Affluence inhabituelle hier matin devant la médiathèque de Roubaix un peu avant 10h…Soif de culture, faim de lecture, appétit pour la musique, besoin de lire les périodiques ? Oui et non à la fois : car c’était la maintenant traditionnelle braderie de la médiathèque.
On rappelle le principe : comme toutes les médiathèques de France et du monde, celle de Roubaix pratique ce qu’on appelle joliment le « désherbage » de ses collections, c’est-à-dire que régulièrement, les exemplaires trop usés et abîmés d’une part, trop peu empruntés d’autre part, ou tout simplement obsolètes ou ne correspondant plus à la politique d’achat et de prêt sont enlevés des rayons.
Cela permet bien sûr de gérer les contraintes d’espace et d’exposition au public, et de présenter des collections qui sont en permanence ajustées et adaptées à la demande. A Roubaix, les documents « désherbés » sont donc vendus au public lors de ces braderies. Et le nom de braderie est bien mérité : 1 € le livre, 1 € le CD ou le vynil, 0.50 € le livre de poche et 0.10 € la revue (qui veut un Diapason de 2001?).
Et ça marche du feu de Dieu : l’atrium du rez-de-chaussée était noir de monde en début de matinée; les présentoirs sont réapprovisionnés en cours de journée; on est d’ailleurs impressionnés par le quantité de documents que cela représente; et l’on se rend compte de l’ampleur de la politique d’achats.
Ce qui a l’air de marcher le mieux : les « beaux livres », où la table a été dévalisée en quelques minutes; les casiers de musique (CD et vynils), les dictionnaires divers (pourtant fort anciens…).
Au chapitre des curiosités, le rayon « livres à gros caractères », les livres en langues étrangères (je ne pensais pas que les collections de la Médiathèque étaient si fournies en livres en anglais, allemand, italien…), les livres audios (on oublie souvent cette partie si intéressante de l’offre), des documentaires jeunesse à foison…
Qui a dit que les roubaisiens ne lisaient pas ? Un beau succès public pour une belle initiative de la Médiathèque en tout cas !