Archives mensuelles : avril 2014

Jérôme Dumont « dir comm » de Roubaix : une vraie bonne nouvelle !

Jérôme Dumont (photo Nord Eclair)

Jérôme Dumont (photo Nord Eclair)


C’était quasiment devenu le secret de Polichinelle, au moins dans la twittosphère roubaisienne; Guillaume Delbar l’a officialisé dans un tweet ce soir et l’intéressé lui-même dans un post de blog : Jérôme Dumont rejoindra la ville de Roubaix en tant que dir comm (directeur de la communication) début juin. Et c’est une vraie bonne nouvelle !

Alors certes, les beaux esprits me diront que ce n’est pas avec un RbxMag un peu plus sympa et des affiches municipales un peu mieux troussées qu’on changera le quotidien des roubaisiens, habitants de la ville la plus pauvre de France, etc. Et c’est déjà à la fois un peu vrai et un peu faux.

Rbx mag (mars 2010)

Rbx mag (mars 2010)

Car s’il est évident qu’un directeur de la communication n’a aucune action directe sur le logement, le ramassage des poubelles ou l’insertion professionnelle, l’idée toute faite de « ville la plus pauvre de France » qui colle à Roubaix comme le sparadrap au doigt du capitaine Haddock, c’est typiquement un sujet de communication. Et si l’on arrive, bien mieux que maintenant, à faire passer dans l’opinion le message que Roubaix c’est aussi les talents de la jeunesse, les richesses d’un patrimoine, un tissu associatif d’une vitalité incroyable, une vie économique hors norme vu la taille de la ville, on aurait déjà fait beaucoup pour le renouveau de la ville.

On aura fait beaucoup, car il s’agit avant tout pour Roubaix d’être encore plus attractif pour les entreprises et leurs salariés. De retrouver la confiance des enseignes de commerce pour qu’elles réinvestissent la ville. D’avoir des bailleurs sociaux qui ne prennent pas la ville pour la 5ème roue du carrosse. De redonner suffisamment de fierté aux roubaisiens pour qu’ils donnent eux-mêmes à la ville la force de rebondir.

Et si quelqu’un peut y arriver, c’est bien Jérôme Dumont. Il a fait ses armes à la dure école de la communication de la grande distribution. C’est un très grand professionnel. Mais avant tout, c’est un fin connaisseur et un passionné de Roubaix. Peu de villes en France génèrent un tel attachement que Roubaix, et Jérôme en est un des plus remarquables ambassadeurs.

Le talent de Guillaume Delbar pendant la campagne a été d’assembler une équipe très diverse et de réussir à la faire travailler ensemble; il confirme aujourd’hui qu’il a le don de faire venir à lui les talents de la ville. C’est peut-être ce dont elle a le plus besoin aujourd’hui.

J+18 : une journée d’un adjoint débutant

C’est l’excellent post de Greg Wanlin qui m’a immédiatement donné l’idée de, moi aussi, vous raconter la journée d’un adjoint (débutant) pour vous faire comprendre un peu mieux de quoi il s’agissait vraiment. Il s’agit donc de la journée du vendredi 25 avril 2014.

9h : rendez-vous avec Sylvane Verdonck, ma collègue à l’emploi et à la formation, pour aller ensemble à LMCU pour le rendez-vous d’accueil / intégration des nouveaux élus. Je ne travaille donc pas aujourd’hui, j’ai pris une journée pour ce faire, j’utilise le dispositif de « crédit d’heures élu local », qui donne droit jusqu’à 140h d’absence dans le trimestre. Non payées bien évidemment. Il a aussi fallu que j’en négocie le principe en bonne intelligence avec mon employeur. Ça c’est bien passé. Ce n’est pas toujours le cas…Ce qui me rappelle cette excellente tribune des Arvernes parue dans le Monde, « il faut plus d’élus issus de l’entreprise ». Je souscris à 200% avec l’idée qu’il faut  » inciter la sphère politique à s’ouvrir plus aisément aux profils issus du privé et à utiliser l’expérience d’hommes et de femmes capables d’éclairer d’un autre jour la vie publique ». Mais ça promet d’être un vrai défi au quotidien. J’y suis prêt.

L'hôtel de communauté (image LMCU)

L’hôtel de communauté (image LMCU)

9h30 : arrivée à LMCU. Toujours impressionné (le serai-je encore longtemps ?) par l’obséquiosité avec laquelle les élus sont traités par les fonctionnaires territoriaux. Là, un « salon d’accueil élus » nous attend, dans lequel on nous recommande de nous « détendre » avant de procéder aux étapes administratives. Cela nous laisse perplexes, notre besoin de nous détendre à 9h30 n’est pas énorme, et l’épreuve qui nous attend pas si ardue. L’impression de ne pas du tout comprendre la logique de fonctionnement de ce qui m’entoure.

11h : Départ de LMCU. Il s’agissait donc de remplir un simple dossier administratif, de prendre réception d’une tablette, d’apprendre à l’utiliser (euh…) et de se voir remettre une carte de parking.

11h30 : retour en mairie, le courrier s’est accumulé depuis mon dernier passage avant-hier, il y a des réponses à envoyer, des créneaux de rendez-vous à trouver, des invitations à transmettre; toutes les obligations protocolaires mais aussi de lien et d’écoute qu’on attend d’un élu. Ce n’était pas naturellement ma tasse de thé, mais j’ai bien compris qu’il ne fallait pas négliger ce point. C’est aussi comme ça qu’on peut montrer la considération pour les demandes des habitants.

L'affiche du Festival de l'amitié et de la citoyenneté 2014

L’affiche du Festival de l’amitié et de la citoyenneté 2014

14h : Conférence de presse pour la présentation du Festival de l’Amitié et de la Citoyenneté. Je n’ai pas travaillé une minute sur la préparation de ce Festival, et pourtant aujourd’hui c’est moi qui doit porter cet événement devant la presse et les associations. C’est ça la continuité de l’institution. Et par respect pour le travail fourni par plus de 40 partenaires, je m’y suis collé à fond. Les services municipaux ont préparé un dossier que je maîtrise sur les éléments factuels du festival, j’essaie de faire passer un côté personnel et de le raccrocher aux axes politiques du mandat. J’espère avoir réussi. Je ne suis pourtant pas convaincu par tout dans ce Festival, mais ce n’était pas le lieu, ni le moment d’en parler. Le temps viendra assez vite de la préparation de l’édition 2015.

A l’issue de la conférence de presse, le verre de l’amitié. Je commence aussi à comprendre l’intérêt de ce genre de circonstances. Ce qui me semblait il y a peu une pure obligation sociale sans intérêt et une perte de temps m’apparaît de plus en plus comme une occasion en or d’être en contact direct avec les (nombreux) interlocuteurs de ma délégation, de faire connaissance, d’échanger des points de vue, de « sentir » leur réaction sur certains sujets ; bref de créer du lien et du dialogue. On évolue vite…

De 16h à 19 h : retour en mairie. Un mix des activités suivantes :

  • Traiter à la volée les urgences : un édito à valider, des autorisations de manifestations publiques à donner, des quantités d’impression à autoriser…C’est aussi ça gérer la « machine » administrative d’une mairie
  • Consulter sur des sujets à venir, notamment pour la préparation du prochain Conseil Municipal, où des nominations sont à prévoir. Et toujours en gardant de vue que, loin d’être des hochets à distribuer, les nominations sont aussi et surtout l’outil de réorientation de certaines politiques, d’un renouvellement, d’une ouverture à d’autres sphères et milieux. Je comprends que là aussi, le téléphone est un outil essentiel de la fonction d’élu. Mon répertoire grandit à vue d’oeil, et c’est loin d’être fini !
La médiathèque de Roubaix (photo Nord Eclair)

La médiathèque de Roubaix (photo Nord Eclair)

  • Etre sollicité à l’improviste, ou presque, sur des sujets du moment ; devoir se positionner, décider rapidement, modifier son organisation. Par exemple, devoir affiner un point de l’appel d’offre du chantier de la médiathèque dont le lancement est pourtant imminent (mais des économies sont à la clé, c’est aussi en faisant attention à toutes les dépenses qu’on se donnera les marges de manœuvre nécessaires).
  • Ou encore sur les événements des Trois Ponts ; en appui du formidable travail de proximité que fait Milouda Ala la maire de quartier avec tous les interlocuteurs, je me positionne sur le sujet des jeunes diplômés du quartier dont l’insertion est difficile. Ce n’est pas normal. Ceux qui ont fait l’effort de poursuivre leurs études supérieures jusqu’à leur terme, avec parfois des diplômes très valorisés, ne devraient pas avoir tant de problème à trouver leur chemin d’entrée dans le monde professionnel. Le sujet me choque et me passionne en même temps. J’ai déjà quelques pistes de ce qu’on pourrait faire sur le sujet…

Soutenir et promouvoir les projets culturels de la ville, être soucieux de la dépense publique, s’engager pour l’insertion des jeunes diplômés roubaisiens; finalement une journée assez représentative de ce que j’aimerais que soit le mandat…

 

L’extension de la Piscine n’est pas une « urgence », mais juste une évidence

 

L'entrée de la Piscine (photo Philippon Architecte)

L’entrée de la Piscine (photo Philippon Architecte)

Un article de presse a causé lundi 14 avril 2014 un certain émoi à Roubaix : la nouvelle équipe municipale ne ferait plus de l’extension de la Piscine « une priorité », et dès le lendemain on pouvait lire que l’extension serait reportée « sine die » (aucun fondement à cette assertion), aurait « fait plouf » (pur jugement de valeur qui ne se base sur rien).

Je dois avouer avoir été pris au dépourvu par cet article, tellement il est loin de nos ambitions pour la ville. L’extension de la Piscine est une évidence.

Je l’avais dit dès le 1er jour de mon mandat en tant qu’élu à la Culture : il y a continuité de la politique culturelle de la ville. La Piscine est bien entendu la navire amiral du projet culturel de Roubaix, un atout majeur dans son attractivité, et nous n’avons aucune intention de revenir là dessus. A tel point que l’extension du musée faisait partie de notre programme, en parfaite convergence avec celui de l’équipe précédente, ce qui n’a pas été remarqué pendant la campagne d’ailleurs…

J’ajoute que cette extension du musée est indispensable après plus de 12 ans d’ouverture. Face à son immense succès public, la Piscine a besoin de salles d’expositions temporaires supplémentaires, de nouveaux espaces d’exposition, de lieux de stockages plus importants; mais aussi de salles pour l’accueil d’ateliers pratiques pour qu’encore plus de roubaisiens fréquentent le lieu, ou encore pour que les conditions de travail parfois délicates du personnel s’améliorent.

Mais la question qui avait été posée à Guillaume Delbar pour cet article était la suivante : « quelles sont vos urgences pour Roubaix » ? Et oui, l’IUT est une urgence, le moment de la décision approche, il faut savoir le saisir. Oui, Blanchemaille est une urgence; c’est un projet qui démarre de zéro, il doit être absolument pris en compte par LMCU pour avoir une chance d’exister. Oui, Barbieux est une urgence, les berges s’effondrent littéralement sous les pieds des promeneurs, la sécurisation du parc pose question, l’absence de rénovation depuis des années se fait cruellement sentir. Oui, le logement est une urgence, et l’on parle bien de démarrer la résolution des innombrables problèmes de vie quotidienne des locataires roubaisiens, pas de la construction de nouveaux programmes dans 3 ou 5 ans.

A côté de cela, difficile de qualifier l’extension de la Piscine d’ « urgence ». Rappelons que le projet a été initié en 2005, et qu’il fait du surplace depuis plusieurs années, en quête de financeurs. Nous n’avons jamais pensé qu’une fois élus, les financements tomberaient sur Roubaix comme au pays de cocagne. Nous avons pleinement conscience que, même avec une majorité amie à Lille Métropole, le chemin sera long; et le financement communautaire n’est pas la seule piste. Ce chemin démarre aujourd’hui, il a déjà démarré à vrai dire. L’extension de la Piscine est un objectif de notre mandat; nous nous employons déjà à la faire aboutir, mais de grâce mais qu’on ne nous demande pas en 1 semaine d’avoir fait aboutir un projet démarré depuis 9 ans !

C’est le discours que j’ai tenu le jour-même à Bruno Gaudichon, le conservateur en chef du musée, pour le rassurer sur nos intentions; ainsi qu’à Maurice Decroix, le président des Amis du Musée; tous les deux ont parfaitement compris la situation. Je me réjouis de pouvoir travailler avec eux sur ce dossier qui nous tient tellement à cœur, pour Roubaix, pour les roubaisiens.

Pierre Palmade : boulevard contemporain, au Colisée

Le fils du comique

Le fils du comique

C’est pour ça qu’on aime le Colisée. Qui est capable de nous proposer un samedi soir un théâtre généreux, accessible, familial, d’aujourd’hui; très légèrement transgressif mais pas trop quand même, où une salle généreusement remplie rit de bon coeur; où l’on ne s’ennuie pas un instant; avec une vraie tête d’affiche sur scène, où les acteurs connaissent leur rôle sur le bout des doigts (et sont parfois même un peu en roue libre…) ?

On est presque étonné au bout de 2h que le rideau tombe, on n’a pas regardé sa montre (ou plutôt son téléphone de nos jours) une seule fois. Alors certes, la mise en scène est un peu paresseuse, et le décor digne de l’étage de démonstration d’Ikea, mais au global, on se dit que Pierre Palmade réussit fort bien la déclinaison actuelle d’un genre théâtre majeur, le boulevard, et qu’il peut repasser à Roubaix quand il veut ;)!

 

IUT Roubaix : maintenant convaincre les esprits et séduire les coeurs

L'IUT C de Roubaix (photo Nord Eclair)

L’IUT C de Roubaix (photo Nord Eclair)

J’ai rencontré mercredi 9 avril Stéphane Gounon, le directeur de l’IUT C de Roubaix, en compagnie de Pierre Pick, conseiller délégué à la vie étudiante. C’était le premier rendez-vous que j’avais calé en tant que nouvel adjoint en charge de l’Enseignement Supérieur, dès la semaine dernière, et je remercie Stéphane de sa disponibilité.

Nous avons commencé à retisser des liens. La relation entre la municipalité et l’IUT s’était dégradée au fil des années ; aux contentieux financiers se sont ajoutés l’impression de ne pas être écoutés ni entendus. Le projet de départ est parti de là.

Stéphane Gounon m’a assuré que la décision finale n’était pas prise ; que l’option Roubaix était toujours sur la table, et qu’elle était sérieuse et solide. Il m’a aussi fait part des réticences vis-à-vis de l’option Roubaix d’une partie de l’IUT C : quid de la sécurité sur le Campus Gare ? De la vie étudiante ? Des possibilités de parking ? Ces questions sont légitimes et méritent qu’une réponse leur soit apportée. J’ai donc proposé de me rendre avec Pierre Pick à l’IUT pour présenter directement aux personnes concernées le projet, et répondre ensuite, franchement et simplement à toutes leurs questions.

Stéphane Gounon (photo LaVoix-L'étudiant)

Stéphane Gounon (photo LaVoix-L’étudiant)

Cette proposition a été acceptée avec enthousiasme par Stéphane Gounon, car pour l’instant c’est lui qui avait présenté le projet, pas directement la Mairie de Roubaix. Il me semble indispensable de montrer à quel point le maintien de l’IUT à Roubaix tient à cœur à la ville, et que notre projet a toutes les raisons de répondre aux attentes des usagers de l’IUT.

Nous sommes en 2014, le temps n’est plus à l’imposition par en haut d’une solution à l’IUT. Notre projet doit convaincre les esprits et séduire les coeurs. Nous nous y emploierons

Mes lecteurs fidèles auront noté que j’abordais déjà le sujet le 4 octobre dernier dans ce post, qui reste d’actualité…

Benjamin Duquenne… NATUREllement peintre urbain !

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TRANSPARENCE, LUMIÈRE, MOUVEMENT, DIRECTION
« Mes œuvres naissent d’un travail de la lettre et s’intègrent dans le paysage. Je prends mon inspiration des éléments qui composent la nature, universelle soit-elle, et des différents règnes qui l’animent. Mon travail s’apparente à un réseau filaire énergétique, à une créature imaginaire telle une calligraphie vivante lumineuse et porteuse de messages. »

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Un jour, je vous avais conseillé d’arpenter les rues de Roubaix afin de prendre un bol d’art frais. Je vous avais dit que #RBX était pleine de surprises. Aujourd’hui, je vous le confirme, cette ville est décidément surprenante. Et en ce moment, c’est dans le quartier de l’Alma que cela se passe. Ce week-end encore, j’y ai vécu une expérience incroyable, une expérience au 160 rue de France

Il était une fois un message sur FB
La semaine dernière, je reçois un message privé d’un artiste. Il me propose d’aller le voir, lui et ses potes, bosser sur un projet en commun. Il avait remarqué mon intérêt pour son travail, suite à un billet sur le #StreetArt. En effet, ses graffiti avaient tout de suite attiré mon attention. J’aime l’énergie qui se dégage de ses dessins. Imaginez donc ma fierté et mon excitation ! Moi, un simple blogger inconnu, contacté par benjAMIN, mon artiste préféré ? J’achète ! J’avais prévu d’aller déguster une gaufre chez Meert mais c’est une occasion en or et elle ne se présentera pas tous les jours. Il serait impoli de la refuser, non ? Désolé Monsieur #GrandPlaceRbx, cela sera pour une prochaine fois !

Samedi 05 avril, je suis sur place. On fait connaissance, on tchatche. Cool, le courant passe! Tout à l’image de ses oeuvres, il est décidé, cohérent et SYMPA. Il me parle de ses projets, de sa conception de l’art, de ses inspirations. Et effet, tout cela me parait bien décidé, cohérent et SYMPA.

C’est lui le chef de chantier du jour avec les autres, il mène la danse. Il donne des instructions. Ils commencent tranquillement à s’installer. Comme cela risque d’être long ! Je les observe encore un peu et reprends notre discussion. J’ai envie d’en apprendre davantage sur lui et sa passion. Et c’est passionnant !

Quand l’art flirte avec l’enseignement
Son papa de cœur est musicien, sa maman enseigne et la pomme ne tombe pas loin de son arbre… Il a grandi en côtoyant ces univers différents et il a su en garder le meilleur de chacun. De cette différence, il en a fait une complémentarité qui lui a permis d’avoir une approche plus pragmatique de l’art; son papa de cœur lui a transmis l’art de créer, sa maman lui a légué l’art de transmettre. C’est certainement de là que lui vient ce désir d’apprivoiser, de cadrer son travail et de le démocratiser auprès des enfants  » J’aime encourager les jeunes, les dynamiser.  » dit-il.

Son art doit être visible par tous et non par une élite. Il est éphémère et non gravé dans le marbre car il évolue avec son temps en se nourrissant des courants du moment. Il est généreux, il est solidaire, il est participatif et non individuel. Il doit redonner vie à un bâtiment, une friche, une rue voire une ville et non le mur d’un musée. Et la peinture en pleine rue semble répondre parfaitement à ses exigences. Il s’intéresse au graffiti en 1992 et maintenant, c’est son travail à plein temps.

Tous pour un et un pour tous…
Il collabore avec des collectifs ou divers artistes indépendants qui ont eux aussi la même conception de l’art. Ils travaillent sur des projets titanesques, des fresques grandioses souvent en partenariat avec la SEM et l’association  » Astuces  » sur le quartier de l’Union – Lille métropole.

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Ensemble, la peinture de rue devient un moment de festivité et de convivialité. La bonne humeur est de mise et elle se reflète dans leurs œuvres à la fois colorées, fluides et joyeuses. Chacun sa technique, chacun sa sensibilité mais tous apportent leur pierre à un projet commun afin de créer une fresque monumentale. Et le résultat est époustouflant. Composée de différents styles, son harmonie est d’une cohérence incroyable. C’est ce qui fait toute son originalité et sa richesse !

Que la nature soit
Il aime les courbes, il aime le style aérien et sensuel de la calligraphie et surtout il aime la NATURE. De ses amours, il tire son inspiration en imaginant un monde idyllique où la faune et la flore vivent en symbiose dans une architecture urbaine et hostile. Il rêve de faire revenir la nature dans la ville en créant des formes cellulaires, des amibes et autres calligraphies organiques.

Très soucieux de son environnement et en accord avec ses principes, il tend à utiliser des peintures adaptées en privilégiant une peinture acrylique, un peu plus écologique.

Des projets à l’international… et bientôt des projets sur #RBX ?
De retour à Roubaix en 2008, il se consacre à 100% à son art et essaie tant bien que mal d’en vivre. Il a sa propre association et travaille fréquemment avec des structures telles que la SEM ou Vilogia sur des projets d’envergure. Il est de plus en plus sollicité à l’international. Il peint en Europe mais c’est surtout à Roubaix et ses environs qu’il a envie d’intervenir

Grâce à lui, j’ai pu voir une oeuvre prendre forme. Tout le monde ne peut pas se vanter d’avoir pu assister à la naissance de Poséidon! Regarder un artiste bosser est un spectacle unique en son genre. C’est une expérience qu’on devrait tous connaître et il m’est difficile de comprendre comment un artiste roubaisien aussi visible (ce sont tout de même des fresques sur une vingtaine de mètres), aussi talentueux, aussi volontaire, aussi présent sur des quartiers entiers soit aussi peu (re)connu des services officiels de Roubaix.

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A l’heure où le StreetArt émerge dans notre ville, par les visites de l’office du tourisme, la braderie de l’art ou l’expo Bibliograff, il faudrait aussi compter avec le talent de benjAMIN… ET j’espère que la nouvelle équipe saura reconnaître les talents de celui-ci et faire évoluer les choses. L’appel est lancé !

Un avant-goût de ses différents projets

THANHnguyen

INFOS
www.benjaminduquenne.com
Tél : (+33) 06 51 09 35 09
Mail : duquennebenjamin@gmail.com
Twitter : actamin
Facebook :www.facebook.com/duquennebenjamin

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CRÉDITS D’AUTEUR
Je n’indique que les œuvres où plusieurs artistes sont intervenus

(1) « Jardin rêvé «  :  benjAMINduquenne, Square Raoul Dufy
Woluwe : Sorka – benjAMINduquenne
Sheffield : Fauna – benjAMINduquenne – Rocket01
Grimmstraße : Threehouse 2012 – benjAMINduquenne
(1) 13 Bd d’Halluin : benjAMINduquenne – Boris
(2) « Jardin rêvé  » : Square Raoul Dufy
(1) Pennel & Flipo : Réa – benjAMINduquenne
(1) Pennel & Flipo : Trev – Smates – benjAMINduquenne / Collectif Propaganza
Soignies : Trev – Smates – benjAMINduquenne / Collectif Propaganza
(2) 13 Bd d’Halluin : Jeps

J-4 : retour au bureau

photo Jean Miaille

photo Jean Miaille

Guillaume Delbar l’a dit à maintes reprises pendant la campagne : personne dans l’équipe « Un avenir pour Roubaix » ne vivait de la politique, et nous étions donc tous des citoyens engagés dans la ville, sans intérêt particulier à défendre.

C’est donc en posant pas mal de jours de congés que j’ai pu participer pleinement au coeur de la campagne, et j’avais aussi prévu – à juste titre – de poser les 2 jours suivants l’élection, que le résultat soit favorable ou non.

Je suis donc retourné ce mercredi au travail, vaguement curieux de savoir comment mes collègues allaient réagir, s’ils étaient au courant ou pas, et surtout comment ma hiérarchie allait considérer ces nouvelles responsabilités qui allaient m’incomber.

Il n’a pas fallu longtemps pour être fixé sur le sujet : en 10 minutes de présence, plusieurs collègues m’avaient déjà adressé leur félicitations, et le DG lui-même, croisé dans un couloir durant la matinée, m’a félicité pour mon engagement et pour le résultat de dimanche. Il faut croire que la bonne nouvelle s’était vite diffusée !

J’ai même eu droit à la remarque, mi-figue mi-raison, d’un collègue qui m’a avoué qu’il habitait Roubaix et que s’il avait cru une victoire possible, il se serait inscrit sur les listes électorales…Il y a encore du boulot à faire 🙂

C’est aussi un certain exercice intellectuel de passer de l’organisation frénétique et des considérations d’une campagne, à celui plus calme et raisonné d’une pratique professionnelle rôdée. Il va sans doute falloir que je m’habitue à cette succession de séquences différentes…

J-5 : 1er rendez-vous avec le (futur) Maire de Roubaix

Guillaume Delbar au marché de l'Epeule, avec Sauria Redjimi, Marc Detournay, Daniel Storme

Guillaume Delbar en campagne au marché de l’Epeule, avec Sauria Redjimi, Marc Detournay, Daniel Storme

Pendant toute la campagne, Guillaume Delbar avait dit que les membres de l’équipe d’Un avenir pour Roubaix étaient là pour un projet et pas pour des postes; à tel point qu’il n’en avait attribué aucun. Il précisait même que tous ceux qui étaient venus vers lui en demandant un poste précis n’étaient finalement pas sur la liste.

Et c’était vrai. Sauf que maintenant, il faut bien les attribuer ces postes. Et vite. Le futur maire a donc entrepris de recevoir (presque) tous les élus, afin qu’ils expriment des souhaits, et que lui précise son point de vue sur le rôle qu’il les verrait jouer.

Bien évidemment, on imagine que dans l’ensemble, les délégations les plus importantes seront attribuées en gros à la tête de liste; mais il faut aussi compter avec de « nouvelles » délégations résultants des thèmes de la campagne, et aussi et surtout avec les compétences, les aptitudes et les disponibilités de chacun. Un sacré casse-tête.

Pour ma part, j’avais envisagé plusieurs domaines où je me sentais légitime, mais j’avais aussi en tête la jolie déclaration de Max-André Pick dans son texte de présentation sur le site de campagne : « Mais ce n’est pas à moi à définir mes futures responsabilités… C’est au futur Maire de Roubaix, Guillaume DELBAR, d’en décider, au mieux des intérêts de la ville. Lorsque que l’on participe à une équipe municipale, surtout lorsque l’on est dans la majorité, on ne s’appartient plus totalement. Guillaume sait que je mets ma polyvalence à sa disposition et à celle de l’équipe ».

D’emblée, Guillaume Delbar me suggère effectivement une certaine délégation, que je n’avais pas vraiment envisagée, et qui après environ 2 secondes de réflexion me va comme un gant; à tel point que je me demandais pourquoi je m’étais en quelque sorte auto-censuré sur ce domaine. [Non, pas de détails tout de suite, attendons dimanche…].

Au fur et à mesure de la journée, en échangeant avec les uns et les autres, je me fais une image plus précise des contours exacts de cette délégation, plus vaste qu’il n’y paraît, je me rends compte qu’elle contient plusieurs gros dossiers emblématiques à faire avancer pour la ville, et surtout qu’il y a un passionnant travail en commun à mener en partenariat avec d’autres grands domaines de la ville pour que les choses changent. Un vrai challenge, motivant, ambitieux.

Largement de quoi occuper les 6 prochaines années 🙂

J-6 : première réunion en Mairie

A peine remis dimanche soir d’une soirée de folle victoire en laquelle nous étions à peu près les seuls à croire, le retour à la réalité est rapide, et dès lundi, Guillaume Delbar nous a réunis. Et ça se passe, après des mois de réunions dans notre sympathique local de campagne que nous devons rendre le lendemain, pour la première fois en mairie, juste de l’autre côté de la rue.

Salle du conseil d'administration (photo GS)

Salle du conseil d’administration (photo GS)

A l’accueil, l’agent a sorti notre tract de campagne de présentation de la liste, et commence à essayer de se souvenir de tous ces nouveaux visages. Au terme d’un parcours labyrinthique (monter au 3ème, redescendre au second, longer des couloirs sombres, bifurquer soudainement…), nous arrivons « Salle du conseil d’administration ». Elle est vieillotte, d’une déco d’un autre âge, mal entretenue, les rideaux sont grisâtres, les nappes tâchées, la peinture défraîchie, les chaises évoquent plus une kermesse en plein air qu’une salle de réunion dans une mairie. Drôle d’endroit. Est-ce prémonitoire de ce que nous allons découvrir à notre prise de fonction ?

Guillaume Delbar a tenu à rassembler toute la liste, élus comme non-élus, d’abord pour nous remercier de la campagne, nous féliciter de la victoire, puis pour faire le point de ce qui allait se passer dans les jours qui viennent, et en particulier le conseil municipal d’installation; mais aussi le « 3ème tour » à LMCU.

Il a aussi quelques mots, forts et justes, sur sa conception de l’exercice du mandat d’un élu au conseil municipal, ainsi que sur le collectif que va constituer la majorité.

D’emblée, le ton et l’ambition des 6 prochaines années sont posés. Rendez-vous dimanche pour le 1er temps fort, l’installation officielle…

 

Pourquoi « Un avenir pour Roubaix » a gagné

Je dois avouer être un peu énervé par l’angle choisi par la presse locale pour la couverture de notre victoire aux Municipales de Roubaix. Il s’agirait donc avant tout des fruits de la division de la gauche locale (impeccable et implacable chronologie de @chob59 il faut l’avouer), éventuellement du contexte national, qui expliquerait que « Un avenir pour Roubaix » ait remporté la majorité des suffrages, à la stupéfaction générale.

Cette explication me semble un peu courte dans une ville qui avait voté à 68% pour François Hollande en 2012, et si l’interview de ce matin de Guillaume Delbar par Julien Gilman rééquilibre un peu les points de vue, il me semble qu’on n’a pas encore assez souligné que cette victoire est aussi le fruit d’une campagne réussie, sur plusieurs points en particulier.

Réunion à Albert Camus le 28 novembre 2013

Réunion à Albert Camus le 28 novembre 2013

  1. Tout d’abord, notre campagne a été une campagne de terrain, méthodique, laborieuse, peu visible par les médias (ce qui explique sans doute leur scepticisme sur nos chances jusqu’au soir du 2ème tour). Dès le mois de septembre, des réunions de proximité ont été organisées dans tous les quartiers de la ville ; nous sommes allés à la rencontre des roubaisiens. Ca a tranquillement développé la notoriété de Guillaume Delbar, ça a permis de former et souder une équipe, et surtout ça nous a aidé à sentir les vraies aspirations des roubaisiens. Ainsi, le thème du (mal)logement est vite apparu comme  majeur dans la campagne, ce que nous n’avions pas forcément identifié de prime abord.
  2.  Une campagne, c’est aussi une équipe. La presse a abondamment commenté les heurs et malheurs de celle de Pierre Dubois, marquée par les schismes, les excommunications, les dissensions, les défections, l’alliance des carpes et des lapins. Une bien mauvaise image de ce qu’aurait donné la gestion de la ville…A contrario, nous avons réussi à fédérer une vraie équipe. A-t-on entendu parler pendant toute la campagne d’une seule divergence de point de vue parmi les membres de l’équipe ? Et pourtant ce n’était pas gagné d’avance ; mais Guillaume Delbar a réussi à rassembler autour de lui toute la diversité de Roubaix, qu’elle vienne du monde sportif, économique, associatif, politique, et ce malgré une investiture UMP pas forcément vendeuse à première vue. Et cela tient en grande partie à la personnalité de Guillaume Delbar lui-même. Les électeurs ne s’y sont pas trompé.

    Une de Nord-Eclair le 28 janvier 2014

    Une de Nord-Eclair le 28 janvier 2014

  3. Une campagne, c’est aussi un projet, des propositions phares, et l’aptitude à saisir l’air du temps. Qui a vraiment critiqué sur le fond notre projet ? Personne, à part quelques anicroches idéologiques sur la baisse du taux de taxe d’habitation. Et quelles propositions constructives a-t-on vraiment entendu dans la campagne ? Les nôtres, que ce soit sur Bl@nchemaille (en une de Nord-Eclair), l’ilotage, la propreté ou le zéro déchets. Là aussi, nous avons réussi à structurer le débat autour de nos thèmes, et à ne pas en dévier. Les électeurs préfèrent toujours l’original à la copie.

  4. Ne le nions pas, il fallait aussi un peu de chance ; mais la chance se construit. Elle se construit quand une équipe est suffisamment solidaire pour envisager sereinement un 2ème tour sans fusion et se motive pour aller chercher en 5 jours une à une les voix nécessaires. Elle se construit en saisissant au vol les propositions polémiques du Maire sortant (sur le 2ème village rom par exemple) et en les transformant dans la journée en arguments de campagne.

    C’est donc bien un vrai vote d’adhésion et de volonté de changement que les roubaisiens ont exprimé dimanche dernier; nous avons maintenant 6 ans pour leur montrer qu’ils ont fait le bon choix.