


L’intérieur de l’église St Joseph, rue de France, à l’Alma. Le seul bâtiment classé Monument historique de Roubaix. On voit comme il le mérite…
L’intérieur de l’église St Joseph, rue de France, à l’Alma. Le seul bâtiment classé Monument historique de Roubaix. On voit comme il le mérite…
Déjà 20 ans que Notre Dame de Paris, la comédie musicale de Luc Plamondon et Richard Cocciante, a marqué l’histoire de la variété française. Je ne vous ferai pas l’insulte de vous rappeler les incroyables tubes qu’elle contient, et puis si quand même : Le temps des cathédrales, Aimer, Vivre…Le genre de tubes où, même après l’avoir entendu des centaines de fois à la radio et à la télé, tu as la chair de poule en reconnaissant les premières notes dans le spectacle.
Car aujourd’hui, 20 ans après, le spectacle est remonté, remis en scène, remis au goût du jour. Seul Daniel Lavoie subsiste du cast original, mais les « nouveaux » chanteurs font à vrai dire aussi bien l’affaire que Garou et Patrick Fiori, les créateurs des rôles de Quasimodo et Phébus.
Le Colisée a eu l’honneur, en raison de la taille de son plateau comparable aux plus grandes scènes parisiennes, d’accueillir les répétitions de ce nouveau spectacle et les 2 premières représentations, en avant première nationale, avant plus de 50 dates au Palais des Congrès à Paris, puis une méga tournée.
Disons-le tout de go : cette nouvelle production est franchement réussie. Les nouveaux interprètes sont largement à la hauteur des originaux, avec une mention spéciale pour Hiba Tawaji, qui reprend haut la main l’Esmeralda créée par Hélène Ségara il y a 20 ans.
Le décor est à la fois sobre, éloquent, efficace, et très modulaire; se prêtant à de nombreuses modifications pour les tableaux assez nombreux qui émaillent le spectacle. Et les chorégraphies sont aussi au goût du jour, avec une inspiration hip/hop ninja plutôt inattendue et qui fonctionne assez bien.
S’il fallait regretter une seule chose, c’est la bande son qui accompagne le spectacle; l’absence de « vrais » musiciens sur scène est parfois vraiment dommageable; mais il faut tempérer ce bémol et en reconnaissant que le spectacle est une vraie collection de tubes, qu’on fredonne rapidement ou qu’on reprend en choeur; et la foule ne s’y est pas trompée avec une standing ovation finale bien méritée !
Le Colisée Roubaix c’est vraiment un théâtre parfaitement adapté à la comédie musicale, il l’avait prouvé en son temps avec West Side Story ou Porgy and Bess, aujourd’hui avec Notre Dame de Paris, espérons que de pareils moments soient programmés la saison prochaine !