Archives par étiquette : Colisée

Ballet du Nord : un Let’s move dionysiaque !

Il y a des moments dans la vie culturelle dont on se souviendra longtemps, et on le sait presque sur le moment – et le savoir sur le moment augmente encore le plaisir de voir le spectacle en question…
Bref, c’est un de ces moments que j’ai vécu samedi soir, presque une épiphanie. De quoi s’agissait-il ? De la première – et unique – représentation de Let’s move, le spectacle participatif de Sylvain Groud, le nouveau directeur du Ballet du Nord.
Il faut bien dire qu’on l’attendait un peu au coin du tournant, le Sylvain. Depuis qu’il est arrivé au mois d’avril, il a montré de belles intentions et s’est impliqué dans beaucoup d’actions locales et régionales, mais on était impatient de voir ce que pouvaient donner ses grands projets…Et Let’s move était ce grand projet, commande de la Philharmonie de Paris (excusez du peu!), déjà en préparation pour le Havre, Paris et Sénart…
On n’a pas été déçu du voyage. 140 amateurs, c’est beaucoup quand on y pense, et c’était déjà un bel exploit, un beau signe de confiance, que d’avoir réussi à les réunir et les motiver pour 2 week-ends complet d’apprentissage, de répétition, de vie commune. Et sur le plateau du Colisée, ça fait vraiment BEAUCOUP de monde. A vrai dire, à part pour les spectacles de type « Chorale » – et encore, il n’y a alors aucun déplacement, aucun mouvement, aucune intention de danse -, on ne voit plus de nos jours autant de monde sur le plateau. Personne ne peut plus produire un spectacle avec 100 personnes.

du monde au balcon !

D’ailleurs, cela faisait tellement de monde que les danseurs étaient partout : dans les couloirs de la salle, sur les fauteuils, sur les balcons; bref on était complètement entourés et pris par le spectacle!
Et le spectacle lui-même alors ? Il était diablement malin et bien troussé ! Encadrés, inspirés, coachés par une poignée de professionnels (on retiendra notamment le solaire Jérémy Martinez et l’élégant Julien-Henri Vu Van Dung), les amateurs dansaient, chantaient, jouaient la comédie, percussionnaient, faisaient leur show, à qui mieux mieux sur les grands airs de la comédie musicale.
Cela aurait pu être rapidement charmant mais lassant, mais Sylvain Groud avait plus d’un tour dans son sac; et la salle du Colisée s’est transformé tour à tour en salle de concert, en bal musette, en boîte techno; le public s’est rapidement mis à chanter et à danser à l’unisson avec la troupe, et c’est véritablement une salle complètement prise au spectacle et enthousiasmée qui s’est égosillée finalement sur le final de Summer Nights…
Bref, si l’adjectif dyonisiaque n’existait pas, il aurait fallu l’inventer pour cette incroyable représentation qui fera date dans l’histoire du CCN et du Colisée. On ne demande qu’une chose : les revoir bientôt !

Un moment de grâce avec Valérie Lemercier au Colisée de Roubaix

Hier soir, le spectacle de Valérie Lemercier concluait l’année 2016 au Colisée de Roubaix, et ce fut un vrai moment de grâce.

Moment de grâce, car c’était la première fois que je voyais cette artiste en live, et comme on le sait elle refuse toute captation ou enregistrement de ses spectacles, donc la seule manière de vraiment connaître son art, c’est d’aller la voir. Pas mal, finalement, comme concept. Ce qui explique aussi, pour respecter le souhait de l’artiste, l’absence de photo ou de vidéo pour illustrer ce post…

Moment de grâce, car l’humour toujours aussi décapant, la présence scénique incroyable, le talent de camper des personnages, mais aussi de faire rire une salle par de simples traversées de 15 secondes, bref Valérie Lemercier maîtrise totalement son art; et reste en pleine connexion avec son époque, comme en témoigne le sketch sur l’ado et les réseaux sociaux, ou l’essayage de mode d’une jeune starlette.

photo Marianne

Moment de grâce, car après le spectacle, et pour la première fois depuis que je préside le Colisée, je suis allé saluer l’artiste en coulisses après le spectacle, et, contrairement à l’image parfois colportée, c’est en toute décontraction que Valérie Lemercier a partagé une coupe de champagne avec son équipe, quelques amis venus la voir et les officiels présents; elle en a profité pour nous faire part de ses impressions sur la salle (« une des plus belles de France avec le Quartz à Brest, je suis passé au Colisée pour tous mes spectacles »), et nous raconter quelques souvenirs personnels sur Roubaix où, il y a quelques années, elle a assisté à l’arrivée du « Paris Roubaix à la marche » (bon, il s’agit des 28h de Roubaix, mais ça prouvait qu’elle connaissait vraiment l’événement…), et aussi nous parler de « Marie-Francine », son prochain film qui sort le 31 mai.

Autant dire que devant l’enthousiasme de la salle et la belle énergie de l’actrice, on a tout de suite pris date pour la prochaine tournée et le prochain spectacle de Valérie Lemercier; peut-être même que si elle prolonge un peu sa tournée actuelle…

 

Si besoin était, Sudinfo.be résume de belle manière les 6 raisons d’aller voir ce spectacle, qui passe encore à Bruxelles la semaine prochaine !

 

Notre Dame de Paris en avant première au Colisée Roubaix

Déjà 20 ans que Notre Dame de Paris, la comédie musicale de Luc Plamondon et Richard Cocciante, a marqué l’histoire de la variété française. Je ne vous ferai pas l’insulte de vous rappeler les incroyables tubes qu’elle contient, et puis si quand même : Le temps des cathédrales, Aimer, Vivre…Le genre de tubes où, même après l’avoir entendu des centaines de fois à la radio et à la télé, tu as la chair de poule en reconnaissant les premières notes dans le spectacle.

Un beau décor et une mise en scène astucieuse

Un beau décor et une mise en scène astucieuse

Car aujourd’hui, 20 ans après, le spectacle est remonté, remis en scène, remis au goût du jour. Seul Daniel Lavoie subsiste du cast original, mais les « nouveaux » chanteurs font à vrai dire aussi bien l’affaire que Garou et Patrick Fiori, les créateurs des rôles de Quasimodo et Phébus.

Le Colisée a eu l’honneur, en raison de la taille de son plateau comparable aux plus grandes scènes parisiennes, d’accueillir les répétitions de ce nouveau spectacle et les 2 premières représentations, en avant première nationale, avant plus de 50 dates au Palais des Congrès à Paris, puis une méga tournée.

Disons-le tout de go : cette nouvelle production est franchement réussie. Les nouveaux interprètes sont largement à la hauteur des originaux, avec une mention spéciale pour Hiba Tawaji, qui reprend haut la main l’Esmeralda créée par Hélène Ségara il y a 20 ans.

Le décor est à la fois sobre, éloquent, efficace, et très modulaire; se prêtant à de nombreuses modifications pour les tableaux assez nombreux qui émaillent le spectacle. Et les chorégraphies sont aussi au goût du jour, avec une inspiration hip/hop ninja plutôt inattendue et qui fonctionne assez bien.

S’il fallait regretter une seule chose, c’est la bande son qui accompagne le spectacle; l’absence de « vrais » musiciens sur scène est parfois vraiment dommageable; mais il faut tempérer ce bémol et en reconnaissant que le spectacle est une vraie collection de tubes, qu’on fredonne rapidement ou qu’on reprend en choeur; et la foule ne s’y est pas trompée avec une standing ovation finale bien méritée !

Le Colisée Roubaix c’est vraiment un théâtre parfaitement adapté à la comédie musicale, il l’avait prouvé en son temps avec West Side Story ou Porgy and Bess, aujourd’hui avec Notre Dame de Paris, espérons que de pareils moments soient programmés la saison prochaine !

Ce diaporama nécessite JavaScript.

 

 

La recette d’une saison réussie au Colisée – Théâtre de Roubaix

mot d’accueil des 2 soirées de présentation de la saisons 2016-2017 du Colisée, les 24 et 25 mai 2016

Nous fêterons donc ensemble cette saison les 90 ans du Colisée de Roubaix; et donc, c’est à peu près la 90ème fois ou presque qu’un adjoint à la Culture de la Ville prend la parole devant les spectateurs du Colisée réunis pour l’annonce de la prochaine saison …

Alors pour fêter cet anniversaire, j’ai décidé de vous livrer quelques secrets; et de partager avec vous la recette du Colisée, cette recette si particulière, au goût inimitable – et pourtant beaucoup s’y sont essayés ou s’y essaient encore…, qui permet, année après année et depuis si longtemps, de vous concocter un programme qui attire toujours plus de monde.

La recette, elle est très simple : du travail, de la passion, de l’intuition, et de l’ambition.

Du travail bien sûr, parce que vous imaginez bien qu’assembler plus de 52 spectacles, 90 représentations, 3 lieux, cela implique de grands efforts, de longues réunions, des contrats à gogo, d’innombrables mails; bref une année de dur labeur.

Mais cette année de labeur n’a de sens que parce que tous ici sont guidés par l’amour de leur métier et par la passion du spectacle, du partage, de la joie d’être ensemble et de vous accueillir. Et aussi, ne l’oublions par la passion pour accompagner les artistes, les découvrir, les guider, les encourager; et finalement leur permettre de donner sur scène le meilleur de leur art

De l’intuition aussi, car il n’y a pas de science exacte de la programmation; un artiste qui tourne à guichets fermés pour un spectacle peut faire un four avec le suivant; personne ne peut prévoir ce qui va plaire ou pas; nous nous posons sans arrêt mille questions pour deviner ce qui va vous plaire et quels spectacles en vaudront vraiment la peine; nous espérons cette année encore que cette intuition ne nous aura pas trop fait défaut.

Colisee saison 1617

Et enfin, de l’ambition; car croyez moi il en fallait pour avoir l’idée de faire de la salle de spectacles de l’Epeule à Roubaix le plus grand théâtre au Nord de Paris; de l’ambition il en fallait pour se dire que plus de 100 000 spectateurs y viendraient chaque année; et cette ambition vous la partagez avec nous puisque chaque année, de plus en plus d’abonnés nous rejoignent et soutiennent la programmation du Colisée.

Alors voilà, pour la 90ème fois ou presque, nous vous présentons ce soir le fruit de cette recette simple et espérons que ce travail, cette passion, cette intuition et cette ambition, vous serez encore nombreux et pour très longtemps à la partager avec nous ce soir !
Je vous souhaite une excellente saison 2016-2017 au Colisée !


le lien sur le site du Colisée pour avoir toute la programmation 2016-2017

Raphaël au Colisée : un « Somnambule » qui réveille Roubaix !

Cela fait plus de 10 ans que Raphaël trace sa route dans le paysage de la variété française, de manière sans doute un peu moins visible qu’à ses débuts, mais avec conviction, et au vu de la salle du Colisée samedi dernier, avec une fanbase toujours vivante et active !

Son dernier album, « Somnambules », est sorti il y a quelques mois, et l’artiste a souhaité être accompagné sur scène par une chorale d’enfants de chaque ville où il passe ; il va sans dire qu’à Roubaix, nous nous sommes saisis avec enthousiasme de ce projet, avec le Conservatoire.

Samedi soir, c’était donc le grand moment. Effectivement, les interventions de la chorale sur les 8 premiers titres du spectacle apportaient fraîcheur et vivacité ; et mettaient bien en avant les titres du dernier album.

Dans le reste du spectacle, j’ai pu goûter l’art intimiste de Raphaël, une belle maîtrise vocale que je ne le soupçonnais pas, et une mise en scène visuelle du spectacle à la fois simple et réussie. J’avoue aussi une tendresse particulière pour ses textes, à la fois poétiques, très personnels, touchants, parfois naïfs et parfois crus…Les reprises de Bowie qui parsemaient le show, notamment un Blue Jeans et un Modern Love, apportaient une touche d’émotion chaudement applaudie par le public.

Certes, on pourra reprocher à Raphaël de ne pas être un showman extraordinaire, et le contact avec le public n’est pas très expansif. A vrai dire, on ne s’attendait pas vraiment à autre chose ; et finalement sur les rappels, le public se lève, tape dans les mains et applaudit à tout rompre. Que faut-il de plus 😉 !

photo Voix du Nord

photo Voix du Nord

Vive Miss Roubaix Métropole 2016 !

Depuis plus d’un an, j’ai croisé à de très nombreuses reprises Miss Roubaix Métropole et ses dauphines dans de nombreuses occasions culturelles, festives ou protocolaires de la Ville de Roubaix. C’est toujours un moment de charme, de bonne humeur et de sympathie que d’être pris en photo avec elles; et immanquablement je me retrouve sur la page Facebook de Miss Roubaix, ce qui me vaut toujours quelques commentaires amusés et sympathiques.
L'affiche de l'édition 2016, avec une photo signée Pierre Magne

L’affiche de l’édition 2016, avec une photo signée Pierre Magne

Il était donc normal qu’aujourd’hui ce soit mon tour de venir à ce grand moment annuel que constitue l’élection de Miss Roubaix Métropole 2016, et de témoigner de ma joie de participer à cette grande fête, et donc de leur délivrer quelques messages.
Tout d’abord, je voudrais leur signaler ce que le nom même de « Miss Roubaix Métropole » implique. Oui, pendant un an, une de ces jeunes filles va représenter notre ville; son image sera associée à celle de la ville dont je suis élu, et pour reprendre les termes du règlement du concours, elle devra « se comporter en toutes circonstances avec grâce, élégance et dignité ». C’est à la fois un honneur, une chance mais aussi une responsabilité importante.
Je me félicite d’ailleurs de voir que le concours « Miss Roubaix Métropole » mérite bien son nom, et que si bien sûr des candidates viennent de Roubaix, elles viennent aussi de Leers, de Lille, de Tourcoing, de Hem, de Wattrelos, de Villeneuve d’Ascq, de St André lez Lille, de Marquette, ou encore de Mons en Baroeul.

S’il fallait une preuve supplémentaire du rayonnement et de l’attractivité de notre ville, je pense que ce concours est là pour nous la fournir. L’attractivité ce n’est pas qu’avoir le 1er musée de province, le plus grand théâtre au Nord de Paris ou un Centre Chorégraphique National, c’est aussi donner envie à toutes les jeunes filles d’une région de participer à ce concours et de porter le nom, le beau nom de notre ville.
On se souvient aussi qu’après l’élection de Camille Cerf en tant que Miss France 2015, certains responsables politiques locaux s’étaient posé la question de l’intérêt d’accueillir dans leur ville la cérémonie de Miss France 2016.
C’est une question que je ne me suis pour ma part jamais posée, et j’aurais adoré que la cérémonie puisse avoir lieu au Colisée de Roubaix par exemple.
La cérémonie est maintenant prévue le 19 décembre 2016 au Zénith de Lille, le Colisée aurait de toute façon été un peu trop exigu pour accueillir la cérémonie; et je maintiens que les concours de Miss et autres concours de beauté sont des moments importants dans la vie d’une ville ou d’une communauté. Se choisir des représentants, les faire participer à la vie de la Cité, c’est aussi une manière de mettre en valeur les talents des jeunes filles de nos villes,
d’intéresser les jeunes et de distinguer les talents.
A vrai dire, cela n’est pas vraiment nouveau; et un adjoint à la culture un peu plus érudit que moi aurait pu dissserter sur Athénée de Naucratis, qui dès le 3ème siècle après Jésus Christ, écrivait déjà dans les Deipnosophistes sur les concours de beauté de la ville d’Elis, dont le 1er prix se voyait confier les vases sacrés de la déesse, et le 2ème prix l’honneur de conduire le boeuf sur l’autel du temple…
Rassurez-vous, Les temps ont bien changé depuis le 3ème siècle, et nous ne demanderons pas à la 2ème dauphine de conduire un boeuf dans la ville,
Pour conclure, je voudrais juste citer la fin du dossier de candidature du Comité MIss Roubaix Métropole, qui rappelle à toutes les candidates que « Etre Miss n’est pas un métier, c’est un concours de beauté qui porte les valeurs de beauté, d’élégance, d’humilité et d’exemplarité »
Je sais bien qu’il ne pourrait y avoir qu’une gagnante et une seule, mais si ce concours Miss Roubaix inspire de plus en plus de jeunes de nos villes à plus de beauté, d’élégance, d’humilité et d’exemplarité, il aura parfaitement rempli sa mission, et je suis sûr que les 16 candidates de ce soir sauront vous en convaincre.
je vous remercie, vous souhaite à tous une très bonne soirée, souhaite bonne chance aux 16 candidates et n’aie qu’un mot à leur dire : à bientôt dans les cérémonies roubaisiennes, et que la meilleure gagne !

 

(discours prononcé pour le lancement du Concours Miss Roubaix Métropole 2016, le samedi 21 novembre 2015, salle Watremez)
Les fans de concours de Miss retrouveront le déroulement complet de la soirée dans le Storify suivant :

Journal d’un élu en état d’urgence – Jour 4

La matinée du 4ème jour commencerait presque innocemment, pour un élu à la culture, par l’Assemblée Générale de Lille3000. Mais Ivan Renar, le président de l’association, pape et vieux routier de la vie culturelle du Nord Pas de Calais, démarre bien sûr la réunion par une minute de silence en mémoire des victimes des attentats, et y associe aussi les salariés de Lille3000, qui partagent le bureau en open space à Euralille. Pendant ce moment de recueillement et de retour sur soi-même, il me vient à l’esprit que ce n’est sans doute d’un début, et qu’il y aura encore bien d’autres minutes de silence…

Ivan Renar

Ivan Renar

Didier Fusillier, dorénavant conseiller artistique de Lille3000, note dans son intervention que, malgré un certain nombre d’annulations de spectacles pendant le week-end, ceux qui ont été maintenus ou les expositions qui sont restées ouvertes n’ont pas connu de baisse de fréquentation, et se félicite que les métropolitains et les touristes aient gardé l’envie de sortir. C’est effectivement ce qu’on a constaté le week-end précédent au Musée La Piscine.

Didier Fusillier, directeur de la Maison des Arts de Créteil, pose dans son établissement. Créteil le 15/03/2012 Photo François Bouchon / Le Figaro

Didier Fusillier, directeur de la Maison des Arts de Créteil, pose dans son établissement.
Créteil le 15/03/2012
Photo François Bouchon / Le Figaro

Le soir, j’avais prévu de longue date d’assister à la représentation de Nelson, la pièce portée par Chantal Ladesou, au Colisée. Au vu des circonstances, il paraît indispensable de prendre la parole avec la représentation, et c’est tout naturellement que je propose à Guillaume Delbar, le Maire de Roubaix, de le faire. Il accepte bien volontiers, et nous voilà à 20h30 devant 1800 personnes, salle comble.

Les balcons du Colisée, version tricolore...

Les balcons du Colisée, version tricolore…

Pour l’occasion, j’avais suggéré aux équipes du Colisée de projeter les couleurs bleu blanc rouge sur le rideau du théâtre, c’était techniquement compliqué, mais ils ont fait encore mieux : colorer les balustrades art déco du Colisée. Le rendu est superbe, et c’est dans cette magnifique salle que nous expliquons à un public convaincu d’avance que le maintien des spectacles, même comiques, est notre manière de rendre hommage aux victimes des attentats du 13 novembre, à qui bien sûr nous dédions la représentation…

devant le rideau...

devant le rideau…

Nouvelle saison : c’est parti pour les abonnements au Colisée !

Aujourd’hui, enfin, vous allez pouvoir prendre vos abonnements au Colisée, après avoir fait une difficile sélection vu tout le choix possible. Mais avant cela, j’aimerais vous dire quelques mots. Promis, je serai bref 😉

la photo le dit elle-même : abonnez-vous au Colisée ;)

la photo le dit elle-même : abonnez-vous au Colisée 😉

Il y a un vieux proverbe du métier, en anglais, qui dit :”There’s no business like show business”. Quand j’ai été élu président du Colisée il y a un an, je dois vous avouer que je n’avais pas totalement conscience de ce que cela pouvait signifier. Un an après, je vous confirme que c’est vrai : présider aux destinées d’un théâtre comme le Colisée est une expérience comparable à nulle autre.

Tout d’abord parce qu’il s’agit du plus grand théâtre au Nord de Paris, et sans doute d’un des plus grands théâtres de France. Et ça ne change pas juste par sa taille et son volume, mais surtout parce que cela permet d’accueillir de magnifiques spectacles, ici, à Roubaix, qu’on ne peut pratiquement pas voir ailleurs dans de telles conditions. Il y a une réelle différence entre voir le Béjart Ballet Lausanne dans un Zénith et au Colisée. Non ce n’est définitivement pas la même expérience…

Soirée_Lancement_Colisée

Le public ravi lors de la présentation de la nouvelle saison

Je voulais aussi vous dire que vous accueillir si nombreux chaque année, près de 100 000 spectateurs par an est un plaisir à nul autre pareil. Et, ce qui compte encore plus, d’avoir chaque année plus de 6000 abonnés qui font confiance à la dynamique équipe du Colisée. C’est pour vous que toutes et tous se démènent l’année entière, et votre satisfaction, sentir le soutien que vous leur apportez me fait sincèrement chaud au cœur.

Je suis aussi impatient que vous de pouvoir prendre mon abonnement pour la saison 2015-2016, sélection de spectacles savamment concoctée par Bertrand Millet, le directeur du théâtre. Je la trouve bien évidemment formidable, mais je suis impatient d’entendre vos réactions et vos commentaires; et d’échanger avec vous sur les trouvailles, les innovations, les idées de programmation, les shows prestigieux et les pièces intimes, bref tout ce qui fait cette petite musique du Colisée que vous appréciez et que vous êtes de plus en plus nombreux à suivre.

Remember West Side Story, dans la saison 2013-2014...?

Remember West Side Story, dans la saison 2013-2014…?

A partir de cette saison, le Colisée bouge aussi et inclut dans son abonnement 4 spectacles au Zéphyr à Hem, une autre salle pour une autre ambiance, un autre esprit; je suis personnellement très heureux de cette collaboration qui permet au Colisée d’étendre son savoir-faire et je l’espère, de toucher de nouveaux spectateurs.

C’est bon, ça y est, vous pouvez vous connecter sur le site du Colisée et prendre votre abonnement, bons spectacles !

 

Unis comme les 7 doigts de la main…

Le premier « gros » spectacle du Colisée de Roubaix cette saison, c’était « Séquence 8 », des « Sept doigts de la main », un collectif québécois qu’on pourrait ranger sous l’étiquette « nouveau cirque ».

Image Radio Canada

Image Radio Canada

4 représentations pleines, un public familial, enthousiaste, ravi; les spectateurs ne s’y sont pas trompé et ont fait un triomphe à ces artistes remarquables.

De quoi s’agit-il ? Une sorte de « nouveau nouveau cirque ». On prend les acquis de celui-ci, émotion, transdisciplinarité, poésie, dynamisme, mais sans le décorum un peu gnan gnan et l’effet « grosse machine » (avis personnel…) de certaines compagnies.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

En clair, on a ici 7 jeunes artistes sur scène, très unis, présents dans presque tous les tableaux, qui mélangent en permanence les genres : disciplines circassiennes « classiques  » (barre, trapèze, jonglage..), mais aussi chant, danse, comédie, échange avec le public; le tout dans un rythme soutenu, un renouvellement permanent, une bonne humeur et, bien sûr, des performances à couper le souffle. Je dois avouer qu’à plusieurs reprises pendant le spectacle, j’ai assisté à des performances que je n’avais jamais vues, à des figures humaines ou acrobatiques inédites, ou à des situations totalement inattendues.

Il se dégage de tout ça une forte sympathie pour cette jeune troupe adorable, et remarquable à la fois par son niveau de technicité et de maîtrise du sujet. Une  belle confirmation pour ces « 7 doigts de la main », qui en sont déjà à leur 3ème passage à Roubaix. On est maintenant impatient de voir le 4ème !

Quelques vines pour conclure :

L.A Dance Project au Colisée : Roubaix meets California

LAdance_2652885bC’était un des sommets de la saison qui s’achève au Colisée de Roubaix, Bertrand Millet le directeur avait réussi un gros coup en programmant le « L.A Dance Project » de Benjamin Millepied, tout frais nommé directeur de la danse à l’Opéra de Paris, et auréolé de sa participation au film « Black Swan ».

La salle d’ailleurs ne s’y était pas trompée, elle était remplie à ras bord, et complète depuis pas mal de temps; impatiente de découvrir la proposition chorégraphique de Millepied.

Le 1er tableau, de Millepied lui-même, je dois avouer que je l’ai raté, encore à la mairie en conseil d’administration…Le 2ème tableau, reprise d’une chorégraphie des années 60 de l’immense Merce Cunningham, était austère et exigeant. Sur une musique stridente de La Monte Young, des mouvements lents et beaux s’enchaînent. Les mouvements sont ultra étudiés, les attitudes et les positionnements sur scène harmonieux, le travail sur l’éclairage est très original et remarquable, mais il faut bien admettre que ce n’est pas le genre de pièce qui déchaîne l’enthousiasme.

La 3ème partie, plus accessible, était de William Forsythe, sur une célèbre boucle musicale de Gavin Bryars (Jesus never failed me yet…), et ce « Quintett », plein d’énergie et de joie, a réconcilié tout le monde pour une très belle ovation en fin de spectacle.

Au global, une soirée comme on les aime, un Colisée plein, une proposition artistique qui sait attirer sans sombrer dans la facilité, des « grands noms » qui passent par Roubaix…on est impatient de voir ce que la saison prochaine nous réserve ;)!