Archives mensuelles : décembre 2016

Un moment de grâce avec Valérie Lemercier au Colisée de Roubaix

Hier soir, le spectacle de Valérie Lemercier concluait l’année 2016 au Colisée de Roubaix, et ce fut un vrai moment de grâce.

Moment de grâce, car c’était la première fois que je voyais cette artiste en live, et comme on le sait elle refuse toute captation ou enregistrement de ses spectacles, donc la seule manière de vraiment connaître son art, c’est d’aller la voir. Pas mal, finalement, comme concept. Ce qui explique aussi, pour respecter le souhait de l’artiste, l’absence de photo ou de vidéo pour illustrer ce post…

Moment de grâce, car l’humour toujours aussi décapant, la présence scénique incroyable, le talent de camper des personnages, mais aussi de faire rire une salle par de simples traversées de 15 secondes, bref Valérie Lemercier maîtrise totalement son art; et reste en pleine connexion avec son époque, comme en témoigne le sketch sur l’ado et les réseaux sociaux, ou l’essayage de mode d’une jeune starlette.

photo Marianne

Moment de grâce, car après le spectacle, et pour la première fois depuis que je préside le Colisée, je suis allé saluer l’artiste en coulisses après le spectacle, et, contrairement à l’image parfois colportée, c’est en toute décontraction que Valérie Lemercier a partagé une coupe de champagne avec son équipe, quelques amis venus la voir et les officiels présents; elle en a profité pour nous faire part de ses impressions sur la salle (« une des plus belles de France avec le Quartz à Brest, je suis passé au Colisée pour tous mes spectacles »), et nous raconter quelques souvenirs personnels sur Roubaix où, il y a quelques années, elle a assisté à l’arrivée du « Paris Roubaix à la marche » (bon, il s’agit des 28h de Roubaix, mais ça prouvait qu’elle connaissait vraiment l’événement…), et aussi nous parler de « Marie-Francine », son prochain film qui sort le 31 mai.

Autant dire que devant l’enthousiasme de la salle et la belle énergie de l’actrice, on a tout de suite pris date pour la prochaine tournée et le prochain spectacle de Valérie Lemercier; peut-être même que si elle prolonge un peu sa tournée actuelle…

 

Si besoin était, Sudinfo.be résume de belle manière les 6 raisons d’aller voir ce spectacle, qui passe encore à Bruxelles la semaine prochaine !

 

Tout cela est un petit peu de la faute de Didier Knoff…

discours prononcé à l’occasion de l’inauguration de l’exposition « Mémoires d’un roubaisien », photographies de Didier Knoff, à l’Espace Ville Patrimoine de Roubaix, Condition Publique, le 3 décembre 2016.

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Qu’on me permette pour une fois de commencer en parlant un peu de moi, en disant que si je prends aujourd’hui la parole, c’est un peu de la faute de Didier Knoff…
Il y a bientôt 15 ans, locataires à Marcq en Baroeul et désireux de devenir propriétaires, mon conjoint et moi avons visité de nombreuses maisons dans beaucoup de villes différentes de la métropole lilloise.
Il faut bien avouer que la déception était souvent au rendez-vous.
En revanche, les visites que nous faisions sur Roubaix nous semblaient plus intéressantes. Des maisons plus spacieuses, avec plus de cachet, plus de charme, et en général moins chère. Mais fallait-il vraiment habiter Roubaix ?
C’est là que Didier Knoff entre en scène. Comme souvent, pour apprécier Roubaix, il faut y avoir été initié. Didier Knoff a été pour nous cet initiateur. Il nous a parlé de l’histoire de la ville, de ce conte de fée d’une piscine transformée en musée, de cette galerie qui se vante d’être la plus petite du monde et qui fait un vernissage tous les 1er dimanche du mois, d’une tenancière de table d’hôte qui recevait chez elle sans menu 15 ans avant que les sites internet ne se jettent sur le concept, des arrivages aux Aubaines les jeudi, et de tant d’autres choses encore. Bref, de Roubaix quoi. Et il nous a convaincu.

C’est peu dire que je ne regrette pas de l’avoir écouté; et aujourd’hui, par une de ses ironies dont l’histoire de Roubaix est friande, c’est moi qui célèbre l’inauguration de cette exposition sur les « Mémoires d’un roubaisien ».
Car c’est peut être ce qui caractérise le mieux Didier Knoff, d’être viscéralement,  intégralement, passionnément roubaisien. Ses photos le disent mieux que tout, lui qui a capturé l’essence de la ville tout au long des années; et rarement l’espace ville patrimoine de la ville aura autant transpiré l’amour de la ville qu’aujourd’hui grâce à cette exposition
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Car l’oeil de Didier Knoff, aiguisé, pointu, malicieux, tendre, parfois aussi rigoureux et graphique, s’est promené partout dans la ville; et ce regard constitue un magnifique témoignage de l’évolution de notre ville au long des années
J’espère donc pour conclure que, comme il l’a été pour moi et sans doute pour beaucoup d’autres, Didier Knoff sera à nouveau un initiateur, un ambassadeur formidable de la ville de Roubaix grâce à cette exposition et je me réjouis de vous voir si nombreux aujourd’hui à être venu la découvrir et l’inaugurer ensemble.

Les belles surprises de la 14ème Nuit des Arts de Roubaix

Décidément, on ne se lasse pas de la Nuit des Arts, et cette dernière édition, le 3 décembre 2016, nous a montré à quel point on pouvait encore se laisser surprendre, émouvoir, étonner par cette manifestation tellement représentative du tissu culturel roubaisien.

 

L’ouverture du Delta Studio

L'installation de Manon Thirriot (photo Delta Runspace)

L’installation de Manon Thirriot (photo Delta Runspace)

C’était la grande sensation de cette Nuit des Arts, et la raison pour laquelle le pot de clôture s’y situait : l’ouverture d’un nouveau lieu culturel, hybride, le Delta Studio, au 158 rue Pierre de Roubaix. Dans les bâtiments des anciennes usines Boléra, Boris Lafargue, sculpteur, a ouvert un « artist run space », où se retrouveront des studios d’artistes, des artistes en résidence, une entreprise d’encadrement, et un fort bel espace  où il compte faire 3 ou 4 expositions par an.

Une belle ambition, et l’expo d’ouverture était plus que concluante, avec plusieurs artistes de renom qui formait un ensemble cohérent et convaincant.

Un lieu à suivre assurément !

 

Un air d’années 80 au Non-Lieu

la foule se presse au concert du Non Lieu (photo Non Lieu)

la foule se presse au concert du Non Lieu (photo Non Lieu)

Une nouvelle fois, le concept « Small is beautiful » du Non-Lieu a fait carton plein, on avait même l’impression d’une foule encore plus nombreuse que d’habitude qui se pressait dans les espaces magnifiques de l’usine ; peut-être était-ce aussi en raison d’une programmation musicale inhabituelle en ces lieux, avec un groupe de reprise des années 80, et je dois dire que quand les premières notes de Manureva ont retenti, une envie de chanter et danser dans l’usine s’est emparée de moi J

 

Une Braderie de l’Art qui bouge

La Braderie de l’Art est une des institutions de la Nuit des Arts, mais loin de se reposer sur ses lauriers, elle bouge et se métamorphose chaque année. Ainsi, 70% de nouveaux exposants, une forte représentation des collectifs, et surtout l’impression d’un fort tournant vers le design et le mouvement des makers, en parfaite ligne avec l’air du temps et pas mal d’autres initiatives de la Condition Publique. N’est-ce pas sa vocation finalement de faire une synthèse du moment ?

 

Au fil du bain – «Ceci n’est pas un arbre de Noël » d’Isabelle Ramnou à La Piscine

des photos se reflètent dans des flaques d'eau sepia en céramique...un détail de l'oeuvre d'Isabelle Ramnou

des photos se reflètent dans des flaques d’eau sepia en céramique…un détail de l’oeuvre d’Isabelle Ramnou

La Piscine a fait très fort encore cette année avec sa traditionnelle commande de Noël, fort justement intitulée « ceci n’est pas un arbre de Noël ». Isabelle Ramnou, céramiste, propose une très réussi installation dans le Grand bassin, entièrement en céramique et porcelaine, bluffante de réalisme, de poésie, de nostalgie. Les maillots de bain d’époque de La Piscine sont reconstitués en porcelaine, de même que les serviettes ou une photo souvenir ; des gouttes d’eau reprennent délicatement des photos de baigneurs, des traces de pieds de quelqu’un qui s’en va, et qui commencent déjà à sécher et à s’estomper. Un beau mélange présent et passé, sur le thème du départ et de l’absence ; une œuvre qui mérite assurément qu’on se pose quelques minutes pour l’admirer en toute tranquillité

 

Artiste et employé municipal –  au Camion

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C’est en visitant la double exposition photo du Camion que j’ai appris que l’un des 2 artistes, Artefact usw, était aussi employé à la Médiathèque ! Une double compétence fort sympathique, tout comme ses photos de femmes, crues, pleines de force et de vitalité, et qui accrochent le regard avec un vrai brio. Le Camion se distinguait aussi par un concert de Christophe Marquillies, tranquille, qui a réjouit ses nombreux fans locaux !

 

Une muse à l’atelier de Witold Heretynski

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Les photos de Danièle, les toiles de Witold

Danièle avait toujours été la muse de Witold, et un célèbre portrait sur le pignon d’un immeuble de bld du Général de Gaulle le montrait assez. Le portrait existe toujours, la muse aussi, et elle inspirait pour cette édition  des photographes, en collaboration avec les Salon des Artistes Roubaisiens ; et c’était un réel étonnement de voir que le visage de Danièle pouvait donner lieu à tant de variations, d’images, de perceptions. Une belle proposition.

 

le XI en (r)êve

 

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L’installation de Régis Marie

On connaissait le 11 rue du Grand Chemin précédemment comme l’atelier de Nicolas Tourte; Nord Artistes avait aussi investi le lieu, c’est maintenant la plasticienne Eve Lagarde qui l’occupe et qui a invité plusieurs artistes pour la nuit des Arts, dont Régis Marie, un habitué de la #NDA; on a adoré l’ambiance très contemporaine et familiale à la fois du lieu, on espère qu’il est parti pour longtemps !

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Et c’est sans compter le 35 autres lieux qui étaient ouverts, et même des « off », comme ce Tom Tom Coffee de la place de la Gare ouvert trop récemment pour être inclus dans le programme « officiel » et qui proposait quand même une exposition de Al’pics’addict, juste pour le plaisir de participer à l’événement. Continuez comme ça !

30 mois avec Jérôme Dumont à la Mairie de Roubaix

Je m’étais fendu d’un post de blog pour me réjouir de son arrivée, il paraissait logique que je fasse de même pour célébrer son départ !

Car, après 30 mois de bons et loyaux services, Jérôme Dumont, « le dircom de sa ville », renoue avec ses anciennes amours. Mais il aura marqué son passage, et je voudrais retenir quelques-uns des moments marquants de notre collaboration.

Le NRJ Music Tour

Ce fut un sacré coup de tonnerre quand Jérôme Dumont nous annonça en réunion que le NRJ Music Tour viendrait à Roubaix. A vrai dire, la plupart des élus ne semblaient pas réaliser l’importance du truc ; mais la liste des invités que Jérôme annonçait était juste incroyable (Kendji, Indila, Sam Smith !) ; je demandai benoîtement si c’était bien Cauet lui-même qui présenterait ; Jérôme me le confirma avec délectation. Je savais qu’on tenait une manifestation emblématique…

 

Roubaix au 20h de TF1

Il paraît que dans le temps, dans les écoles de comm, on disait que « faire le 20h de TF1 » c’était le Graal de tout communicant. Et il paraît que c’est encore vrai, qu’on n’a toujours pas trouvé mieux pour mettre un maximum de millions de Français devant le même sujet. Eh bien ce Graal, Jérôme Dumont l’a trouvé pour Roubaix. C’était le 25 janviers 2016, et c’était bien sûr sur un reportage sur les familles Zéro Déchet. Evidemment, c’est un travail collectif du service, de la comm, des élus, un patient travail de lobbying, de réseautage, de relations publiques. Mais quelle fierté de voir qu’on parle au niveau national de la ville pour ce programme qui nous tient tant à cœur !

 

L’affiche de #XU

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Un des secrets de la bonne entente avec un service comm, c’est de le laisser faire son travail, rien que son travail, et tout son travail. Le service culture avait préparé un projet de comm sur le nouveau festival consacré aux cultures urbaines. Au milieu de l’argumentaire consacré à justifier « Expériences urbaines », je note le nom du fichier de l’image en pièce jointe : xu.pdf. Et l’image en question était une vue en contre-plongée parfaitement iconique de l’immeuble 70s sous-estimé du rond-point de l’Europe. C’était bien plus qu’assez pour me convaincre.

 

Le naming de La Grand Plage

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Cela nous est apparu tout de suite comme une évidence ; même s’il  fallait sans doute toute l’inconscience d’un élu et d’un dircom fraîchement nommés pour se lancer là dedans : à sa réouverture, la Médiathèque de Roubaix allait changer de peau, de stature, d’aura ; il convenait qu’elle change aussi de nom. Et pour bien faire, une méthode participative maison pour agrémenter le tout. Le résultat a décontenancé certains et enthousiasmé d’autres, mais La Grand Plage est maintenant installée depuis plus d’un an sur la scène roubaisienne et n’est pas prête de la quitter !

 

La présentation de la nouvelle plateforme de communication de la ville.

Sa dernière intervention officielle au Conseil d’Administration, où il a présenté et défendu avec son brio habituel et incomparable la nouvelle communication de la ville de Roubaix. C’était un pur bonheur de l’entendre défendre et illustrer l’image de la ville, les punchlines pleuvaient comme à Gravelotte, nous sommes tous ressortis regonflés à  bloc d’une présentation aussi enthousiaste.

 

Car oui, c’est difficile de garder l’enthousiasme quand on est élu, confronté aux difficultés quotidiennes, après plus de 2 ans. Pendant ces 30 mois, Jérôme a réussi à nous faire aller au-delà de ça pour retrouver le cœur de notre amour pour cette ville. Grâces lui en soient rendues.