Archives mensuelles : mai 2014

Les 2 Jack Lang de Roubaix…et moi !

Dans son édition du 29 mai dernier, Nord-Eclair ironise sur la présence de 2 anciens adjoints à la culture dans certaines manifestations culturelles de la ville, et note malicieusement que je m’efface devant eux comme aux 25 ans de l’ARA samedi dernier…(au passage, la photo est assez réussie!)

l'article de Nord Eclair

l’article de Nord Eclair

J’en profite donc pour faire quelques remarques à ce sujet :

. oui, mes prédécesseurs au poste d’adjoint à la culture ont marqué leur passage. Jean-François Boudailliez a accompagné la naissance de la Piscine, la mise en avant du patrimoine, et tellement de structures et d’acteurs culturels de Roubaix que ce serait ridicule de se lancer dans une énumération. Renaud Tardy, pendant son mandat à la Culture, a lui aussi fait aboutir des dossiers emblématiques, comme la Condition Publique, ou la relance du Colisée. Je ne peux que les remercier de leur action, qui a été tant bénéfique à Roubaix. Dès le 1er jour de mon mandat, j’ai indiqué qu’il y aurait continuité de la politique culturelle de la ville

. je n’ai aucun compte à régler avec eux ni politiquement, ni personnellement, bien au contraire Jean-François Boudailliez a courageusement soutenu notre liste « un avenir pour Roubaix » dans la campagne de mars 2014, après un long compagnonnage avec René Vandierendonck et Pierre Dubois; quant à Renaud Tardy, on se rappelle qu’il n’était présent sur aucune liste, à son corps défendant certes… C’est donc bien naturel que je les côtoie avec plaisir dans différentes manifestations, et leur éclairage et leur connaissance de l’historique me sont parfois précieux dans l’exercice de ma délégation. D’ailleurs, le Conseil Municipal a procédé sur ma proposition à la nomination de Jean-François Boudailliez au Conseil d’Administration du Colisée en tant que personnalité qualifiée, souhaitant garder dans les débats son recul et son expertise.

. à ce titre, la « Gouvernance Apaisée » que Guillaume Delbar a mis en avant dès son élection est particulièrement mise en application dans le domaine de la culture et du patrimoine, et j’entends bien à ce que ce soit durable

. me font-ils de l’ombre ? est-ce difficile de m’imposer face à leur « ombre portée » ? Je ne le pense pas, mais surtout ce n’est pas en ces termes là que la question se pose pour moi. Je suis un nouvel élu, c’est mon premier mandat, j’en suis encore à faire la connaissance des acteurs culturels de la ville; savoir comment je me positionne par rapport à mes prédécesseurs est à vrai dire le cadet de mes soucis à l’heure actuelle. Ce qui m’importe, c’est de mettre en application les propositions qui ont été les nôtres, de faire avancer les grands dossiers de la ville, et de gérer au mieux pendant le mandat les dossiers de la culture, du patrimoine et de l’enseignement supérieur. Il se trouvera bien quelqu’un pour faire un bilan dans quelques mois ou quelques années…

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. enfin, pour la petite histoire, on me dit dans l’oreillette que le président de l’Institut du Monde Arabe pourrait (sous toutes réserves) être à Roubaix début septembre pour inaugurer la nouvelle exposition de l’IMA à l’Union…Ce pourrait donc être l’occasion donc d’un nouveau billet  » 3 Jack Lang  et moi » ;)!

Travaux à la Médiathèque de #Roubaix : c’est parti !

facade mediathèqueJ’ai eu le grand plaisir d’annoncer à l’ensemble du personnel de la Médiathèque samedi dernier, réuni autour d’Esther de Climmer sa directrice, que les travaux de restructuration et modernisation du rez-de-chaussée étaient définitivement validés et qu’ils pourraient très bientôt commencer.

Ce projet constitue une grande avancée pour notre Médiathèque, et va lui permettre d’offrir aux roubaisiens des prestations à la hauteur du label « Bibliothèque Numérique de Référence » dont elle s’enorgueillit, et qui n’a été attribué à qu’à 10 médiathèques en France pour l’instant !

Du côté visible, ce projet va permettre d’exploiter l’ensemble de la surface du rez-de-chaussée, y compris les anciens appartements, l’atelier reliure, une partie de la cour, etc. Sur l’espace libéré, les collections BD pourront être présentées de manière beaucoup plus attractive, des postes informatiques en libre service seront installés, des salles pour les groupes seront aménagées, une scène et salle de spectacle est prévue, et, cerise sur le gâteau, la salle des périodiques sera totalement repensée, et un café y sera installé.

Autre amélioration du projet, le patio, qui depuis près de 30 ans était uniquement décoratif, va enfin devenir accessible et pourra notamment en été accueillir ce qui pourrait devenir un des terrasses les plus sympathiques de la ville.

Côté invisible, ce projet permettra aussi, grâce aux puces RFID qui sont déjà en train d’être installées dans les articles, de mettre en place un prêt et un retour beaucoup plus ergonomiques et possibles en libre service, et en dehors des heures d’ouverture. Cela permettra aussi aux agents de la médiathèque de se consacrer à des tâches d’accueil, de conseil et de médiation.

La « bibliothèque numérique » (www.bn-r.fr), ouverte en 2007, c’est-à-dire il y a une éternité, sera aussi refondue pour mettre en place de nombreuses fonctionnalités supplémentaires.

Les travaux...de 1977 ! image www.bn-r.fr

Les travaux…de 1977 ! image www.bn-r.fr

Enfin, ce sera aussi l’occasion pour notre médiathèque de refondre son identité visuelle, et les premières propositions que j’ai vues sont très prometteuses !

D’un point de vue financier, cette opération d’ampleur bénéficie d’un financement exceptionnel de l’Etat, lié justement au statut de « Bibliothèque Numérique de Référence » ; c’est bien la preuve que c’est en étant ambitieux, précurseur et innovant que Roubaix trouve les moyens de ses ambitions, et nous avons bien l’intention de continuer dans cette dynamique.

Enfin, il faut préciser que ces travaux, s’ils ont été préparés par les services municipaux et l’équipe municipale précédente, ont attendu que Karima Zouggagh, nouvelle conseillère municipale déléguée à la Commission d’Appel d’Offres, s’assure que les meilleurs prix avaient été négociés avec l’ensemble des intervenants, et que j’étais en phase avec tous les détails du projet en tant que nouvel élu, ce qui était heureusement le cas.

La Médiathèque va donc rentrer dans une phase de travaux d’environ 1 an. Elle créera bien sûr quelques désagréments pour les usagers, que je remercie par avance de leur compréhension ; et pour les employés, dont je sais qu’ils sauront faire la part des choses, en attendant de disposer d’un équipement totalement rénové.

Les Européennes à Roubaix, un rendez-vous manqué

Le jour du vote est venu, comme prévu la participation est dans la fourchette basse, à l’image d’une campagne quasiment inexistante dans la ville. On ne peut pas dire que ce scrutin pour le Parlement Européen ait passionné les foules, mais à vrai dire ce n’est pas très étonnant à Roubaix où la participation aux Municipales est elle-même particulièrement faible. Et comme prévu aussi, le Front National fait un bon score, et arrive en tête de ces élections. Elles lui sont certes traditionnellement très favorables, mais force est de reconnaître qu’il a particulièrement bien tiré son épingle du jeu. Ce n’est pas l’objet de cet article à vrai dire.

Campagne de la municipalité. Image RTL

Campagne de la municipalité. Image RTL

Qu’a-t-on vu pendant la campagne ici ? Un débat, méritant, au théâtre Pierre de Roubaix, organisé par le MJS, et qui a sans doute été le point d’orgue de l’activité politique locale. Quelques rencontres comme celle de Nouvelle Donne au restaurant Baraka. Une animation place de la Liberté, avec la présence d’associations engagées pour l’Europe. Un peu de tractage dans les boîtes aux lettres, par exemple de l’UDI, mais dont en général la timidité étonnait après la débauche de documents des municipales. On est vraiment sur une autre planète politique. Les forces politiques présentes dans la ville, au delà des initiatives mentionnées, n’ont pas été très actives dans la campagne, c’est un euphémisme. On m’objectera que les uns (dont je fais partie) étaient débordés par le démarrage de leur action municipale, et les autres par l’absorption de leur défaite ; toujours est-il que le sujet a quasiment été absent des radars.

Dans une ville où l’intérêt même du vote aux municipales ne semble pas du tout évident à une large proportion de l’électorat, l’idée même d’expliquer le rôle des députés européens aux roubaisiens et l’importance du vote semble avoir découragé la plupart des candidats. Plus qu’ailleurs, je ne saurais le dire, mais j’en prends comme témoignage l’absence quasi totale d’affichage politique sur les panneaux d’expression libre de la ville. Les habituelles campagne de sensibilisation ont eu lieu, peut-être là aussi avec une ardeur moindre qu’à l’habitude…

Campagne Blog2Roubaix

Campagne Blog2Roubaix

De plus, le manque – traditionnel – de lisibilité du scrutin a été amplifié à mon sens par 2 facteurs. Le vote géographique sur des zones totalement artificielles, la circonscription Nord Ouest, n’a absolument pas produit les effets de rapprochement des électeurs avec des têtes de liste connues. Qui connaissait vraiment, au delà des aficionados de la politique, les noms de Gilles Pargneaux, Jérôme Lavrilleux ou Karima Delli ? Au moins, l’échelon national permettait d’avoir des vrais têtes d’affiche identifiées.

D’autre part, la multiplication ridicule des listes – 22 ici – donne une impression de confusion et de manque de sérieux de l’élection ; jusqu’aux listes qui ne fournissent aucun bulletin, ce qui visiblement choque beaucoup  les électeurs, peut-on les en blâmer ? Quant à l’intérêt de voter pour une liste espérantiste, décroissante, pirate, ou mystérieusement « populaire et républicaine », je laisse à chacun l’intérêt d’en juger. Un vice-président du Conseil Général me faisait remarquer que pour des électeurs peu familiarisés avec le vote, la situation était quasiment incompréhensible ; et j’ai moi-même entendu aujourd’hui plus d’un électeur s’exclamer « quoi ? tout ça ? comment on doit faire ? » en voyant le long alignement des piles de bulletin.

Bureau 470 à Roubaix

Bureau 470 à Roubaix

Et pourtant, l’Europe a beaucoup fait et continue à faire pour Roubaix. Dans l’ensemble du Nord-Pas de Calais, c’est près de 840 millions d’euros qui seront investis par le FEDER par exemple sur la période 2014-2020, sans compter le Fond Social Européen (FSE), et les nombreux autres organismes de l’Union Européenne que je ne connais pas. Ces fonds sont spécifiquement ciblés et surdotent les zones défavorisées dont Roubaix fait explicitement partie, et doivent servir à financer des actions relatives au développement de l’usage du numérique, à la sensibilisation des habitants à la création et à la reprise d’entreprises, à l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, à la connection aux zones d’activité économique et commerciale, à la requalification du patrimoine remarquable, et au renouvellement urbain. Autant dire que sur l’intégralité de ces sujets, Roubaix peut prétendre – et entend bien présenter des projets pour bénéficier des financements de l’Union Européenne.

A ce titre, c’est donc bien un rendez-vous  manqué que ces élections européennes pour Roubaix, mais à vrai dire c’est sans doute le cas pour le reste de la France aussi.

Les 4 saisons du parc de Barbieux

4 saison

« Toute saison embellit la maison de nos amours » Jean-Guy Pilon

Vivaldi a ses 4 saisons, la mode a ses saisons, les séries TV ont leurs saisons, même les pizzas ont leurs 4 saisons… Mais savez-vous que le beau jardin alias le parc de Barbieux a aussi ses 4 saisons?

Je ne sais pas si c’est parce que je suis roubaisien, mais autant vous le dire, ce parc est mon chouchou ! Quand j’ai envie de voir de la verdure, je pense forcement à lui et ça tombe bien, j’habite juste à côté ! C’est quand même une sacrée veine d’avoir le plus grand parc urbain au nord de Paris et l’un des plus grands de France à proximité de chez soi. Qui peut se vanter d’avoir dans sa ville le parc le plus onirique de la métropole lilloise, à part les roubaisiens?
J’ai même appris que MARTINE, la Martine de notre enfance, aimait aussi s’y promener et déjeuner au « Bol d’air » en compagnie de tous ses amis. Merci #RoubaixStory pour l’info ; Merci Omar Dahmani !

Sa popularité est telle qu’il est devenu aujourd’hui LE hotspot de tous les habitants de Roubaix et de la métropole. C’est le rendez-vous des amoureux. Les couples se font et se défont sur ces bancs. Les jeunes (ou les moins jeunes !) mariés y immortalisent leur union. Les amoureux de la nature se réjouissent de la diversité de sa faune et sa flore. Les parents y promènent leurs enfants. Et moi, jogger inconditionnel, j’adore fouler son bitume… On a tous une bonne raison d’aimer le parc de Barbieux !

Le temps, la météo n’ont aucune emprise sur ce parc. Il reste toujours aussi splendide. Printemps, été, automne comme hiver, je découvre à chaque saison ses multiples facettes sans jamais me lasser.

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« C’est le printemps, la nature chante des psaumes » Félix Leclerc

AU PRINTEMPS, la nature se réveille lentement. Les premières fleurs font leur apparition. La représentation commence au sol ;  les crocus, les jonquilles, les tulipes ouvrent le bal. Dans les airs, les arbres se couvrent de magnolias, les plus belles fleurs que Dame Nature ait inventées. Ensuite les cerisiers à fleurs entrent en scène. C’est comme une poésie. Ce spectacle a une grande valeur pour moi; ma mère adorait ces fleurs. Et je pense à elle chaque fois que je les admire.

Cette valse des fleurs annonce aussi le début de la saison des amours. Les tourtereaux roucoulent sur la pelouse et les mâles font leur parade nuptiale à leur dulcinée. On prononce des déclarations d’amour, on fait des demandes de mariage. Je soupçonne Barbara Cartland de s’être beaucoup inspirée des romances barbieusiennes !

C’est aussi le retour des sportifs, des aficionados du jogging. Finis les tapis de courses des salles de sport ! Enfin on va pouvoir courir au grand air (pour info le tour des 2 parcs fait environ 3,1 km). Bientôt les tilleuls vont fleurir et répandre un délicat parfum sur tout le parc. Il n’y a rien de plus agréable que de courir et respirer cette douce senteur. C’est indescriptible. Il faut le vivre pour le comprendre alors ne ratez surtout pas ce moment !

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« Qui chante pendant l’été, danse pendant l’hiver » Esope (photo ville-roubaix.fr)

EN ÉTÉ, les terrasses sont sorties. Le manège redémarre et le marchand de glace a retrouvé sa place habituelle. Ça sent les vacances ! Le parc est pris d’assaut ! Il ne se passe pas un week-end sans photos de mariage. La promenade au parc de Barbieux est un incontournable. En famille ou entre amis, toute la métropole s’y retrouve. J’adore m’installer à l’ombre d’une terrasse et regarder cette foule s’agiter.

Même les avenues qui bordent le parc sont magnifiques avec leurs grands arbres majestueux. Quand je rentre de vacances, l’avenue Jean Jaurès me redonne tout de suite le sourire, me faisant oublier mon stress du retour. C’est mon repère, elle m’annonce que je suis à la maison. Home sweet home !

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Le parc rayonne. Il est à l’apogée de sa beauté. Il ne cesse d’inspirer les artistes amateurs ou professionnels. Et ce n’est pas #RadatLAAMARI qui me contredira, n’est-ce pas ? Merci pour tes photos !

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« A l’automne des saisons, ce sont les feuilles qui meurent. A l’automne de la vie, ce sont nos souvenirs » Flor des Dunes (Photo B. Dhier)

EN AUTOMNE, le parc se vide peu à peu. Les botanistes ont pris le relais, les oiseaux ont migré vers des contrées plus chaudes, les arbres rougissent timidement mais sûrement. Les lumières vont bientôt s’éteindre et le parc se prépare pour un long sommeil hivernal. Laissons-lui ce moment, laissons-le se reposerC’est l’un des plus beaux instants du parc, des instants de rêverie, des instants emprunts d’une sérénité mélancolique. Et sans hésiter mon #Instantcrush favori !

À cette saison, j’adore aller prendre mon petit dej chez Paul le dimanche. J’adore m’installer en haut, près de la fenêtre et lire tranquillement mon Voici (oui, j’avoue…) pendant qu’une pluie diluvienne s’abat sur le parc. Il fait un temps de brun dans le Nord ? So what ? On n’est pas bien comme ça ?

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« La véritable amitié ne gèle pas en hiver. » Proverbe allemand (photo Lemondedeluc.com)

EN HIVER, le parc dort d’un sommeil profond. C’est la trêve hivernale. Quelques audacieux bravent encore le froid pour faire leur jogging. Il fut un temps où je faisais partie de ceux-là. Aujourd’hui, je préfère retourner dans ma salle de sport. Ma trêve sportive !

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photo Lemondedeluc.com

Parfois il revêt un grand costume de neige immaculée. La pureté du blanc lui donne des allures de paradis sur terre. Il se fait beau pour les fêtes de fin d’année. C’est magique, c’est fascinant ! On a l’impression que le temps s’est figé. Tout est calme, tout fonctionne au ralenti, tous les bruits sont assourdis. Les gens marchent lentement, les voitures roulent lentement, et les nuits passent lentement.
Seuls les enfants osent sortir jouer dans ce froid de canard. Ils dévalent les pentes avec leur luge, ils se lancent dans des batailles de boules de neige, ils font des bonshommes de neige. Ils ont l’air de s’amuser comme des fous !

Sans hésitation, toutes les saisons sont bonnes pour aller au parc de Barbieux !

DROIT D’AUTEUR SUR LA PHOTO EN BANDEAU
Printemps : Thanh Nguyen
Été : 59Jacky sur Panoramio
AutomneFrançois-Olivier Hoizey
Hiver : Le monde de Luc

IUT de Roubaix : dans le vif du sujet

Cela avait été un de mes 1ers posts quand Lille2 avait annoncé que l’IUT pourrait quitter Roubaix; et aussi un de mes 1ers posts en tant que nouvel élu, adjoint à l’enseignement supérieur, lors de mon 1er rendez-vous avec Stéphane Gounon, le directeur de l’IUT de Roubaix.

Hier, avec Guillaume Delbar et Pierre Pick (le conseiller municipal délégué à la vie étudiante), nous sommes entrés dans le vif du sujet, et avons rencontré les personnels et les enseignants de l’IUT pendant une longue et passionnante réunion en fin d’après midi.

photo tamilnadu.canalblog.com

photo tamilnadu.canalblog.com

C’était la première fois que nous avions comme nouvelle équipe municipale l’opportunité de présenter directement le projet d’implantation de l’IUT de Roubaix au futur Campus Gare, mais aussi la première fois tout court qu’une équipe municipale entrait en contact direct avec ceux qui seront finalement les plus concernés par cette nouvelle implantation. J’ajoute que nous n’avons pas vu d’objection à la présence pendant l’intégralité de la réunion d’un journaliste de La Voix du Nord / Nord-Eclair, car nous n’avions pas peur du débat et que nous pensions que tout devait être mis sur la table (son article est ici).

Nous pensions surtout qu’il était important et même capital que, au delà des dossiers et des arguments, notre profond et sincère attachement à l’IUT de Roubaix puisse s’exprimer; Guillaume Delbar l’a fait avec ses mots, clairement et directement; le fait que Pierre Pick soit lui-même issu il y a peu des rangs de l’IUT (promo 2012!) et que je sois moi-même très familier des IUT en tant que président de celui de Tourcoing depuis 2 ans montre bien qu’il ne s’agit pas d’une posture, mais d’un ancrage réel.

Nous avions en tête de présenter les points saillants du projets bien sûr, mais surtout en insistant bien sur l’extraordinaire métamorphose que ce quartier allait connaître; et qu’il était important que les personnels de l’IUT ne se projettent pas dans le quartier tel qu’il est actuellement, avec les difficultés et les défauts qu’on lui connaît, mais s’imaginent un quartier totalement rénové, accueillant près de 2000 étudiants tous les jours, des logements, des restaurants, des commerces, des services, des bureaux.

photo pss-archi.eu

photo pss-archi.eu

Nous avons dit aussi franchement les choses sur les « sujets qui fâchent » concernant notre projet. Oui, la sécurité est un enjeu; les mesures contenues dans le projet et les compléments demandés par la Préfecture nous permettent d’avoir des réponses plus que convaincantes concernant la tranquillité des futurs usagers. Oui, le parking doit être pensé pour que le quartier ne soit pas livré à un stationnement sauvage, pénalisant tant les habitants que les universitaires. Les équipements prévus répondent en grande partie à ces besoins, peut-être faudra-t-il encore affiner l’analyse en fonction des informations que nous échangerons avec l’IUT.

Cette réunion n’était en aucun cas une fin ou une conclusion, mais bel et bien une étape supplémentaire, et nous avons bien l’intention de continuer à franchir ces étapes, à rester en contact avec l’IUT, à échanger des informations, répondre à des questions, produire des argumentaires; bref continuer à convaincre pour que la décision finale soit favorable à Roubaix.

Nous savons que notre dossier le mérite, pour l’IUT, pour Roubaix.

L.A Dance Project au Colisée : Roubaix meets California

LAdance_2652885bC’était un des sommets de la saison qui s’achève au Colisée de Roubaix, Bertrand Millet le directeur avait réussi un gros coup en programmant le « L.A Dance Project » de Benjamin Millepied, tout frais nommé directeur de la danse à l’Opéra de Paris, et auréolé de sa participation au film « Black Swan ».

La salle d’ailleurs ne s’y était pas trompée, elle était remplie à ras bord, et complète depuis pas mal de temps; impatiente de découvrir la proposition chorégraphique de Millepied.

Le 1er tableau, de Millepied lui-même, je dois avouer que je l’ai raté, encore à la mairie en conseil d’administration…Le 2ème tableau, reprise d’une chorégraphie des années 60 de l’immense Merce Cunningham, était austère et exigeant. Sur une musique stridente de La Monte Young, des mouvements lents et beaux s’enchaînent. Les mouvements sont ultra étudiés, les attitudes et les positionnements sur scène harmonieux, le travail sur l’éclairage est très original et remarquable, mais il faut bien admettre que ce n’est pas le genre de pièce qui déchaîne l’enthousiasme.

La 3ème partie, plus accessible, était de William Forsythe, sur une célèbre boucle musicale de Gavin Bryars (Jesus never failed me yet…), et ce « Quintett », plein d’énergie et de joie, a réconcilié tout le monde pour une très belle ovation en fin de spectacle.

Au global, une soirée comme on les aime, un Colisée plein, une proposition artistique qui sait attirer sans sombrer dans la facilité, des « grands noms » qui passent par Roubaix…on est impatient de voir ce que la saison prochaine nous réserve ;)!

J’ai décidé de consommer #Roubaix

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Hier, je « consommais » essentiellement lillois. Pourquoi chercher à découvrir la métropole alors que Lille, la grande, la merveilleuse, m’apportait tout ce dont j’avais besoin ? Elle était devenue l’endroit exclusif de mes sorties culturelles. Elle était la Mecque de mes shoppings. Chaque week-end sans exception, je flânais dans ses rues. Pour être dans l’air du temps, il fallait que j’erre à Lille

Avant, quand je voulais m’habiller, j’allais forcément rue de Béthune. Quand je voulais manger, la rue de Gand me convenait parfaitement. Quand je voulais voir un film, je faisais mon choix entre l’UGC, le Majestic ou le Métropole… Et bien sûr le dimanche, le marché de Wazemmes était une sortie incontournable.

Je connaissais très mal Roubaix, ma propre ville. Rien de surprenant puisque je n’avais jamais pris ni le temps, ni la peine de la découvrir. Je ne voyais pas que ma désertion avait des répercutions lourdes sur ma ville. Je contribuais de façon certaine à l’exode, voire à la fermeture du commerce local.

Pas besoin d’être Einstein pour le comprendre ! Il suffit de se promener un samedi ou le soir à Roubaix pour constater la tristesse de la situation ; des rues désertes, des magasins fermés, le 1er étage du centre commercial VIDE… Quel dommage !

On ne peut pas rester insensible à cela. Et depuis ces dernières années, je commence à voir les choses autrement. Mes centres d’intérêts ont aussi évolué. Je recherche des lieux plus authentiques, des endroits qui ont une personnalité. L’anonymat, la consommation de masse, le bling bling, ne me conviennent plus. J’aime discuter avec le commerçant, partager la passion de son métier. Je n’ai plus envie de l’entendre me dire que la chemise que je porte me sied à merveille (alors que j’ai l’air d’une paupiette) car il doit atteindre ses objectifs… Et il me parait évident que ce n’est plus Lille qui pourrait m’apporter cela.

Aujourd’hui, j’ai décidé « consommer » local et de participer moi aussi au rayonnement de ma ville et pourquoi pas de changer cette image négative que la presse aime tant lui attribuer !
Bien sûr, quand je parle de consommer local, je ne parle pas de bio, ni de commerce équitable et encore moins de locavorisme. Je parle tout simplement du fait de participer aux animations culturelles de ma ville, de favoriser les commerçants roubaisiens. C’est un choix militant, un choix de solidarité !

Chaque week-end, je continue de flâner dans les rues. Mais cette fois ce sont les rues de Roubaix, les rues de MA ville.

Maintenant, quand je veux m’habiller ET faire de bonnes affaires, je vais forcément aux magasins d’usine… Quand je veux manger, il y a pléthore de restaurants qui me conviennent parfaitement… Quand je veux voir un film, mon choix se limite certes au Duplexe mais en fin de compte, ce sont les mêmes films, non ? Et bien sûr le dimanche, le marché de l’Épeule a remplacé celui de Wazemmes.

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Je découvre ma ville sous un autre angle. Quel plaisir chaque samedi matin d’aller acheter une pâtisserie ou un rouleau de printemps sur le marché de la Grand Place et de les déguster à la terrasse du Métropole.

Le dimanche, rien ne vaut la convivialité du marché de l’Épeule. Les maraichers proposent des fruits et légumes de qualité nettement supérieure à Wazemmes et à des prix défiant tout concurrence. Pour le quotidien, Il Bacaro, Cat Espero, Usual Break, le Pain de voyage, Les lisières… méritent tous leur réputation. Et ce n’est que le début ! Je suis loin de connaître tout le potentiel que peut m’offrir ma ville. Je suis persuadé qu’il y a encore mille choses à découvrir.

Ce week-end encore j’ai été émerveillé par le marché aux fleurs. Il faisait beau, les gens étaient joyeux. On se promenait, on faisait des rencontres, on papotait… L’ambiance était à la fête ! Ma première action a été de résilier mon abonnement chez Domyos et de m’inscrire chez Thalassa.

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Marché aux fleurs 2014 – Nord Eclair

Je garde l’espoir qu’un jour, le commerce redeviendra aussi fleurissant qu’autrefois. Je rêve de pouvoir acheter mon pain le dimanche sans faire des kilomètres, de pouvoir manger dehors un soir de semaine, de pouvoir visiter la Piscine un dimanche matin… J’ai ce rêve utopique de posséder un jour une carte de fidélité #RBX qui me donnerait des avantages chez chaque commerçant et qui me motiverait encore davantage à fréquenter le commerce local !

En fait, pourquoi j’allais sur Lille? On n’a pas tout ce qu’il nous faut sur Roubaix?

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Roubaix-Tourcoing, côté culture et patrimoine

 

Hôtel de Ville de Tourcoing (photo Nordmag)

Hôtel de Ville de Tourcoing (photo Nordmag)

 

Hôtel de ville de Roubaix (photo Nord Eclair)

Hôtel de ville de Roubaix (photo Nord Eclair)

Villes soeurs, cousines, jumelles, siamoises…Depuis toujours ou presque, la relation entre Roubaix et Tourcoing est profonde, forte; et il paraissait logique que ma première « visite extérieure » soit pour Tourcoing.

Ce samedi, je suis donc allé rencontrer mon homologue, adjoint à la culture et au patrimoine dans la nouvelle équipe municipale de Tourcoing, Peter Maenhout.

Son ralliement à Gérald Darmanin avait été remarqué lors de la campagne, mais s’il est clairement un passionné de Tourcoing, de son histoire, de ses monuments, c’est aussi un fin connaisseur de Roubaix où il a assuré de nombreuses visites en tant que guide, et de l’ensemble du secteur. On sent bien que la revalorisation de Centre d’Histoire Locale de Tourcoing, qu’il a portée pendant la campagne, lui tient à cœur et que c’est un dossier sur lequel il compte avancer rapidement.

Les points de convergence ou de travail commun sont venus rapidement lors de la conversation, et ils sont nombreux : bien entendu les Journées du Patrimoine en septembre prochain, manifestation commune depuis plusieurs années à Roubaix et Tourcoing; mais aussi le dossier du Label Ville d’Art et d’Histoire, que Tourcoing entend – à très juste titre – obtenir cette année, ce qui ferait un bel ensemble pour les visiteurs de nos villes (Roubaix a obtenu ce label en 2001).

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Peter Maenhout, Gérald Darmanin, Guillaume Delbar (au 1er conseil municipal de la nouvelle majorité). Photo Nord Eclair

A plus long terme, nous devrons aussi travailler sur la mémoire textile de nos villes. Différents dossiers existent sur le sujet, il me semble clair que cette mémoire ne saurait être évoquée qu’au niveau d’une ville seule, mais au moins au niveau métropolitain a minima, et pourquoi pas si possible de manière transfrontalière.

Mais cette rencontre était aussi une manière de souligner que Roubaix n’envisageait une politique culturelle et patrimoniale auto-centrée, mais au contraire qu’il s’agissait d’impulser ou de réactiver les coopérations entre villes voisines, ou au niveau de la métropole; et que cela ne saurait se faire sans Tourcoing. Je veillerai à travailler en concertation avec Peter Maenhout sur tous les sujets concernant nos 2 villes.

Derrière les cheminées de Roubaix, des femmes et des hommes…

Le "banquet des cheminées" 2014 au Non-Lieu

Le « banquet des cheminées » 2014 au Non-Lieu

Le « Non-Lieu » m’a fait fait l’amabilité de m’inviter le 1er mai à leur « Banquet des Cheminées », dans le cadre des « Beffrois du Travail » qu’ils organisent depuis plusieurs années.

Quand on est adjoint au Patrimoine à Roubaix, les cheminées ne laissent pas indifférents, on se souvient encore de l’exposition « Cheminées, totems roubaisiens » de 2004; et depuis, la place des cheminées dans le patrimoine industriel et dans le paysage de la ville a beaucoup évolué, tout le monde s’accorde à en reconnaître l’importance et le caractère typique.

Mais les cheminées ne sont pas qu’une relique ou un objet figé, et derrière les cheminées, il y a des histoires d’hommes et de femmes, des vies au travail, des entreprises qui vivent, évoluent et parfois meurent.

Roubaix, la ville aux 1000 cheminées (image Médiathèque de Roubaix)

Roubaix, la ville aux 1000 cheminées (image Médiathèque de Roubaix)

C’est tout le mérite des « Carnets de Cheminées » qu’a tourné Jean-Louis Accetonne pour le Non-Lieu, dont 7 nouveaux ont été diffusés ce matin. Autour de cheminées à Bailleul, à Mouscron, à Tourcoing ou à Roubaix, des interviews et des portraits sont venus ajouter cette dimension humaine. De l’ouvrière rentrée à 14 ans à l’usine, au patron de Vanoutryve, du professeur à l’ENSAM au directeur de production, toute cette vie textile s’est retrouvée sur l’écran, mais aussi dans la salle

C’est avec joie et émotion que j’ai pu remettre, au nom du Maire de Roubaix, les Trophées de « Passeur de mémoire » à ceux qui avaient bien voulu partager leur expérience.

Tout le monde s’est ensuite retrouvé pour un pot de l’amitié, et pour un sympathique banquet des cheminées. Des nouvelles traditions naissent, connectées aux anciennes. C’est ça aussi, Roubaix.