Archives mensuelles : août 2015

Abba The Museum vs. Musée La Piscine !!!

Mes vacances estivales m’ont mené à Stockholm, et entre autres à une des nouveautés muséales de la ville : Abba the Museum. Je ne résiste pas à l’envie de faire un banc d’essai un peu #WTF avec un autre musée bien connu : la Piscine à Roubaix…

  1. Les environs

D’un côté, Skansen, l’île aux Musées de Stockholm, à quelques pas du Vasamuseet, l’extraordinaire musée où un galion du 16ème siècle dans un état de conservation incroyable vous attend. Sans compter la galerie d’art contemporain Absolut et le Musée Nordique. Bref, du lourd. Mais en soi l’endroit n’a rien de charmant.

Abba à Skansen

A Roubaix, le cadre majestueux de l’avenue Jean Lebas, la gare d’un côté, l’hôtel de ville de l’autre, l’Ensait en face. Le charme opère, même si les environs sont un peu moins flatteurs qu’à Stockholm.

Roubaix - Façades colorées Boulevard Jean Lebas

Roubaix – Façades colorées Boulevard Jean Lebas

2. Le bâtiment

Pour Abba the Museum c’est simple : absolument aucun intérêt, tout le musée est dans des pièces aveugles en sous-sol. Cela dit, belle mise en scène…

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Pour la Piscine : on n’insistera pas sur le formidable « effet wow » du Grand Bassin de ce qui était sans doute la plus belle piscine de France…

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3. Le prix d’entrée.

Toute la différence entre un musée public et un musée privé. Abba, disons 20 € par adulte, La Piscine 9 € avec l’expo temporaire, et encore de nombreuses réductions possibles…Le contribuable suédois n’apporte pas son obole à Abba – et c’est normal.

4. Les collections

Match nul : difficile de comparer la guitare dorée de Waterloo avec La Petite Châtelaine, ou le piano blanc de Bjorn et Benny avec un paysage de Van Dongen.

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La Petite Châtelaine, Camille Claudel (photo Musée La Piscine)

La Petite Châtelaine, Camille Claudel (photo Musée La Piscine)

5. Interactivité et réseaux sociaux

Certes, la Piscine est dans le top 3 des musées de province pour son nombre de fans Facebook, une extraordinaire performance due aux Amis du Musée, certes.

Mais en face, pour Abba the Museum, c’est une débauche de moyens, de dispositifs, d’occasions qui sont proposées au visiteur : du classique panneau découpé où l’on met sa tête, à l’enregistrement vidéo ou karaoké à partager directement en ligne, ou encore du morceau à remixer. Du beau travail.

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Conclusion

Au final, malgré de bons points, dans ce banc d’essai ultra scientifique et pas du tout biaisé, Abba the Museum est nettement battu par Musée La Piscine, une belle performance roubaisienne !

LMR : Dura lex, sed lex

Mon dernier post de blog sur le sujet, « une endive dans le cassoulet », mettait en avant à quel point l’accession souhaité du Lille Métropole Rugby en ProD2 pouvait être une formidable opportunité pour le développement du rugby en France, en s’implantant dans des régions où il n’était pas traditionnellement absent.

pas cette année...

pas cette année…

Malheureusement, le Tribunal Administratif en a décidé autrement aujourd’hui et a confirmé les jugements contraires précédents; c’est donc le club de Dax qui jouera en ProD2 cette saison.

Si cette décision me frustre et me déçoit, ce serait faire injure au tribunal administratif d’estimer qu’il a été influencé par la FFR; il faut reconnaître qu’il a jugé sur les dossiers et les arguments présentés et que ceux du LMR ne l’ont pas emporté. Sa lecture de la loi est souvenrain. Dont acte; je pense qu’il est préférable que les décisions de justice ne soient pas critiquées par les élus.

Comme le résume Damien Castelain, le président de la MEL, dans son tweet, la bonne réaction, c’est de regarder en avant, et de tout faire pour préparer sur le terrain une montée en ProD2 la saison prochaine; la victoire n’en sera que plus éclatante et plus méritante. Chiche ?

Une endive dans le cassoulet…

L’accession difficile du Lille Métropole Rugby club en pro D2, à vrai dire pour l’instant impossible fait la une des médias régionaux, et entraîne de nombreuses réactions des responsables politiques et économiques locaux.

LMR logo

Je vous rassure, je ne vais pas me transformer en commentateur sportif, je manquerai bien de crédibilité sur ce sujet, comme sur la procédure en cours.

Mais c’est justement de ce point de vue de béotien qu’il semble qu’il s’agisse avant tout d’un choc des cultures que la Fédération Français de Rugby a du mal à gérer. Un sport qui, pour plein de raisons, est essentiellement cantonné au sud-ouest de la France, disons jusqu’à Clermont-Ferrand (et encore seulement s’ils ne gagnent pas ou presque jamais !), et Paris dont on peut difficilement rejeter la participation.

Evidemment, cette limite n’a aucun sens, le rugby se joue bien sûr en Grande Bretagne, en Italie, dans l’hémisphère sud, et partout dans le monde; mais dans le petit monde douillet du rugby « cassoulet », ce serait une révolution. Sortir du confort d’un entre soi historique pour s’ouvrir à d’autres régions, d’autres clubs, et donc bien sûr d’autres pratiques. Cela peut faire peur.

image Voix du Nord

image Voix du Nord

Pourtant, les avantages paraissent évidents : sortir d’une géographie trop précise, se diffuser à l’ensemble du territoire, gagner en licenciés, en visibilité nationale. Qui peut vraiment être contre ?

Les arguments financiers semblent bien légers pour justifier de la décision actuelle; les querelles personnelles et passées sont sans doute bien plus lourdes. Aujourd’hui, à l’instar de nombreux élus de la région NPDCP et en particulier de Léonard Delcourt qui est très en pointe sur ce sujet, je ne peux qui vivement espérer une décision favorable du Tribunal Administratif au LMR, et j’aurai un réel plaisir à aller les voir – au moins une fois 🙂 – jouer en pro D2 la saison prochaine !