Déjà 6 mois que j’arpente les rues de Roubaix sur un V’Lille électrique, c’est l’occasion d’en tirer un premier bilan et de voir Roubaix sous un autre angle, celui d’un cycliste.
La première bonne surprise, c’est que j’utilise toujours mon V’Lille au bout de 6 mois, c’est à dire en plein mois de décembre, ce qui n’était pas gagné d’avance. L’hiver clément y est certes pour beaucoup, mais c’est néanmoins la preuve que le vélo est un moyen de transport crédible même en hiver.
Autre satisfaction : mon V’Lille est toujours là, entier, non volé, non dégradé. Sans sombrer dans la paranoïa, cela pouvait être une crainte. En pratique, pas vraiment. J’utilise d’abord des moyens de protections efficaces (antivol en U). J’accroche le V’Lille à des supports solides, si possible dans des endroits bien exposés. A ce titre, on peut quand même remarquer que les arceaux de sécurité sont un peu les parents pauvres du centre-ville. Il y en a quelques uns sur la Grand Place en face du Petrus, d’autres en face de l’entrée de côté de l’Espace Grand Rue (dégradés), et sinon c’est plutôt au petit bonheur la chance sur des grilles, des poteaux de signalisation, etc. Pour le centre ville, j’utilise aussi le parking de l’Espace Grand Rue, où l’emplacement pour les 2 roues se situe juste en face du local de gardiens, ce qui est assez sécurisant. Le box fermé pour vélo nécessite de faire appel à un gardien qui se déplace, c’est donc lent et peu pratique (et assez dommage).
On peut aussi espérer qu’arrivent bientôt à Roubaix les parkings sécurisés Transpole comme il en existe déjà à Croix (place de la République); je crois avoir lu que c’était prévu à la station de Métro Epeule Montesquieu et c’est une bonne chose.
Autre point : l’aménagement routier. Et je dois reconnaître qu’il se défend; qu’il est même plutôt plus développé à Roubaix que dans les communes avoisinantes. Les sens inverses réservés aux vélos sont une vraie bonne idée pratique et sécurisante, et je souhaiterais qu’il en soit aménagé encore plus. Néanmoins, il y a vraiment peu d’axes où l’on se sente en insécurité en vélo.
A noter quand même le fiasco (de mon point de vue) du nouvel aménagement routier du Boulevard Beaurepaire, puisqu’il ne comprend de piste cyclable que lorsque les voies de bus sont matérialisées, et que sinon on continue à devoir partager la route avec les voitures sur une portion où la vitesse est souvent élevée, sans même au moins une piste tracée sur les côtés. Vraiment décevant.
Enfin, notons aussi qu’en vélo électrique, à Roubaix, on circule à peu près aussi vite qu’une voiture, même en respectant les feux rouges et la signalisation (je vous entends déjà !). Dans une ville qui fait maximum 5 km sur 4, les temps de trajets sont fort proches et on ne saurait prendre argument de la lenteur pour refuser d’utiliser un vélo.
Autre point noir : l’état de certaines rues, et non des moindres, fait que la circulation en vélo y est parfois cahotique, voire dangereuse. La rue du Général Sarrail (entre la Mairie et l’IUT) est remplie d’ornières sur le côté droit, qui oblige à rouler très lentement, ou au milieu de la route. Idem sur le bas de la rue Inkermann, à l’arrivée sur la place du Trichon, dans un triste état. Quant à la rue du Curoir, il faut un VTT bien amorti pour imaginer l’emprunter à vélo tellement elle est défoncée. Le mauvais entretien de certaines rues, regrettable mais pas dramatique quand on roule en voiture, est très pénalisant quand on roule à vélo.
Terminons néanmoins sur une note positive, puisque ces 6 mois à vélo m’ont permis, heureuse conséquence de rouler à vitesse lente et en plein air, de découvrir de nouveaux endroits charmants ou insolites de notre belle ville : la tranquillité de la rue Philibert Delorme, les restaurants de la rue Nain et de la rue de l’Ermitage, les étendues encore vierges de l’Union, la petite vie de quartier de la contre-allée de la rue d’Avelghem…et sans doute tant d’autres encore à venir !
Et vous, avez-vous des expériences en 2 roues à Roubaix à partager ?