 km² vous ouvre ses portes. Entrée libre, ici, tout est gratuit !

Avec les beaux jours qui reviennent, chaussez vos baskets et sortez prendre un bol d’art frais. Vous remarquerez différentes représentations du Général de Gaulle, de drôles de personnages naïfs, des découpages de poupées russes ou encore des arabesques abstraites. Admirez la finesse des traits, la précision de chaque détail et surtout le choix des couleurs toutes aussi joyeuses les unes que les autres.

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IMPORTANT : il est obligatoire de se munir d’un appareil photo, de mitrailler la ville, et de partager vos photos sur Instagram

Thanh Nguyen