La section locale de l’UDI du Roubaisis est en cours de création, et j’ai décidé de la rejoindre, j’aurai d’ailleurs l’honneur d’en assurer la vice-présidence.
Pourquoi ce choix, alors que j’avais annoncé « être de gauche et soutenir Guillaume Delbar » il y a quelques mois, en début d’année avant les élections, autant dire il y a une éternité ?
Les partis politiques sont le fondement de la vie démocratique
Tout d’abord parce que je suis convaincu que les partis politiques, quoi qu’on en dise et quels que soient leurs vicissitudes actuelles, sont le fondement de la vie démocratique; et qu’un acteur politique se doit de s’y référer. Ils permettent déjà la formation des élus, l’apprentissage des militants, la détermination d’une ligne politique, l’éducation au débat, l’explication et la pédagogie sur une position; ils structurent la vie politique et les élections, ils permettent de rendre lisibles les lignes de différences.
D’un point de vue plus personnel, être membre d’un parti permet aussi d’échanger avec ses pairs sur des problématiques pratiques, techniques ou politiques, en sortant un peu du voisinage immédiat ou de son réseau personnel; bref de s’ouvrir l’esprit et de voir ce qui se fait ailleurs.
Les limites d’être « sans étiquette »
D’un point de vue de politique locale, il est aussi clair qu’un positionnement « sans étiquette », s’il est parfaitement jouable au niveau d’une ville, manque beaucoup de lisibilité au niveau métropolitain et régional; et les enjeux de la ville de Roubaix, là où il faut peser, se situent très majoritairement à ces niveaux.
D’autre part, il paraît difficile en tant qu’élu sur la liste de Guillaume Delbar de continuer à s’inscrire dans une référence de gauche; a fortiori dans le cadre d’un parti; et à vrai dire à l’heure actuelle où la gauche elle-même ne semble plus vraiment savoir ce qu’elle veut dire et où un nombre significatif de ses députés ne voteraient même plus pour leur gouvernement, il serait assez absurde de s’accrocher à cette idée.
Le choix du centrisme
L’option « centriste » est bien évidemment celle que j’ai privilégié. D’abord parce que c’est la ligne politique qui est le plus proche de mes opinions, et je me retrouve le plus souvent dans le discours et les propositions de ses dirigeants au niveau national. Et au niveau local, l’UDI rassemble une bonne partie des responsables politiques qui sont les partenaires quotidiens de la ville de Roubaix et de sa majorité.
Et puis, ne le cachons pas, la politique c’est aussi une affaire d’hommes et de femmes, de rencontres et d’alchimie personnelle. Et pendant la campagne d’abord, et encore plus depuis le début du mandat, je n’ai pu que me féliciter de l’excellente entente avec Sylvane Verdonck et Grégory Wanlin; il me paraissait donc tout naturel de continuer avec eux dans l’animation d’une structure locale d’un parti.
L’UDI du Roubaisis, pour quoi faire ?
C’est une évidence : la création d’une structure locale de l’UDI vise bien évidemment à diffuser les idées centristes, à expliquer l’action de la majorité municipale, à fédérer de plus en plus de roubaisiennes et de roubaisiens autour de celle-ci. Il n’aura échappé à personne que, si le travail est à reprendre à la base ou presque, Roubaix n’est pas pour autant une terre d’évangélisation; et la figure tutélaire d’André Diligent dont l’ombre a plané sur toute la campagne nous rappelle que Roubaix a une longue d’histoire d’amour avec le centrisme.
Ce serait aussi une section d’aujourd’hui. De la même manière que nous avons mené une campagne ouverte, participative, propice à l’échange et aux discussions, respectueuse des hommes et des idées; nous voulons rénover la vie politique locale sur les mêmes principes.
Tous ceux qui veulent nous rejoindre dans cette toute nouvelle aventure seront évidemment les bienvenus !