Archives mensuelles : novembre 2013

Pierre Dubois à Renaud Tardy : « Tartagueule aux élections »

Image Ville de Roubaix

Image Ville de Roubaix

Que reproche donc de si grave le maire de Roubaix à son 1er adjoint, à tel point qu’il soit sèchement écarté de la liste socialiste aux prochaines élections, et ce au mépris des accords passés quelques mois auparavant ?

On avait hâte d’en savoir plus, et ce qu’on découvre dans la lettre se résume donc en 3 points :

– « Tu m’as soutenu, mais pas assez, ou trop tard »

– « Une fois tu as osé ne pas être totalement en accord avec moi lors d’une réunion »

– « Y’a des gens qui disent du mal de moi, et tu aurais dû leur dire de se taire »

Je caricature à peine le teneur de la lettre, qu’on peut retrouver ici :

Devant un tel niveau d’argumentation, digne d’une cour de récré, on ne peut que s’inquiéter que ce duo ait été aux commandes de la ville depuis 2 ans.

Ce qu’on attend légitimement du maire de la 2ème ville du Nord – Pas de Calais, c’est qu’il justifie ses choix politiques de manière autrement convaincainte; et surtout qu’il s’emploie à rassembler sa famille politique, et plus généralement les forces vives de la ville, plutôt que de chercher des poux dans la tête de ses adjoints, dont on peut comprendre que certains aient de l’ambition politique…

C’est peu dire qu’on est pour l’instant loin du compte.

Mehdi Massrour : âge tendre et langue de bois

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Photo Télérama

L’interview de Mehdi Massrour, le secrétaire de la section locale du Parti Socialiste de Roubaix, parue dans Nord Eclair le 27 novembre, est un modèle du genre. On peut lui reconnaître au moins le fait de répondre rapidement, en détail aux questions parfois dérangeantes des journalistes – pour le coup il fait mieux « le job » que le Maire Candidat actuel. Reconnaissons lui aussi des vertus pédagogiques pour nous initier aux arcanes démocratiques du fonctionnement d’une section PS, difficile à suivre pour le commun des mortels, dont moi.

Pour le reste, c’est un festival de langue de bois, de sophismes politiques, de considérations d’apparatchik, qui inquiètent sur le niveau de nombrilisme du PS roubaisien.

Sur le fond, il ne dit rien. Rien sur l’état de la ville, rien sur le projet, rien sur les élections à venir, rien sur les différentes déclarations récentes du Maire plutôt « malencontreuses », rien sur les problèmes et les difficultés des habitants, rien sur rien. On pourrait imaginer qu’un responsable politique confirmé comme lui sache prendre appui sur les questions des journalistes pour élargir le propos, pour aborder des sujets plus ambitieux. Mais non, on reste sur la commission d’investiture et sur les équilibres de la section. Passionnant.

Côté « âge tendre », on a droit à une déclaration étonnante dans laquelle le secrétaire de section, conseiller général, âgé de 42 ans (ça fait quand même un bail qu’il n’a plus l’âge de militer au MJS…) nous la joue faux modeste et jeune premier : « Et puis, est-ce que j’ai fait mes preuves ? On ne peut pas parler de ça pour moi aujourd’hui. Je n’ai pas été au conseil municipal… ». Il faut croire que le Département du Nord ne forme absolument à la vie démocratique locale !

photo Blog de Roubaix

photo Blog de Roubaix

Côté langue de bois,  ce sont de vrais morceaux d’anthologie qu’il nous offre :

« Je n’ai jamais dit que je souhaitais être Maire de Roubaix ». On connaît le truc : pas dit mais pensé, pas maintenant, mais le temps venu, pourquoi pas, je ne me suis pas encore posé la question, ce qui m’intéresse c’est le projet, si les Roubaisiens me le demandent, bla bla bla.

« je n’ai jamais souhaité écarter Renaud Tardy » : moi non, mais la commission que je préside oui…A vrai dire, à coup de commissions et de comités, il n’est pas responsable directement de grand chose au pied de la lettre.

« Il n’y a pas d’accord [entre le maire et moi, sur sa succession] » : pour le coup c’est plutôt une bonne chose, parce que quand on voit comment Pierre Dubois respecte ses engagements politiques avec Renaud Tardy, il vaut mieux que Mehdi Massrour ne compte pas trop dessus! Quant à la véracité de l’absence d’accord, elle ne convaincra que ceux qui sont prêts à croire, c’est à dire pas grand monde…

L’existence et puis la rupture d’un accord entre Pierre Dubois et Renaud Tardy ? Pure fruit de l’imagination délirante des journalistes, d’après lui : « D’abord, j’ai été surpris lors de cette conférence de presse d’entendre Renaud Tardy parler d’un accord en ma présence alors que jamais je n’ai été à une quelconque réunion qui définissait un accord. J’ai entendu ce qu’il a dit, lui. Pierre Dubois n’a jamais rien dit.  » Bon, malheureusement, entre temps la lettre de Pierre Dubois à Renaud Tardy a été publiée, et elle dit exactement le contraire. Il faut croire que, malgré leur excellente coopération, Mehdi Massrour n’avait pas été mis au courant par le Maire (et qu’il ne nous prenait pas du tout pour des imbéciles dans cette déclaration).

On pourrait quasiment citer tous les passages de cette interview surréaliste.

Roubaix mérite mieux qu’un PS obsédé par ses propres divisions dont les roubaisiens n’ont que faire.

 

Roubaix ne regrettera pas Françoise Coolzaet !

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Françoise Coolzaet (Photo RTS)


C’est avec un grand ouf! de soulagement que j’ai accueilli l’annonce du retrait de la candidature de Françoise Coolzaet à Roubaix, pour le Front National.

Au delà des opinions d’extrême droite qu’elle professait (et que je ne lui reproche pas bien sûr), et que je ne partage absolument pas, c’est surtout la tonalité agressive et le démarrage plus que hasardeux de sa campagne qui me déplaisaient.

Ainsi, jouer de mauvaise foi en prétendant que son compte Twitter avait été piraté, au lieu d’assumer des propos qu’elle y avait tenus plusieurs mois auparavant.

Ainsi, user de propos insultants dans des échanges sur Twitter, en qualifiant d' »oeil de bronze » le jeune militant socialiste Mehdi Chalah.

Ainsi, nier l’évidence lorsqu’elle se fait piéger par le journaliste de Nord-Eclair Bruno Renoul qui l’appelait anonymement pour faire partie de la liste, et prétendre que l’article était un tissu de « mensonges », et bien sûr que la presse la harcèle et s’acharne contre elle.

Ainsi, tourner autour du pot pendant des mois sur son installation à Roubaix (pourtant une simple évidence et obligation pour mener une liste…), dont elle annonçait en septembre qu’elle aurait lieu en octobre; on comprend mieux maintenant qu’on sait que sa motivation était chancelante pourquoi la décision prenait si longtemps.

Ainsi, prétendre avoir « senti » les problèmes des roubaisiens alors qu’elle n’avait fait que quelques sorties sur le terrain et se contentait de plaquer les solutions toutes faites de son parti à la situation ô combien atypique de la ville.

Certes, Roubaix n’est pas une ville facile pour quelque parti que ce soit, mais il faut bien reconnaître que le démarrage de campagne de Françoise Coolzaet était bien laborieux.

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Luc Van Engelandt (photo Voix du Nord)

Cela dit, pas d’angélisme, et son remplaçant, Luc Van Engelandt, n’est sûrement pas un enfant de chœur, comme son histoire politique sous l’enseigne du « MNR » mégrétiste peut en attester. Espérons néanmoins qu’il défende ses idées avec plus de bonne foi et moins d’âcreté que sa prédécesseure.

 

 

Propos homophobes à Tourcoing-les-Bains : lettre ouverte au directeur

tcglb J’ai fait parvenir ce jour le courrier suivant au Directeur du Centre Nautique « Tourcoing-les-Bains » :

« Monsieur le Directeur,

    L’article paru le 19 novembre dernier dans Nord-Eclair sous le titre “Enquête après des propos homophobes à Tourcoing-les-Bains” m’a profondément choqué.

    Moi-même client régulier de votre équipement, j’ai du mal à comprendre comment un client se faisant agresser par des propos homophobes – pénalement condamnables – se retrouve à devoir quitter votre établissement, sous les insultes de son agresseur et d’autres clients (selon la teneur de l’article en question).

    Il me semble que c’est le monde à l’envers, et que c’est l’agresseur et ses éventuels soutiens qui auraient dû quitter en priorité votre établissement, et non l’agressé.

    Vous précisez dans l’article que “vous ne cautionnez pas les propos qui ont été tenus samedi après midi”, c’est bien la moindre des choses; j’aurais trouvé plus qu’approprié que, non content de ne pas les cautionner, vous les condamniez clairement, ce qui visiblement n’est pas le cas.

    L’incident en question comme votre réaction à son issue remettent gravement en question mes habitudes de fréquentation de votre établissement.

    En espérant avoir plus d’éléments de votre part à ce sujet, ou avoir mal compris l’article en question,

    Cordialement,

                                    Frédéric MINARD ».

Des éléments complémentaires sur le même sujet sur yagg.com

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Eviction de Renaud Tardy : Pierre Dubois tente le K.O d’entrée

Une famille décomposée

Une famille décomposée (photo Nord-Eclair)

Ils étaient redevenus BFF (best friends forever) il y a quelques mois. Après avoir émis quelques critiques sur la politique de Pierre Dubois, Renaud Tardy avait été démis de la plupart de ses délégations début 2013 (bel hommage au débat et à la démocratie interne entre nous soit dit), le message étant clair : si tu veux me chercher aux municipales, je ne me laisserai pas faire.

Renaud Tardy a encaissé le coup, engrangé des délégations supplémentaires au Conseil Général dont il était déjà par ailleurs Vice-Président, fait le compte de ses troupes (peut-être un peu maigres ?), de l’eau est passée sous les ponts, et finalement au mois de septembre dernier Pierre Dubois entonne l’air du Grand Pardon et redonne à Renaud Tardy la plupart des délégations dont il avait été privé quelques mois avant (on appréciera au passage la manière de gérer les délégations comme des hochets selon la loyauté de l’adjoint, la compétence et l’expérience étant visiblement des critères seconds); tandis que de son côte Tardy assure le Maire de sa loyauté aux futures municipales;  l’un et l’autre se félicitant comme il se doit de leurs qualités mutuelles et du fait que tout cela se fasse bien sûr pour le plus grand bonheur des Roubaisiens, qui n’en demandaient pas tant.

Hélas, 3 fois hélas, tout cela n’était donc que du vent, puisque parmi les adhérents PS qui ont fait acte de candidature, Pierre Dubois n’a pas retenu celle de son 1er adjoint, même à une place honorifique ou symbolique. On peut difficilement imaginer camouflet plus violent, ou message politique plus direct.  On peut aussi difficilement imaginer retournement de veste aussi complet, et non respect des engagements pris quelques mois auparavant plus manifeste. Pierre Dubois nous expliquera sûrement qu’il a longuement réfléchi avec lui-même, et qu’il lui est soudainement apparu que tout ce qu’il avait expliqué en septembre n’était donc que billevesées, et qu’en fait Renaud Tardy était un dangereux adversaire qu’il fallait neutraliser au plus vite.

update 16h05 : Pierre Dubois aurait indiqué à Nord Eclair qu’il a souhaité une liste dans laquelle il se sente « totalement en confiance »…Pauvre Maire qui avait donc rendu à son 1er adjoint l’intégralité de ses délégations, mais visiblement sans lui faire confiance. Comme il l’écrivait lui-même à Renaud Tardy, « Je veux être un maire qui continue à montrer sa capacité de rassembler ». Pas de problème, Pierre, c’est tout vu !

Renaud Tardy n'en croit pas ses yeux

Renaud Tardy n’en croit pas ses yeux (photo Blog Renaud Tardy)

Renaud Tardy ne s’y est pas trompé, et dénonce sur Twitter dans son fameux style impénétrable qu’ « il n’y a pas que les traducteurs qui trahissent » (oui, ce sont les traîtres surtout, sympa le prochain Conseil Municipal où les 2 seront côte à côte, en revanche on ne voit pas trop ce que l’allusion aux traducteurs vient faire ici, à moins que Pierre Dubois ait un passé linguistique inconnu. Et je connais le « traduttore, tradittore »).

mise à jour : Renaud Tardy publie dans l’après midi sur son blog la lettre de restitution des délégations que Pierre Dubois lui a envoyé en juin dernier sous le titre « Des Paroles et des Actes » : ambiance…http://www.renaudtardy.fr/?p=838

update 18h49 : Nord-Eclair relaie le même document et le présente comme « la lettre dans laquelle Pierre Dubois assurait à Renaud Tardy une place sur sa liste »

Cela dit, au delà de l’indignation de l’un et d’une entorse à la politique des bons sentiments de l’autre, que peut viser Pierre Dubois par un mouvement aussi net ? Le message est double, et d’une grande clarté : primo, non, Renaud Tardy n’est pas ou plus en position de nuire. Le Maire estime que les soutiens du 1er adjoint sont quantité négligeable, qu’il a une suffisamment grande maîtrise de l’appareil du parti socialiste d’une part (merci Mehdi Massrour!), et des rouages divers de la ville d’autre part, pour pouvoir non seulement se passer du réseau de RenaudTardy, mais aussi éventuellement jouer contre eux.

Secundo, autre message clair : gare à qui se mettra en travers de ma voie, ralliez vous à mon panache blanc, sinon pas de quartier.

Pourvu que je n'ai pas fait une bêtise...

Pourvu que je n’ai pas fait une bêtise… (photo Nord Eclair)

Pierre Dubois estime donc que le risque d’une liste socialiste dissidente, évoquée ponctuellement ci et là, est donc négligeable, à tel point que même additionnée au mécontentement de Renaud Tardy et de ses partisans, cela ne constituerait pas une menace.

Du côté de Renaud Tardy, les choses sont plus tranchées : il a été purement et simplement (et malproprement) viré de la liste. D’un point de vue local, il n’a donc plus rien à perdre puisque s’il ne fait rien, il ne sera plus rien en mars. Et son ancrage au Conseil Général pourrait être remis en cause s’il ne détient plus aucun mandat local.

La question est donc pour lui de savoir s’il a envie de montrer les muscles, et de menacer de monter une liste dissidente, voire de la monter. Il pourrait avoir quelques arguments : les déclarations du mois de septembre dernier, le respect du travail effectué, son implantation dans la ville, son positionnement politique légèrement décalé par rapport à celui du Maire qui pourrait élargir l’électorat potentiel. Et surtout, ce bon vieil ingrédient indispensable à toute bataille politique digne de ce nom : l’appétit de revanche, le goût de la vengeance, toutes ces bonnes choses qui se mangent froid au mois de mars.

Seul hic : s’il ne l’emporte pas, il se retrouvera banni vite fait et bien fait du PS, et donc adieux veaux vaches cochons couvées et retour au cabinet d’avocat. Ca fait réfléchir et mesurer ses chances réelles. Mais parfois la politique n’est pas affaire de mesure rationnelle, et quand bien même il pourrait être difficile de se maintenir au 2nd tour, ou de fusionner avec une autre liste, la Schadenfreude de contribuer à la perte de son ex-ami devenu ennemi juré pourrait être une puissante motivation…

La campagne roubaisienne démarre donc enfin, et avec elle se confirme ce vieil adage de la politique que nous a enseigné Voltaire :  » Mon Dieu, gardez moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge »…

Quelques liens, pour la bonne bouche :

http://www.nordeclair.fr/info-locale/roubaix-renaud-tardy-absent-surprise-de-la-liste-de-pierre-ia50b12891n312808

http://www.nordeclair.fr/info-locale/roubaix-renaud-tardy-s-efface-pour-cette-fois-mais-ia50b0n234554

Jocya Vancoillie (Willems) : des évolutions du « métier » de Maire

Jocya Vancoillie

Je me garderais bien de m’immiscer dans la politique locale de Willems, dont j’ignore à peu près tout d’ailleurs.
Néanmoins, l’article de Nord-Eclair paru samedi 16 novembre, propos recueillis par Florent Moreau, m’a paru intéressant à plus d’un titre, pour ce qu’il révèle et souligne de l’évolution de la fonction du maire et du politique en général; et les remarques de Jocya Vancoillie me semblent assez pertinentes. Par exemple :

« Paul Deffontaine, les Willémois avaient l’habitude de le voir sur son tracteur. C’était normal, mais on n’est plus à cette époque-là. Je suis mère de famille, j’ai deux jeunes enfants et je n’ai pas la même façon de concevoir la fonction d’élue. Si on veut des élus normaux, accessibles, il faut qu’ils aient une vie normale. »

Effectivement, si l’on veut des élus qui nous ressemblent, il faut aussi accepter qu’ils aient un mode de vie qui nous ressemble. En clair, ils ont un boulot, une famille, et attendre d’eux une disponibilité permanente est illusoire et trompeur.
Plus en profondeur, le modèle de l’élu patriarche, qui veille sur son tracteur à la bonne marche de sa commune, personnellement c’est un modèle paternaliste que je récuse.
Enfin, la féminisation et le rajeunissement du personnel politique impliquent tout autant ce genre de conséquences.

 » Je ne voulais pas être un maire qui demande à ses administrés de se mettre à ses pieds. Je ne suis pas le notable, la première magistrate qui octroie une entrevue le samedi. En plus, j’ai remarqué que ce créneau horaire n’était pas idéal, car il empêchait le maire d’être présent à certaines manifestations. J’ai donc institué la prise de rendez-vous. »

Jocya Vancoillie a à la fois tort et raison sur ce sujet. La « permanence » du Maire, c’est effectivement un peu aller à confesse, un peu comme la cérémonie où le vassal vient témoigner de sa soumission au suzerain. D’un point de vue personnel là aussi, je ne m’imagine pas faire la queue comme au guichet de la sécu si j’ai besoin de voir le maire, et il me semble en effet bien plus digne et efficace de prendre tout bonnement rendez-vous.
Il est cependant possible que la maire de Willems manque ici de sens politique. Instituer un rituel de contact direct, une possibilité de porte ouverte, c’est sans doute aussi constitutif du mandat de maire, qui est sans doute le seul responsable politique qui peut se targuer d’un vrai contact avec ses administrés.

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« Ce que je veux dire par là, c’est que je considère qu’il s’agit d’un vote bidon. Que représentent treize personnes dans une commune ? Ce ne sont pas les militants socialistes qui doivent me juger, ce sont les Willémois. Si j’avais une déformation politicienne, j’aurais demandé à ma famille et mes amis de prendre une carte au PS avant le 6 avril, pour qu’ils puissent voter. »

Là, il est clair que Jocya Vancoillie oublie qu’être élue d’un parti, c’est respecter ou du moins jouer avec les règles du parti. Qu’elle considère que les manoeuvres d’appareil indispensables à la survie dans un parti structuré ne sont pas sa tasse de thé, c’est parfaitement entendable et légitime. Mais elle doit alors assumer une candidature sans étiquette. Ses adversaires internes ont clairement mieux manoeuvré qu’elles, elle n’a pas beau jeu de remettre en cause la légitimité du vote des militants PS.
En clair : oui, même dans une commune de la taille de Willems et ses 3015 habitants, il faut reconnaître que vouloir détenir et conserver un mandat politique nécessite parfois quelques procédés pas forcément élégants (encarter sa famille…) mais qui permettent de s’assurer la légitimité politique d’un parti avant de solliciter les suffrages des électeurs. Et n’est-ce pas finalement chose normale que d’estimer que le maire doit avoir ce type de compétences, lui dont le rôle sera entre autres de promouvoir, mettre en avant et défendre sa ville dans les décisions de la Communauté Urbaine, autrement plus retorse que la section locale du PS ?

On suivra donc avec intérêt la campagne à Willems…