C’est avec un grand ouf! de soulagement que j’ai accueilli l’annonce du retrait de la candidature de Françoise Coolzaet à Roubaix, pour le Front National.
Au delà des opinions d’extrême droite qu’elle professait (et que je ne lui reproche pas bien sûr), et que je ne partage absolument pas, c’est surtout la tonalité agressive et le démarrage plus que hasardeux de sa campagne qui me déplaisaient.
Ainsi, jouer de mauvaise foi en prétendant que son compte Twitter avait été piraté, au lieu d’assumer des propos qu’elle y avait tenus plusieurs mois auparavant.
Ainsi, user de propos insultants dans des échanges sur Twitter, en qualifiant d' »oeil de bronze » le jeune militant socialiste Mehdi Chalah.
Ainsi, nier l’évidence lorsqu’elle se fait piéger par le journaliste de Nord-Eclair Bruno Renoul qui l’appelait anonymement pour faire partie de la liste, et prétendre que l’article était un tissu de « mensonges », et bien sûr que la presse la harcèle et s’acharne contre elle.
Ainsi, tourner autour du pot pendant des mois sur son installation à Roubaix (pourtant une simple évidence et obligation pour mener une liste…), dont elle annonçait en septembre qu’elle aurait lieu en octobre; on comprend mieux maintenant qu’on sait que sa motivation était chancelante pourquoi la décision prenait si longtemps.
Ainsi, prétendre avoir « senti » les problèmes des roubaisiens alors qu’elle n’avait fait que quelques sorties sur le terrain et se contentait de plaquer les solutions toutes faites de son parti à la situation ô combien atypique de la ville.
Certes, Roubaix n’est pas une ville facile pour quelque parti que ce soit, mais il faut bien reconnaître que le démarrage de campagne de Françoise Coolzaet était bien laborieux.
Cela dit, pas d’angélisme, et son remplaçant, Luc Van Engelandt, n’est sûrement pas un enfant de chœur, comme son histoire politique sous l’enseigne du « MNR » mégrétiste peut en attester. Espérons néanmoins qu’il défende ses idées avec plus de bonne foi et moins d’âcreté que sa prédécesseure.