Archives mensuelles : novembre 2018

La Nuit des Arts sur France 3 Hauts de France

Il y a des propositions comme ça qui ne se refusent pas, même si c’est un vendredi matin, à Amiens, une semaine avant l’événement. Parce que parler de la prochaine édition de la Nuit des Arts à des dizaines ou des centaines de milliers de personnes, c’est tout bonnement une occasion en or.

En effet, la Nuit des Arts, c’est un peu la quintessence de ce que la ville de Roubaix essaie de faire en matière de culture. Un événement festif, participatif, gratuit, généreux, qui rayonne sur toute la ville, qui essaime sur une cinquantaine de lieux, qui réunit les milliers de visiteurs de la Piscine et les quelques dizaines de visiteurs d’endroits plus confidentiels.

Et puis, cerise sur le gâteau, parce qu’on avait l’intime conviction que cette 18ème édition sera véritablement spéciale : première édition depuis la réouverture du Musée, 10ème anniversaire de Small is beautiful au Non-Lieu, dernière Braderie de l’Art à la Condition Publique avant le début des travaux, plus de 600 artistes (oui, 600, on les a comptés !), vraiment on ne compte plus les raisons de marquer cette édition d’une pierre blanche. Et je ne parle même pas du Marché des Modes ou de la Braderie de La Grand Plage !

Sur le plateau

C’est le message que j’ai modestement essayé de faire passer dans l’émission 9h50 le matin sur France 3 la semaine dernière. J’y ai été séduit par le sympathie et la bonne humeur des équipes, par la bienveillance de tous, ça a été un plaisir de parler de cet événement, et j’ai la faiblesse de croire que ce plaisir et cette bienveillance se sentent un peu dans l’interview…

Donc ce week-end, aucune hésitation : direction Roubaix pour le week-end des Arts !

un peu d’archives de blog ; la Nuit des Arts « groovy » de décembre 2013,

celle de décembre 2014 avec Délit Maille entre autres,

ou encore celle de décembre 2016 avec même un peu d’Alain Chamfort et Manureva 🙂

En duplexe

 

 

Ballet du Nord : un Let’s move dionysiaque !

Il y a des moments dans la vie culturelle dont on se souviendra longtemps, et on le sait presque sur le moment – et le savoir sur le moment augmente encore le plaisir de voir le spectacle en question…
Bref, c’est un de ces moments que j’ai vécu samedi soir, presque une épiphanie. De quoi s’agissait-il ? De la première – et unique – représentation de Let’s move, le spectacle participatif de Sylvain Groud, le nouveau directeur du Ballet du Nord.
Il faut bien dire qu’on l’attendait un peu au coin du tournant, le Sylvain. Depuis qu’il est arrivé au mois d’avril, il a montré de belles intentions et s’est impliqué dans beaucoup d’actions locales et régionales, mais on était impatient de voir ce que pouvaient donner ses grands projets…Et Let’s move était ce grand projet, commande de la Philharmonie de Paris (excusez du peu!), déjà en préparation pour le Havre, Paris et Sénart…
On n’a pas été déçu du voyage. 140 amateurs, c’est beaucoup quand on y pense, et c’était déjà un bel exploit, un beau signe de confiance, que d’avoir réussi à les réunir et les motiver pour 2 week-ends complet d’apprentissage, de répétition, de vie commune. Et sur le plateau du Colisée, ça fait vraiment BEAUCOUP de monde. A vrai dire, à part pour les spectacles de type « Chorale » – et encore, il n’y a alors aucun déplacement, aucun mouvement, aucune intention de danse -, on ne voit plus de nos jours autant de monde sur le plateau. Personne ne peut plus produire un spectacle avec 100 personnes.

du monde au balcon !

D’ailleurs, cela faisait tellement de monde que les danseurs étaient partout : dans les couloirs de la salle, sur les fauteuils, sur les balcons; bref on était complètement entourés et pris par le spectacle!
Et le spectacle lui-même alors ? Il était diablement malin et bien troussé ! Encadrés, inspirés, coachés par une poignée de professionnels (on retiendra notamment le solaire Jérémy Martinez et l’élégant Julien-Henri Vu Van Dung), les amateurs dansaient, chantaient, jouaient la comédie, percussionnaient, faisaient leur show, à qui mieux mieux sur les grands airs de la comédie musicale.
Cela aurait pu être rapidement charmant mais lassant, mais Sylvain Groud avait plus d’un tour dans son sac; et la salle du Colisée s’est transformé tour à tour en salle de concert, en bal musette, en boîte techno; le public s’est rapidement mis à chanter et à danser à l’unisson avec la troupe, et c’est véritablement une salle complètement prise au spectacle et enthousiasmée qui s’est égosillée finalement sur le final de Summer Nights…
Bref, si l’adjectif dyonisiaque n’existait pas, il aurait fallu l’inventer pour cette incroyable représentation qui fera date dans l’histoire du CCN et du Colisée. On ne demande qu’une chose : les revoir bientôt !