


L’intérieur de l’église St Joseph, rue de France, à l’Alma. Le seul bâtiment classé Monument historique de Roubaix. On voit comme il le mérite…
L’intérieur de l’église St Joseph, rue de France, à l’Alma. Le seul bâtiment classé Monument historique de Roubaix. On voit comme il le mérite…
Enfin !
Enfin la Villa Cavrois va réouvrir au public dans son intégralité. On avait pu profiter d’un petit aperçu il y a déjà un an et demi (un de mes premiers posts d’ailleurs…) mais là, c’est la fin d’une histoire rocambolesque qui offre un nouveau départ à un des repères architecturaux du Roubaisis.
Si cela ne suffit pas à vous convaincre d’y aller, voici un top 5 des raisons pour lesquelles il faut ab-so-lu-ment aller visiter la Villa Cavrois :
Raison n°1 : C’est l’événement patrimonial de l’année ! La Ministre de la Culture, @fleurpellerin en personne, vient à l’inauguration, si ce n’est pas un signe montrant l’importance de cette évènement, je ne vois pas ce que l’on pourrait faire de mieux (ah si, le président de la République. Peut-être la prochaine fois ?)
Raison n°2 : Parce qu’on veut tous faire LA photo inratable, la Villa en panoramique depuis le bout du miroir d’eau. Quoi qu’il arrive, votre photo sera réussie, si ce n’est pas génial ça franchement ? A défaut, reprenez la mienne, je vous donne les droits 🙂
Raison n°3 : Un paquebot jaune à Croix ? Non vous ne rêvez pas, il s’agit juste d’un des nombreux surnoms du bâtiment et une bonne manière de faire une surprise à des amis qui ne connaîtraient pas la Villa et qui s’imagineraient vraiment aller voir un paquebot jaune à Croix 😉
Raison n°4 : Saluons l’initiative de l’équipe de restauration qui a décidé de laisser une des pièces du 1er étage dans l’état de délabrement dans lequel elle se trouvait avant les travaux. Cela permet à chaque de se rendre compte de la fragilité de notre patrimoine et de l’importance de le sauvegarder.
Raison n°5 : C’est magnifique, tout simplement 🙂
Rendez-vous donc ce vendredi 12 pour l’inauguration officielle, en live sur le site du Centre des Monuments Nationaux, et samedi pour l’ouverture au public. Attendez-vous à ne pas être les seuls à avoir l’idée !
Avec la Nuit Des Arts, la ville de Roubaix a su profiter de l’engouement autour de la Nuit Des Musées pour créer une dynamique culturelle populaire de qualité.
Pour sa 11ème édition, ce sont plus de 30 000 personnes qui ont fréquenté musées, ateliers, commerces et autres lieux partenaires pour (re)découvrir la richesse de la vie artistique roubaisienne.
La Nuit Des Arts, c’est d’abord un des moments les plus appropriés pour valoriser le patrimoine roubaisien sous toutes ses formes. Alors oui, on pense forcément à la Piscine, aux maisons en briques, aux cheminées d’usine mais Roubaix ce n’est pas que ça. Il y a tout un écosystème d’ateliers d’artiste étonnants et complètements inattendus ; des usines revues, détournées, améliorées où l’on trouve une terrasse avec une vue panoramique sur les toits en shed de la ville. Ce sont également des lieux que l’on connaît tous mais que la Nuit Des Arts éclaire d’une lumière toute particulière : la place de la gare, le centre social de l’Hommelet ou encore l’Office de Tourisme.
La Nuit Des Arts, c’est également l’un des moments privilégiés, avec les Journées du Patrimoine, où les habitants de la ville ont l’opportunité de se retrouver en contact avec leurs voisins artistes et d’échanger avec eux. Ces échanges ne sont pas de banales discussions autour de la météo mais, comme au 41 rue Saint-Jean, une vraie participation à un projet artistique expérimental et détonnant. A Roubaix, la vie artistique fait partie intégrante de la vie de quartier.
Enfin, et on le voit particulièrement avec cette 11ème édition de la Nuit Des Arts, le monde économique et les commerçants locaux s’impliquent volontiers dans ce moment. Cela nous permet d’avoir un échange complètement différent avec eux et de se rendre compte que tous ces lieux ont une âme, comme cette soirée particulière le révèle à tous. De plus, et c’est à souligner, les participants ne sont pas uniquement liés au monde de la culture, on trouve bien sûr des librairies, des lieux d’expositions mais aussi des restaurants, des artisans, un tatoueur et même un centre d’affaires.
Pour reprendre le titre de cet article, la Nuit Des Arts n’est pas un gros évènement artistique construit autour des grandes institutions culturelles de la ville, comme le musée de la Piscine. C’est un moment spécial où les genres se croisent, où des personnes différentes qui se côtoient chaque jour s’associent à l’autre à chaque coin de rue. C’est le moment où Roubaix et les roubaisiens montrent à tous et à toutes à quel point ils sont fiers d’eux-mêmes, de leur ville et de la vie qu’ils y mènent.
Le « Non-Lieu » m’a fait fait l’amabilité de m’inviter le 1er mai à leur « Banquet des Cheminées », dans le cadre des « Beffrois du Travail » qu’ils organisent depuis plusieurs années.
Quand on est adjoint au Patrimoine à Roubaix, les cheminées ne laissent pas indifférents, on se souvient encore de l’exposition « Cheminées, totems roubaisiens » de 2004; et depuis, la place des cheminées dans le patrimoine industriel et dans le paysage de la ville a beaucoup évolué, tout le monde s’accorde à en reconnaître l’importance et le caractère typique.
Mais les cheminées ne sont pas qu’une relique ou un objet figé, et derrière les cheminées, il y a des histoires d’hommes et de femmes, des vies au travail, des entreprises qui vivent, évoluent et parfois meurent.
C’est tout le mérite des « Carnets de Cheminées » qu’a tourné Jean-Louis Accetonne pour le Non-Lieu, dont 7 nouveaux ont été diffusés ce matin. Autour de cheminées à Bailleul, à Mouscron, à Tourcoing ou à Roubaix, des interviews et des portraits sont venus ajouter cette dimension humaine. De l’ouvrière rentrée à 14 ans à l’usine, au patron de Vanoutryve, du professeur à l’ENSAM au directeur de production, toute cette vie textile s’est retrouvée sur l’écran, mais aussi dans la salle
C’est avec joie et émotion que j’ai pu remettre, au nom du Maire de Roubaix, les Trophées de « Passeur de mémoire » à ceux qui avaient bien voulu partager leur expérience.
Tout le monde s’est ensuite retrouvé pour un pot de l’amitié, et pour un sympathique banquet des cheminées. Des nouvelles traditions naissent, connectées aux anciennes. C’est ça aussi, Roubaix.
Stupeur le 29 septembre dernier, où Nord-Eclair nous informait que l’IUT de Roubaix envisageait de quitter la ville d’ici 2016 ( http://www.nordeclair.fr/info-locale/roubaix-peut-elle-se-permettre-de-perdre-l-iut-c-et-ses-1-ia50b0n282523)
Nous garderons l’IUT à Roubaix!
Parce qu’arrivé en 1986, il a sonné l’heure de la destinée universitaire de la ville, depuis ponctuée de nombreux succès, et que son retrait sonnerait désagréablement comme le début d’un reflux que nous refusons d’envisager.
Parce que Roubaix est sincèrement attachée aux formations dispensées à l’IUT C, qui correspondent aussi à son tissu économique marqué par le commerce et les services (Techniques de Commercialisation, e-commerce, Gestion des Achats, et bien sûr le DUT Statistique et Informatique Décisionnelle).
Parce que dire que le bâtiment n’est pas adapté à l’enseignement actuel est une absurdité. De nombreux établissements d’enseignement supérieur de la métropole lilloise sont installés dans des bâtiments du début du siècle dernier; et SI l’entretien a été régulier et les investissements récurrents, ils peuvent être parfaitement adaptés à la pédagogie du 21ème siècle. Si la Mairie, propriétaire des locaux, n’a pas au fil des ans de procéder à cet entretien, elle doit aujourd’hui en assumer la charge.
On notera d’ailleurs, avec une ironie amère, que sur son site, l’IUT C vante ainsi son implantation : “Le bâtiment principal, ancien hôtel des postes, se reconnaît de loin grâce à son clocher et son architecture gothique flamand 1930. Depuis sa réhabilitation, il conjugue parfaitement des caractères publics d’un lieu avec une organisation spatiale nouvelle marquée par une recherche de convivialité”. Conjugaison parfaite d’un côté d’un côté pour les étudiants qui veulent s’y inscrire, bâtiment inadapté quand il s’agit de discuter avec la Mairie. On appréciera ce fait.
Parce que, sans chauvinisme roubaisien aucun (ou si peu…), on oserait presque dire que c’est le plus bel IUT de France. Que l’ancienne poste centrale, magnifique bâtiment néo-gothique, s’est superbement glissée dans la peau d’un établissement d’enseignement supérieur et accueille généreusement étudiants, professeurs, et personnels administratifs. Parce que nous sommes convaincus que le patrimoine architectural de la ville n’est jamais mieux entretenu et préservé que quand il est vivant et vibrant d’une activité pleine. Parce que ce serait d’une tristesse sans nom d’imaginer l’IUT au milieu d’un parc d’entreprise morne à Marcq (Château Blanc..?) ou dans un bâtiment flambant neuf mais sans âme à Loos…
Parce que priver le centre ville de 1300 étudiants serait un coup dur à des commerces et des services déjà durement touchés par les fermetures de ces derniers mois (Darty, Utility…), et alors qu’il se murmure que le concessionnaire Renault lui-même envisagerait de partir, la perspective du transfert de l’IUT serait insupportable.
Parce que l’IUT est situé dans un bâtiment emblématique de la ville et peut-être un des plus visibles, sa transformation en friche éducative ternirait profondément l’image de la ville.
Parce qu’envisager le transfert d’un établissement de l’ampleur de l’IUT C à Marcq-en-Baroeul ou, encore pire, à Lille, serait le signe de la poursuite de la politique de recentralisation de la métropole lilloise. Après les nouvelles technologies et la santé, ce serait maintenant au tour de l’enseignement supérieur de céder aux forces centripètes lilloises ? Il faut s’y opposer.
Parce que, sans céder à une paranoïa ou à la théorie du complot, il nous est venu à l’idée que l’Université de Lille2 pourrait mettre à profit la période des élections municipales à venir pour faire monter les enchères et monnayer le plus cher possible son maintien à Roubaix. S’il faut créer un rapport de force, gageons que les roubaisiens sauront eux aussi le faire.
La réaction du directeur de l’IUT : http://www.nordeclair.fr/info-locale/depart-de-l-iut-c-du-centre-ville-de-roubaix-le-ia50b0n285320
Le site de l’IUT C de Roubaix : http://iut.univ-lille2.fr/fr/l-iut-a-roubaix.html
Pour un peu de contexte sur le titre vintage 70s : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lutte_du_Larzac