Pour être « un peu » mêlé à la campagne « réseaux sociaux » de Guillaume Delbar, l’édito de Jean-Marc Rivière de ce matin dans Nord-Eclair (lundi 17 mars) m’est un peu resté en travers de la gorge.
Il regrette en effet que l’utilisation par les candidats aux élections municipales des réseaux sociaux, et Facebook en particulier, ait été peu créative, principalement à base de photos de souvenirs de campagne, de dénonciation hâtive, et qu’ils n’aient pas été l’objet de débat sur le fond et d’initiatives plus originales.
Je crains que Jean-Marc Rivière n’ait une vision un peu étriquée de notre activité lors de cette campagne.
S’il déplore l’omniprésence des photos, il faut d’abord être bien conscient que c’est le carburant de base des réseaux sociaux. Pas de photo, pas de commentaires, pas de likes, pas de partage. Facebook n’est pas un forum d’échanges épistolaires.
Sur le côté album de souvenirs, il est bien réel; mais faut-il rappeler qu’une communauté Facebook s’adresse principalement aux gens qui partagent la même vue ou qui veulent au moins être informés ? Les tenir au courant du déroulement de la campagne ne me paraît pas illégitime, et en tout cas c’est beaucoup plus vivant qu’une suite de communiqués de presse. L’art du bon community manager sera de mettre de la substance à la nième photo de tractage, et pas de se contenter du « excellent accueil des roubaisiens » qui est presque devenu un truisme internet.
Sur le côté « dénonciation hâtive », elle est parfois réelle; mais, comme le dit l’adage, une bonne photo vaut parfois mieux qu’un long discours. Dénoncer l’état déplorable de parties communes d’immeubles LMH c’est bien; en mettre des photos – parfois à peine croyables d’abandon et de je m’en foutisme – c’est mieux !
Et puis surtout, au moins en ce qui concerne la page d’Un avenir pour Roubaix, nous avons l’impression d’avoir vraiment essayé de donner du contenu à la page:
. Nous avons tourné plusieurs vidéos qui abordaient des sujets de fonds (pas de pitoyables chorégraphies devant la Mairie sur un tube du moment), comme la fiscalité, les projets d’urbanisme de la Mairie, les rythmes scolaires.
. Nous avons relayé les vidéos tournées par d’autres (blog2roubaix…) avec notre tête de liste.
. Nous avons crée des sites spécifiques à certains sujets (encore les rythmes scolaires) que nous avons mis en avant sur Facebook.
. Nous avons relayé notre programme, nos documents de campagne, nos propositions spécifiques, nos communiqués de presse, et de manière générale fait le lien avec notre site internet www.roubaix2014.fr
. Nous avons publié des liens sur des articles de la presse locale et de la presse nationale quand ils nous paraissaient mettre en lumière des sujets de notre campagne, même quand ils étaient critiques vis à vis de nos propositions (comme celui sur notre proposition de Police Métropolitaine des Transports)
. Nous avons bien sûr annoncé tous nos événements publics, pour que tout le monde puisse y venir; et en avons souvent fait des compte-rendus.
. Nous avons posté des portraits et des interviews de tous les candidats de la liste.
. Nous avons repris des posts de blog de membres de l’équipe, de sympathisants ou de grands acteurs politiques locaux.
Nous n’avons pas l’impression d’avoir démérité, bien au contraire, et nous avons quand même l’impression que Jean-Marie Rivière n’a pas suivi assez attentivement notre page Facebook pour écrire son édito…
Peut-être n’a-t-il pas pris la peine de regarder ou de lire chaque page, chaque site, d’être ami avec chaque candidat, de suivre à chaque instant twitter…Cela prend du temps. C’est plus simple et surtout plus rapide d’avoir une opinion et d’écrire un article en fonction ! Imagine un édito positif qui vante l’efficacité des candidats sur les réseaux sociaux. Ça excite moins la foule !
D’ailleurs, je trouve la qualité des articles assez amateur, ces derniers temps, avec des questions parfois stupides ou mal formulées. C’est limite du racolage journalistique. Ils nous ont par exemple inondé de questions sur les JO d’hiver puis silence radio pour les para-olympiques. C’est pourtant là où les jeux prennent tous leur sens, tout leur mérite. Mais visiblement, les handicapés ne méritent pas le même traitement. Et ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres !