La proposition du PS de fusionner la région Nord Pas-de-Calais et la Picardie, j’y suis très favorable !
Le petit Nord Pas-de-Calais face aux régions mastodontes
J’ai été très étonné par la première proposition qui prévoyait que le Nord-Pas-de-Calais reste seul. Avec seulement deux départements, nous aurions été complètement disqualifiés aussi bien en termes d’envergure que de pouvoir économique.
Qu’aurait fait le petit Nord-Pas-de-Calais face à des régions mastodontes comme le Languedoc-Roussillon qui a fusionné avec le Midi-Pyrénées ou le Poitou-Charentes qui a rejoint le Limousin et l’Aquitaine ?
Nous n’aurions pas atteint la taille critique pour exister, ni en France, ni au sein de l’Europe.
Des régions qui se ressemblent
Le Nord-Pas-de-Calais compte deux départements, la Picardie, trois. Ce rassemblement de cinq départements va permettre d’enclencher une vraie dynamique entre des zones qui se ressemblent.
Les difficultés économiques rencontrées par les habitants de la Somme, victimes de la désindustrialisation, sont du même ordre que des anciens bassins miniers ou des anciennes terres textiles comme Roubaix par exemple. Tout comme les déserts de population qui jalonnent notre territoire !
Même sur le plan géographique, il y une unité symbolisée par le canal Seine-Nord qui pourra, dans le futur représenter un bassin d’emploi très important.
L’opposition de Martine Aubry ? Du pur calcul politique
Pour la maire de Lille, cette fusion est une absurdité car, justement, elle est celle de deux régions en grandes difficultés économiques et sociales. Mais c’est une fausse raison.
Martine Aubry voit la fusion avec la Picardie comme une porte ouverte pour le Front national. Mais, il n’y a pas qu’en Picardie que le FN est fort ! Les résultats des dernières élections européennes le montrent.
Avec ou sans cette fusion, la question de la montée du FN va se poser et cette réaction autiste n’est pas bon signe. C’est une manière de se voiler la face et donc le meilleur moyen pour que le parti de Marine Le Pen progresse dans nos territoires. On l’a bien vu à Hénin Beaumont où, après des années de progression, le FN a fini par s’imposer.
De toute façon, le Nord, historiquement à gauche, est en train de changer.
Roubaix, par exemple, est une ville marquée historiquement à gauche. Depuis les dernières municipales, elle est dirigée par un maire UMP. Les électeurs n’ont plus peur de faire bouger les lignes qui existaient depuis des décennies. À quoi bon le nier ?
La peur panique du FN, c’est encore le meilleur moyen de le faire progresser !
Article paru originellement dans LePlus et édité par Mathilde Fenestraz
une belle chance trés contente