Si je vous dis » Mister P, Lem, Saraconti, Benjamin Duquenne « , cela vous dit quelque chose? Peut-être pas ! Pourtant, ils ne vous sont pas si inconnus que cela. Vous devez même les voir tous les jours sans y faire attention. Ils font partie de notre quotidien.
Roubaix, ce n’est pas seulement la ville la plus pauvre de France, la ville sous assistance respiratoire, où les commerces ferment les uns après autres; où les ordures s’entassent; où les voitures brûlent, où l’insécurité fait rage; où les dealers ont pignon sur rue…Je n’ai rien oublié?
Roubaix, c’est aussi une « ville d’art et d’histoire », une ville qui regorge de manifestations culturelles. Aujourd’hui, l’art a même envahi nos rues. La prochaine fois, quand vous déambulerez dans ses rues, laissez de côté vos préjugés et prenez le temps d’observer. Faites-moi confiance : vous serez étonnés de découvrir une nouvelle facette de notre ville. Vous verrez que ce que vous pensiez être un vulgaire dessin est en réalité une œuvre d’art, qu’on appelle simplement STREETart . Il a maintenant une place à part entière dans le patrimoine artistique de la ville. De plus en plus d’artistes renommés viennent y illustrer leurs talents. L’office du tourisme organise même des visites guidées en leur compagnie. (Pense-bête à moi-même : m’inscrire à une de ces visites !)
Inutile donc d’aller dans les musées, de faire des expositions ou autres foires d’art contemporain pour admirer des graffitis. D’ailleurs, peut-on encore appeler cela du StreetArt une fois exposé? Le débat est ouvert.
Le StreetArt dont je vous parle ne se contemple que dans la rue parce qu’il est né dans la rue. Il y puise toute son énergie et son inspiration. Un musée à ciel ouvert de 13 km² vous ouvre ses portes. Entrée libre, ici, tout est gratuit !
Avec les beaux jours qui reviennent, chaussez vos baskets et sortez prendre un bol d’art frais. Vous remarquerez différentes représentations du Général de Gaulle, de drôles de personnages naïfs, des découpages de poupées russes ou encore des arabesques abstraites. Admirez la finesse des traits, la précision de chaque détail et surtout le choix des couleurs toutes aussi joyeuses les unes que les autres.
IMPORTANT : il est obligatoire de se munir d’un appareil photo, de mitrailler la ville, et de partager vos photos sur Instagram
Thanh Nguyen
Merci 😉
Chouette article et superbes images qui servent avec fidélité les artistes de rue !
J’ai eu la chance de rencontrer Benjamin Duquenne à Roubaix, rue de France notamment. Ténacité, détermination, énergie, joie, élan… vie !… c’est un bonheur de le voir travailler ! Ce quartier oublié, (et d’autres) envahi de parpaings qui aveuglent des maisons mourantes, retrouve la vie dans ses arabesques et ses respirations riches de couleurs !
(Entendu rue de France, novembre 2012, par les riverains venus s’extasier : » ça donne envie de sortir, de jouer de la musique, de faire un grand barbecue dehors, de faire la fête, toutes ces couleurs ! « )
Pied de nez à la tristesse, et hymne à la joie !
Merci à vous, à eux !
Bel article.
Même s’il commence en avoir pas mal. Roubaix a vraiment besoin d’une explosion artistique de même qu’il y a eu Melbourne, San Francisco ou Berlin. Je pense que c’est vraiment important d’en faire un lieu à part. D’ailleurs mais c’est vrai toute la métropole. Faut juste que Roubaix soit une espèce de locomotive.
Aujourd’hui je ressens malheureusement cette explosion du coté de Montpellier. Pas assez ici. J’aimerai vraiment que ça explose ça sera l’une des clés dubrenouveau roubaisien