On pouvait croire que la fin du week-end et le retour au travail allait remettre un peu de normalité dans nos vies, mais c’était bien sûr une illusion.
Parce qu’en arrivant au bureau, un mail de nos actionnaires allemands, fort attentionnés, nous assurait de leur soutien dans ces moments difficiles. Je crois que c’était la première fois qu’ils s’exprimaient directement à tous leurs salariés français
Puis aussi parce que, un peu partout, des minutes de silence étaient organisées à 12h. Il faut le dire, les entreprises n’ont pas ce savoir faire; celle organisée au bureau manquait singulièrement de solennité et de grandeur, les gens ne savaient pas où la faire, que dire, comment se comporter, et ça diminuait de beaucoup l’impact; alors que celles de la place de la République à Lille ou à la Grand Place de Roubaix avaient du chien.
Minute de silence et Marseillaise à #Roubaix en hommage aux victimes des attentats pic.twitter.com/EOacFS5Kgq
— Ville de Roubaix (@roubaix) 16 Novembre 2015
Aussi parce que, d’un point de vue plus personnel, ce 3ème jour de l’état d’urgence s’est en partie passé en visite à l’hôpital de Roubaix; ce qui relativise toujours beaucoup les événements extérieurs, et me donne une nouvelle fois l’occasion de saluer l’efficacité, le professionnalisme et le dévouement des personnels de santé de l’hôpital.
Enfin parce que, cerise sur le gâteau, diamant qu’on ne s’attendait plus à trouver, le discours du Président de la République au Congrès était juste époustouflant. La dramatisation, le contexte, l’émotion, les mesures concrètes, une fin extraordinaire et une Marseillaise à l’unisson du Président et des Parlementaires. J’en frissonne à l’écrire.