Archives mensuelles : septembre 2015

Journées du Patrimoine 2015 : toujours quelque chose à découvrir à Roubaix !

Ce qu’il y a de fascinant avec le patrimoine à Roubaix, c’est que, même quand vous pensez bien le connaître, il y a toujours de nouvelles choses à découvrir ou de nouvelles manières de le voir.

Le minaret de la mosquée Bilal

Le minaret de la mosquée Bilal

Ainsi, pour cette édition 2015 des Journées du Patrimoine, alias #JEP2015, des nouveaux lieux étaient ouverts pour la première fois dans ce cadre. J’ai pu à ce titre visiter la mosquée Bilal, rue de l’Epeule, dont la qualité de finition architecturale est remarquable; ou encore le bâtiment administratif de l’IFSI, rue Henri Regnault, avec un magnifique et majestueux escalier, décoré de peintures de maître, absolument exquis !

L'escalier de l'IFSI

L’escalier de l’IFSI

 

Il y avait aussi de grands classiques que je n’avais jamais visité, comme les caves d’affinage César Losfeld, sous le bâtiment Liberty Box de la rue du Luxembourg, où l’on apprend, incidemment, que ce sont les derniers affineurs du Nord à utiliser des clayettes en bois, ce qui donne à leur mimolette un goût de noisette incomparable…Qui pourrait imaginer que 80000 boules de mimolette dorment en permanence sous ce bâtiment ?

Boules de mimolette

Boules de mimolette

J’ai aussi découvert l’Ecomusée Liétart, rue de Brézin, où le temps semble s’être arrêté il y a quelques dizaines d’années sur une peignerie, dont les machines sont encore en parfait état de marche et « dans leur jus »; comme un voyage dans le temps en quelques minutes…

Le décor mural de l'écomusée Liétart

Le décor mural de l’écomusée Liétart

Mais ces journées à Roubaix, c’était aussi l’occasion d’expositions mettant en avant le patrimoine, comme les très beaux fusains de Jérémy Moncheaux à la librairie Autour des Mots place de la Gare; ou d’interventions artistiques dans un cadre patrimonial, avec bien sûr la visite guidée théâtralisée de Détournoyment à l’Hôtel de Ville, ou encore une très intriguante et très réussie « Conférence dansée » sur les danses urbaines dans le superbe cadre du Gymnase, rue Chanzy.

2015-09-20 15.09.18

La conférencière danseuse du Gymnase…

Tout cela ne pouvait que se terminer avec un des sommets du week-end, le salon « Objet céramique et textile », organisé à la Manufacture, qui une fois de plus réunissait des créateurs remarquables, l’exposition « Ornement » d’étudiants français et belges, et bien sûr le cadre unique de la Manufacture. Un incontournable.

Une oeuvre en céramique de Sylvie Lytka, salon Objet Céramique et Textile

Une oeuvre en céramique de Sylvie Lytka, salon Objet Céramique et Textile

J’ai une bonne nouvelle pour vous : depuis cette année, en collaboration avec Tourcoing, il n’y a pas un mais 2 week-ends du Patrimoine, donc la semaine prochaine, d’autres visites et découvertes seront possibles, il sera temps de se rattraper !

Etre responsable de Roubaix

Au mois de mars 2014, les Roubaisiennes et les Roubaisiens ont choisi la liste de Guillaume Delbar et lui ont confié la responsabilité de la ville de Roubaix.

GDMR

Aujourd’hui, au milieu d’une actualité tragique et mouvante, c’est un maire qui a pleinement conscience de cette responsabilité particulière qui s’est exprimé concernant les possibilités d’accueil de réfugiés.

Etre responsable de Roubaix, c’est d’abord affirmer, comme l’ont fait hier dans un communiqué Guillaume Delbar avec Gérald Darmanin, que leurs villes seraient au rendez-vous de la politique de l’Etat dans l’accueil et l’exercice du droit d’asile. « Il est légitime de respecter les règles européennes du droit d’asile », rappellent-ils, et « les villes accompagnent les titulaires du droit d’asile comme la République le prévoit ».

CP 040915

Etre responsable de Roubaix, c’est reconnaître l’émotion humaine, intime et personnelle, que nous ressentons tous devant les drames actuellement en cours; mais aussi se dire que face à cette émotion, c’est la responsabilité d’une ville et de ses habitants que nous avons, avec ses propres contraintes et ses immenses difficultés.

Etre responsable de Roubaix, c’est donc se dire, sereinement et calmement, qu’au delà d’une légitime émotion,  qu’une ville qui souffre tous les jours du mal logement, dont des milliers de logements sont insalubres, où des milliers de demandes de logement sont en attente, a sans doute d’autres priorités que d’accueillir de nouveaux habitants qui ne feraient qu’aggraver la situation.

Etre responsable de Roubaix, c’est aussi refuser de se laisser enfermer dans les accusations culpabilisantes d’un PS local, dont l’historique en la matière est pour le moins douteux. Aux champions des généreuses positions de principe qu’on se dépêchera de contredire ou d’oublier après les élections, – comme celle de Martine Aubry de créer un réseau des villes solidaires – , je préfère la franchise d’une position responsable, réfléchie, en phase avec les roubaisiens.

Oui, décidément, c’est cela être responsable de Roubaix.