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Présider la Commission Culture de « France Urbaine »…

Il y a un an et demi, je ne connaissais pas même France Urbaine (qui s’appelait à l’époque l’AMGVF, l’Association des Maires des Grandes Villes de France; qui a fusionné depuis avec l’ACUF, l’association des Communautés Urbaines de France, pour former France Urbaine), et je n’avais qu’une très vague idée de ce à quoi servaient les « associations d’élus », au delà d’un lobbying pour leur cause, mais cela restait très virtuel.

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Cela a bien changé aujourd’hui, et je me suis retrouvé la semaine dernière, hasard des calendriers et des grèves des transports des présidents en titre, à présider par intérim la Commission Culture de France Urbaine. De quoi s’agit-il et à quoi ça sert ?

Les rôles des associations d’élus sont multiples, mais les principaux sont l’échange d’information avec le gouvernement et les différents services ministériels, dans le cadre de l’élaboration des projets de loi, ou dans la remontée des informations et des points de vue des membres ; et pour ce faire au préalable, la détermination d’un point de vue des membres de l’association et d’un consensus ; ou encore l’échange de bonnes pratiques.

L'entrée du Conservatoire de Roubaix  (photo Empreinte paysage)

L’entrée du Conservatoire de Roubaix (photo Empreinte paysage)

L’ordre du jour de la réunion de cette semaine était un bon exemple de la valeur ajoutée que peut avoir cette association. Les sujets étaient des sujets d’actualités, avec par exemple les modalités du retour de l’Etat dans le financement des Conservatoires ; ou le fonctionnement du Fonds d’urgence d’aide aux salles de spectacles suite aux attentats de novembre 2015. Nous avons pu bénéficier d’un dialogue direct avec les responsables de ces dossiers au Ministère de la Culture, avons pu poser les questions qui nous préoccupaient, et finalement mieux comprendre le sens des mesures en cours d’élaboration, et avons pu ainsi anticiper certaines actions que nos Conservatoires devraient mener. Et cela n’est possible que par l’intermédiaire de telles associations, on comprend bien que le Ministère de la Culture ne pourrait pas avoir cet échange avec chaque ville ; et que les DRAC, bras armé du ministère en région, ne peuvent pas donner d’informations sur ce qui n’est pas encore officiellement décidé.

Mais au-delà de ce contact direct avec la « fabrique de la loi », c’est aussi l’occasion d’échanger avec ses homologues, de partager des points de vue, de découvrir d’autres organisations et manière de faire. Et parfois même, paradoxalement, d’échanger avec des villes proches, de la région, dont on n’avait pas eu l’occasion de rencontrer les élus ou les services, et avec lesquelles on se découvre des pistes de travail en commun.

Alors oui, décidément, présider cette commission culture, c’était une vraie valeur ajoutée et un réel moment d’échange.

Les curieux pourront même trouver sur ce lien le compte-rendu de la réunion, (presque) comme si vous y étiez !

Raphaël au Colisée : un « Somnambule » qui réveille Roubaix !

Cela fait plus de 10 ans que Raphaël trace sa route dans le paysage de la variété française, de manière sans doute un peu moins visible qu’à ses débuts, mais avec conviction, et au vu de la salle du Colisée samedi dernier, avec une fanbase toujours vivante et active !

Son dernier album, « Somnambules », est sorti il y a quelques mois, et l’artiste a souhaité être accompagné sur scène par une chorale d’enfants de chaque ville où il passe ; il va sans dire qu’à Roubaix, nous nous sommes saisis avec enthousiasme de ce projet, avec le Conservatoire.

Samedi soir, c’était donc le grand moment. Effectivement, les interventions de la chorale sur les 8 premiers titres du spectacle apportaient fraîcheur et vivacité ; et mettaient bien en avant les titres du dernier album.

Dans le reste du spectacle, j’ai pu goûter l’art intimiste de Raphaël, une belle maîtrise vocale que je ne le soupçonnais pas, et une mise en scène visuelle du spectacle à la fois simple et réussie. J’avoue aussi une tendresse particulière pour ses textes, à la fois poétiques, très personnels, touchants, parfois naïfs et parfois crus…Les reprises de Bowie qui parsemaient le show, notamment un Blue Jeans et un Modern Love, apportaient une touche d’émotion chaudement applaudie par le public.

Certes, on pourra reprocher à Raphaël de ne pas être un showman extraordinaire, et le contact avec le public n’est pas très expansif. A vrai dire, on ne s’attendait pas vraiment à autre chose ; et finalement sur les rappels, le public se lève, tape dans les mains et applaudit à tout rompre. Que faut-il de plus 😉 !

photo Voix du Nord

photo Voix du Nord

Une rentrée au Conservatoire de Roubaix !

Une rentrée ensoleillée au Conservatoire de Roubaix

Une rentrée ensoleillée au Conservatoire de Roubaix

L’adjoint à la culture a aussi le droit de faire sa rentrée, et aujourd’hui c’est avec toute l’équipe du Conservatoire de Roubaix, réunie pour sa traditionnelle journée de rentrée, que j’ai partagé un moment de convivialité autour du déjeuner.

Tout d’abord, le lieu est magnifique, emprunt de beauté et de sérénité; je me suis d’ailleurs dit qu’il était si agréable qu’il était dommage qu’il ne puisse pas profiter à d’autres activités; un point à travailler sans doute.

La "boîte à piano" du Conservatoire (image Ville de Roubaix)

La « boîte à piano » du Conservatoire (image Ville de Roubaix)

Isabelle Leupe, sa sympathique et dynamique directrice, et ses quelque 40 professeurs (et oui, 40! ) ont brossé le tableau des activités et des réalisations du Conservatoire, et il faut bien avouer que le bilan est impressionnant.

Le conservatoire de Roubaix accueille près de 850 élèves, en très grande majorité de la ville, et affiche quasiment complet dans toutes ses classes. Un conseil d’ailleurs, ne traînez pas si vous voulez y inscrire vos enfants pour la première fois. Un beau signe de confiance des familles roubaisiennes.

Les enseignements développés y sont variés; pas seulement musique d’ailleurs, mais aussi danse et art dramatique. Le solfège, rébarbatif et repoussoir n’existe plus en tant que tel, on parle maintenant plutôt de Formation Musicale, et les méthodes d’enseignements n’ont plus rien à voir avec celles que certains (dont moi) ont connu. On ne les regrettera pas. La pratique instrumentale est d’une richesse rare, car au delà des classes de piano et violon, saviez-vous qu’on peut aussi y apprendre à jouer des percussions, du cor, de l’orgue, de la harpe ou du luth ? Sans compter la classe de musique classique arabo-andalouse de Redha Benabdallah, vue au concert de la Fête de la musique à la Piscine cette année…

En effet, autre caractéristique de l’enseignement qu’on y reçoit : la pratique collective y est indissociable de l’enseignement musical, en fait toutes les classses intègrent cette pratique collective, et c’est ainsi pas moins de 7 orchestres (oui, 7!) qui sont constitués selon les âges, les instruments et les niveaux. Car il  faut aussi préciser que la plupart des professeurs sont aussi des musiciens professionnels, amoureux de la scène, des concerts et de la diffusion de leur art, et qu’ils mettent un point d’honneur à transmettre leur passion d’une musique vivante à leurs élèves.

Le concert inaugural en novembre 2013 (photo Nord Eclair)

Le concert inaugural en novembre 2013 (photo Nord Eclair)F

Il y aurait bien d’autres choses à dire sur les multiples initiatives de notre Conservatoire, les saisons musicales pour les petits, les « Jardins des cuivres » de découverte d’instruments parfois méconnus, les masterclass, les concerts dans des lieux improbables (aqua gym…), mais le mieux serait sans doute que vous y fassiez un tour, non ? Il le mérite; et tous les employés et professeurs le méritent. Alors bonne rentrée au Conservatoire !