Archives de catégorie : Tranches de vie

Anne-Sophie Danjou a pris son dernier chemin de Traverse…

 

Anne-Sophie, le jour de la Garden Pride

Anne-Sophie, le jour de la Garden Pride

Il est des êtres qui illuminent nos vies, qui éclairent le chemin, dont la rencontre nous rend meilleurs. Assurément, Anne-Sophie Danjou étaient de ceux-là. Elle l’aurait bien sûr tout à fait nié, aurait répondu « non mais ça va pas » et aurait rougi…

C’est pourtant ce que je retiens d’elle, 2 ans seulement après avoir fait sa connaissance, commencé à fréquenter les « Jardins de Traverse » dont elle s’occupait, et finalement l’avoir considérée comme une amie.

Un repas fin novembre...

Comment cela a-t-il commencé ? Je ne m’en souviens pas vraiment, peut-être était-ce la Garden Pride du printemps 2014 qui avait attiré notre attention et nous avait donné envie de pousser la porte de ce drôle de lopin de terre en contrebas de la voie ferrée, à l’Epeule, qu’on appelle le Jardin de Traverse. Anne-Sophie nous y avait si bien accueillis que nous nous sommes rapidement sentis les bienvenus, à l’aise; avons fait connaissance avec les habitués du lieu ; et sans trop y réfléchir nous nous y sommes retrouvés souvent les beaux week-ends d’été, à pique-niquer ensemble; à accueillir les moutons de la Condition Publique, à préparer sous sa houlette des ateliers zéro déchet ou des tartines aux fleurs pour les journées du Patrimoine…

Toutes ces activités étaient supervisées par Anne-Sophie, qui était assurément l’âme du lieu, l’inspiratrice, et plus prosaïquement une inlassable cheville ouvrière du travail de jardin et de l’organisation des activités, en plus d’être une vraie spécialiste du sujet.

C’est sans doute la Garden Pride qui exprimait le mieux les différentes facettes de l’engagement d’Anne-Sophie, à la fois environnemental, artistique, social et humain; puisque déguisés en légumes, nous avons défilé en avril dernier sous sa houlette en compagnie des résidents du foyer de vie Singulier Pluriel, pour terminer tous ensemble bien sûr en mangeant au Jardin.

La soupe après la Garden Pride

La soupe après la Garden Pride

C’est un petit miracle que tout cela fonctionne; que ce Jardin fonctionne; que tant de gens venus de tous horizons de Roubaix (et d’ailleurs !) s’y retrouvent, et bien sûr cela tenait pour beaucoup à l’implication d’Anne-Sophie, à sa manière à la fois délicate et ferme, à sa force de conviction, à son envie de faire avancer les choses.

Son combat contre la maladie s’est achevé la semaine dernière; bien trop tôt, bien trop jeune… un dernier hommage lui sera rendu lundi 8 février matin à St Jean Baptiste à 11h, gageons que nous serons nombreux à nous y rendre pour lui dire merci…

Anne-Sophie au jardin, photo Voix du Nord

Anne-Sophie au jardin, photo Voix du Nord

l’article que lui a consacré la Voix du Nord, ainsi que celui du Blog de Roubaix

l’émouvant reportage vidéo du Blog de Roubaix au Jardin de Traverse en …2007 !

 

LMR : Dura lex, sed lex

Mon dernier post de blog sur le sujet, « une endive dans le cassoulet », mettait en avant à quel point l’accession souhaité du Lille Métropole Rugby en ProD2 pouvait être une formidable opportunité pour le développement du rugby en France, en s’implantant dans des régions où il n’était pas traditionnellement absent.

pas cette année...

pas cette année…

Malheureusement, le Tribunal Administratif en a décidé autrement aujourd’hui et a confirmé les jugements contraires précédents; c’est donc le club de Dax qui jouera en ProD2 cette saison.

Si cette décision me frustre et me déçoit, ce serait faire injure au tribunal administratif d’estimer qu’il a été influencé par la FFR; il faut reconnaître qu’il a jugé sur les dossiers et les arguments présentés et que ceux du LMR ne l’ont pas emporté. Sa lecture de la loi est souvenrain. Dont acte; je pense qu’il est préférable que les décisions de justice ne soient pas critiquées par les élus.

Comme le résume Damien Castelain, le président de la MEL, dans son tweet, la bonne réaction, c’est de regarder en avant, et de tout faire pour préparer sur le terrain une montée en ProD2 la saison prochaine; la victoire n’en sera que plus éclatante et plus méritante. Chiche ?

Une endive dans le cassoulet…

L’accession difficile du Lille Métropole Rugby club en pro D2, à vrai dire pour l’instant impossible fait la une des médias régionaux, et entraîne de nombreuses réactions des responsables politiques et économiques locaux.

LMR logo

Je vous rassure, je ne vais pas me transformer en commentateur sportif, je manquerai bien de crédibilité sur ce sujet, comme sur la procédure en cours.

Mais c’est justement de ce point de vue de béotien qu’il semble qu’il s’agisse avant tout d’un choc des cultures que la Fédération Français de Rugby a du mal à gérer. Un sport qui, pour plein de raisons, est essentiellement cantonné au sud-ouest de la France, disons jusqu’à Clermont-Ferrand (et encore seulement s’ils ne gagnent pas ou presque jamais !), et Paris dont on peut difficilement rejeter la participation.

Evidemment, cette limite n’a aucun sens, le rugby se joue bien sûr en Grande Bretagne, en Italie, dans l’hémisphère sud, et partout dans le monde; mais dans le petit monde douillet du rugby « cassoulet », ce serait une révolution. Sortir du confort d’un entre soi historique pour s’ouvrir à d’autres régions, d’autres clubs, et donc bien sûr d’autres pratiques. Cela peut faire peur.

image Voix du Nord

image Voix du Nord

Pourtant, les avantages paraissent évidents : sortir d’une géographie trop précise, se diffuser à l’ensemble du territoire, gagner en licenciés, en visibilité nationale. Qui peut vraiment être contre ?

Les arguments financiers semblent bien légers pour justifier de la décision actuelle; les querelles personnelles et passées sont sans doute bien plus lourdes. Aujourd’hui, à l’instar de nombreux élus de la région NPDCP et en particulier de Léonard Delcourt qui est très en pointe sur ce sujet, je ne peux qui vivement espérer une décision favorable du Tribunal Administratif au LMR, et j’aurai un réel plaisir à aller les voir – au moins une fois 🙂 – jouer en pro D2 la saison prochaine !

 

Au revoir et merci Têtu

J’ai acheté pour la 1ère fois Têtu il y a 20 ans, à la Gare de Strasbourg, le numéro 1, et je m’en souviens comme si c’était hier. Sous ce beau titre de « Sortez », presque un manifeste, Têtu nous parlait aussi de week-end à Lisbonne ou des femmes du Sud-Ouest, de Boy George et de Greg Louganis, un bel éclectisme.

la couverture de Têtu 1

la couverture de Têtu 1

Pour la première fois, je pouvais acheter un journal qui me ressemblait, qui parlait de la vie gay sans ambages mais avec drôlerie et élégance. Avec de vrais articles de fonds à la fois profondément politiques et militants mais aussi pédagogiques, presque de l’éducation populaire; avec des chroniques musique, ciné ou télé à la fois pointues, très informées et d’une fantaisie sans pareille.

Sans aucun doute, dans ma formation personnelle et intellectuelle, les articles des 5 premières années ont compté pour beaucoup; et d’ailleurs je me suis illico ou presque abonné à Têtu et ce jusqu’au début des années 2000.

Il faut bien reconnaître qu’à ce moment là, le journal a commencé à moins me correspondre. Trop de crèmes solaires comme dirait Didier Lestrade, trop de pages modes qui ne m’intéressaient en rien, trop d’air du temps et pas assez de fond, trop de Mylène Farmer, trop de cover boys body buildés qui n’avaient rien à dire. Je me suis mis à le lire en diagonale, puis à ne plus le lire du tout, puis à me désabonner.

Le 1er et le dernier

Le 1er et le dernier

J’ai essayé de m’y remettre brièvement au début des années 10, mais il fallait bien admettre que le monde avait changé, que j’avais changé, et que ce Têtu me correspondait moins. Trop branché sur la vie parisienne, trop axé sur la mode, les sorties, la consommation, cette fois-ci la rupture était définitive. L’actualité LGBT était autrement traitée sur le net; et avec une profusion d’angles différents, une réactivité, une variété de ton qui me correspondait plus.

Aujourd’hui donc l’histoire s’arrête et Têtu a été mis en liquidation judiciaire. C’est toujours triste de voir un titre de presse mettre la clé sous la porte, et il serait bien indécent de s’en réjouir ou de trouver ça normal.

Je ne peux néanmoins m’empêcher de dire à Têtu merci. Merci pour ces moments, merci pour ces lectures, merci pour les sourires, merci pour les idées. Je suis persuadé que pour des milliers d’autres tu as eu le même impact et rien que pour ça tu resteras cher à mon coeur.

 

Les 10 couvertures qui ont marqué l’histoire de Têtu

Midi en France, soleil sur Roubaix !

Laurent Boyer et le mug "I love RBX" (photo Nord Eclair)

Laurent Boyer et le mug « I love RBX » (photo Nord Eclair)

Oui, je dois l’avouer, j’ai sans doute été un peu ironique quand on m’a annoncé que l’émission de Midi en France, diffusée en fin de matinée sur France3, serait tournée pendant une semaine à Roubaix.

Laurent Boyer n’est pas mon animateur favori; ce n’est pas mon horaire de prédilection pour regarder la télévision; bref ça n’est pas vraiment ma tasse de thé.
Comme j’avais tort ! Le tournage de cette émission a été un vrai moment de bonheur pour la ville. D’abord parce que je n’avais pas réalisé à quel point Roubaix serait présente, pendant 5 fois 1 heure, en direct de la Grand Place. C’était un réel plaisir de voir ce plateau de tournage s’installer, dans le décor du tout nouveau Marché de Noël, avec en arrière plan les bâtiments de la Grand Place.
Je n’avais pas non plus pris conscience que près de 25 sujets différents seraient tournés, pendant lesquels tant d’aspects de la ville seraient mis en avant, en particulier sur les acteurs et équipements culturels qui me tiennent à cœur.
Toute l'équipe de Midi en France sur la Grand Place de Roubaix (photo Nord Eclair)

Toute l’équipe de Midi en France sur la Grand Place de Roubaix (photo Nord Eclair)

Enfin, et surtout, j’ai apprécié la joie simple, naïve, presque enfantine, d’entendre enfin parler de ma ville de manière positive, enjouée, sympathique; et non par les habituels clichés négatifs que je ne reprendrai pas ici. Ce qui paraît presque normal dans toutes les villes de France m’a paru extraordinaire et m’a enchanté pour Roubaix, signe du chemin qu’il nous reste à parcourir… Comme il se doit, tout le monde n’a pas été de cet avis, et certains mauvais esprits ont déploré une image kitsch, un Roubaix artificiel, et une émission « qui ne parle pas des vrais problèmes des roubaisiens ». Disons le franchement : si l’on veut – comme tout le monde je crois – améliorer l’image de la ville pour en développer l’attractivité, c’est bien de ce genre d’émissions et d’images dont nous avons besoin pour Roubaix. Nous ne connaissons que trop ses aspects difficiles, il n’est pas honteux de communiquer sur ses nombreux aspects positifs !
Au global, je dis bravo et merci à Midi en France pour cette semaine passée parmi nous, merci pour cette bonne humeur, merci pour cette dose de sympathie et de positivité que vous avez amenée à la ville.

Ma « Nuit des Arts » à Roubaix en 10 étapes…

Oui, la « Nuit des Arts » est sans doute un des événements les plus sympathiques du calendrier roubaisien, et l’édition de décembre 2014 n’a pas dérogé à la règle. C’est ce moment magique où, même à une heure avancée, les lieux culturels roubaisiens sont remplis, et où presque toute la ville devient un lieu culturel, que ce soit un restaurant, un centre d’affaire, une ancienne forge ou l’hôtel de ville 🙂

Je vous livre ici mon week-end en 10 moments, par forcément les meilleures expos ni les plus belles oeuvres, mais les endroits et les rencontres qui m’ont le plus marqué. Désolé pour les autres lieux que je n’ai pas inclus, ou ceux que je n’ai pas pu aller voir; ce sera pour la prochaine fois !

1. Le lancement chez Laurent Houssin

Laurent Houssin avait invité près de 60 artistes à exposer à « La Porte à Côté », c’est à dire en gros dans son couloir. Et c’est bien sûr extrêmement sympatique de voir tout ce beau monde les uns à côté des autres sur les murs, les portes, le plafond, dans le salon. Je retiens la belle sculpture de Delphine Vanpoperinghe avec qui j’ai longuement discuté (Delphine, pas la sculpture, enfin vous aviez compris).

Delphine Vanpoperinghe

Delphine Vanpoperinghe

2. A l’inauguration du Salon des Artistes Roubaisiens

C’est une institution, qui en est à sa 85ème édition, et c’est avec une vraie émotion que je l’ai inauguré dans la salle Pierre de Roubaix de l’hôtel de ville. Un moment d’histoire de la ville, mais surtout beaucoup de monde et un vrai plaisir des artistes de voir leur oeuvres présentées…

Au Salon des Artistes Roubaisiens

Au Salon des Artistes Roubaisiens

 

3. Un déjeuner au Métropolitain

Oui, les restaurants sont pleins pendant ce week-end à Roubaix, et c’est tant mieux. En plus, quand ce sont ceux qui participent et qui exposent, c’est encore mieux. Au Métropolitain, on mangeait sous l’inspiration street art de 4letters, et c’était un plaisir…

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4letters au Métropolitain

4. Découvrir un nouveau lieu, le « 52 »

C’est au 52 de la rue du chemin de fer, non loin de la place de la gare, que Régis Marie a mis en place 2 superbes installations; l’une, Eco-Cimetière; l’autre, Tut tut vroom vroom, tournée pendant un embouteillage. Une vraie vision forte, un lieu et un artiste à découvrir.

Régis Marie

Régis Marie

5. L’herbe rouge, chez Arielle Lévy

D’abord parce que c’est toujours une joie de discuter avec Arielle, qui vient de recevoir de la CCI le Mercure d’Or 2014 dans sa catégorie, et dont l’énergie et la motivation à faire avancer le projet de L’herbe rouge font plaisir à entendre. Mais aussi pour le succulent buffet vietnamien qu’avait préparé sa stagiaire, et surtout pour les magnifiques photos patrimoine de Victor Cavasino, une belle découverte.

Victor Cavasino

Victor Cavasino

6. La Piscine

C’est bien sûr le centre névralgique de cette nuit des arts, et hier soir il y avait 2 belles nouveautés à y découvrir : d’abord le traditionnel « Arbre de Noël » de la Piscine. Enfin, pas si traditionnel que ça. Depuis plusieurs années, la Piscine invite un artiste à mettre en place une installation sur ce thème. Bien peu choisissent un arbre, et Pierre-Alexis Deschamps cette année n’a pas failli à cette tradition, puisque c’est une sorte d’assemblage de séchoirs qui tient lieu d’arbre. Personnellement, l’oeuvre m’a parlé et m’a touché, mais d’autres ne sont pas du même avis…Faites vous votre propre idée !

La Buanderie, Pierre-Alexis Deschamps

La Buanderie, Pierre-Alexis Deschamps

Et puis c’était l’inauguration de la 2ème exposition de la série « l’Adieu aux armes » sur la guerre de 14-18, cette fois avec Délit Maille et son extraordinaire armée de soldats en laine. On pressentait sur les photos et les extraits déjà vus que ça allait être remarquable, mais on était en dessous de la vérite. La force émotionnelle de ces soldats qui sont loin d’être des poupées est incroyable, il faut l’admirer en détail, se mettre au niveau du sol, et penser aussi à ces 500 tricoteuses du monde entier qui se sont réunies pour aboutir à cette oeuvre. A voir d’urgence

Délit Maille

Délit Maille

7. Le Camion

Il faut aller jusqu’à la rue Archimède où se situe le Camion, vraiment. Parce qu’on y découvre un autre Roubaix culturel. Un peu moins clinquant, un peu plus roots, un peu plus vrai et authentique sans doute. Des enfants du quartier vous indiquent dans la cour que le lieu d’expo est à l’étage. Et là, dans cette salle sans glamour qui nous rappelle très directement que le lieu est une ancienne école, les formidables photos Instagram de Jean-François Deroubaix, un ancien photographe de chez Gamma qui s’est reconverti dans les photos d’entreprise, et dans la publication directe sur Instagram de scènes de vie. Fascinant.

jean-François Deroubaix

jean-François Deroubaix

8. Le Non-Lieu

Changement complet d’atmosphère, bain de foule dans une ambiance industrielle, rock, alternative, avec plus de 60 artistes qui exposent leurs petits formats dans tous les recoins de la forge Cavrois Mahieu. Ca fourmille d’idées et de gens dans tous les sens, la musique est forte, la bière coule à flot, on discute avec les artistes, les oeuvres présentées sont très abordables, on ne se prend pas la tête, on passe un excellent moment. Les installations sont souvent malignes, comme ce mur d’autoportrait pris sur le vif par Régis David, ou les architectures urbaines miniatures de Pat Lesza…

L'ambiance indus du Non Lieu

L’ambiance indus du Non Lieu

 

Pat Lesza

Pat Lesza

9. La Condition Publique

Comment oublier dans cet itinéraire la Condition Publique, puisque c’est là que se passe LA braderie de l’art, l’événement majeur de cette Nuit des Arts, qui attire année après année des milliers de personnes, toujours attirées par cette création sur le vif, par ce contact direct avec l’artiste, par l’ambiance unique des gens et du lieu, par le principe de l’utilisation de matériau recyclés, aussi par les prix somme toute modiques, par la variété des propositions artistiques…Un grand coup de chapeau à la #BDA !

Un exemple emblématique de tout celà : une chaise en bouchons de liège…

Du mobilier de recyclage à la Braderie de l'Art...

Du mobilier de recyclage à la Braderie de l’Art…

10. Le Conservatoire

Puisque toutes les bonnes choses ont une fin, le pot de clôture de cette Nuit des Arts se déroulait au Conservatoire de Roubaix, qui accueillait pour la première fois une exposition, et laquelle ! C’est le plasticien Nicolas Tourte qui avait invité une vingtaine d’artistes à investir les lieux pour son exposition « Dakota », et c’était un enchantement de voir comment les oeuvres sélectionnées dialoguaient avec les lieux de ce conservatoire superbement rénové. Les Phalènes sur les murs de l’escalier, légères et poétiques; ou cette vidéo projetée très exactement sur un imposte intérieur m’ont plongé dans une réelle contemplation…

Phalènes

Phalènes

L'installation 888 de Nicolas Tourte dans l'Auditorium

L’installation 888 de Nicolas Tourte dans l’Auditorium

 

Conclusion

La Nuit des Arts, en quelques années, est devenu un événement culturel majeur de Roubaix, à l’occasion de laquelle de nombreux métropolitains la découvrent sous un jour souvent inédit. Au delà du rayonnement culturel qu’elle assure et qui me ravit, il y aussi un effet d’entraînement sur l’activité de la ville, commerce, restauration, qui est indéniable. C’est enfin une occasion qui tisse les liens entre des acteurs très divers et permet une réelle coopération. C’est une opération précieuse qu’il faudra veiller à développer encore.

 

 

 

Merci pour ce moment, Yaël !

C’était le point d’orgue des 20 ans de la Cave aux Poètes, et de la carte blanche donnée à Yaël Naïm et David Donatien. C’était hier soir, le vendredi 3 octobre 2014, dans le grand bassin de la Piscine à Roubaix, et c’était magnifique.

On savait que, lors de sa première visite à Roubaix, Yaël et David étaient tombés sous le charme de la Piscine et que l’idée d’un concert avec des artistes amis s’était rapidement imposée; le dispositif intimiste qu’ils nous ont proposé hier, avec éclairages tamisés, scène centrale donnait l’impression à quasiment tout le public (nombreux, le concert était sold out…) d’avoir Yaël en concert dans son salon; d’où sans doute la (très) grande chaleur des artistes et du public.

 

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Sur le fond, c’est carrément et presque uniquement des chansons de son nouvel album qui ont été jouées – déjà une belle prise de risque artistique. La variété de son univers musical est impressionnante, d’une ballade intime, presque une comptine, à des chansons folk, pour passer à des morceaux plus groove, comme sortis d’un vieux chaudron des années 70 où l’on aurait gardé la bonne recette des tubes intemporels; ou encore à des titres plus légers et sautillants dont elle a le secret, et où la complicité avec les 3some Sisters, dans le rôle des choristes, faisait plus que merveille. Le « Coward » de la vidéo du Parisien ci-dessous en est un bel exemple :


Yael Naim fait le grand saut en live par leparisien

Ce qui a mis tout le monde d’accord, c’est aussi son incroyable voix. Tour à tour tendre, sussurrant,e puis puissante et grave, puis agile et aigüe, avec d’incroyables modulations qui faisaient parfois étonnamment penser à Jeff Buckley. Le genre de voix qui donne la chair de poule 😉

Enfin, cerise sur le gâteau, ce n’était pas juste Yaël Naïm et David Donatien, mais aussi les 3some sisters – découverte remarquable – , le Ziveli Orkestar, qui a réussi à transformer son célibrissime « New Soul » en marche funèbre balkanique à la fois triste et entraînante; et un yéti hirsute sous ses longs cheveux blancs qui a fini par se retrouver dans le bassin de la Piscine, et qui n’était autre qu’Olivier Dubois (du Ballet du Nord), qui ajoutait une touche de mystère, d’étrangeté et de fantaisie à l’ensemble.

Un aperçu du public de ce « New Soul » retravaillé :

et la version bien plus aboutie du Parisien :

Pour tout cela, les 700 spectateurs présents hier soir à Roubaix et moi ont envie de vous dire « Merci pour ce moment, Yaël… »

Il était une fois un Jardin de Traverse

IMG_20140628_141139Avez-vous déjà entendu parler des jardins partagés ? Moins nombreux, moins connus que les parcs et squares, ils sont pourtant le fleuron des espaces verts. Celui que j’ai découvert et pour lequel j’ai eu un coup de cœur est le Jardin de Traverse. Il n’y a aucun endroit semblable, ni comparable. Et ça tombe bien, il est juste au bout de ma rue !
Ce jardin n’est pas arrivé par le fruit du hasard. Il est né d’une belle histoire d’amour, une histoire qui commence comme dans un conte de fée…

Il était une fois un petit lopin de terre perdu dans une forêt de briques rouges au fond du quartier de l’Épeule, le long de la voie ferrée. Argileuse et polluée, sa terre était incultivable en raison d’un trouble passé industriel. Des usines se sont enchainées durant plusieurs décenniesdont la dernière fut Coussement où l’on fabriquait des chaudières ; un coup fatal qui a rendu sa terre quasiment stérile. Abandonné dans la grisaille citadine du quartier, ce lopin était devenu une friche, oubliée de tous.

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Anne-Sophie, l’amoureuse de la nature

Dans le même temps, Anne-Sophie, qui vivait non loin de là, cherchait un sens à sa vie. Elle se lassait de la grisaille de la ville, elle s’ennuyait dans son travail d’animatrice en art plastique. Elle avait besoin de se (re)poser. Elle cherchait du temps pour dorloter son nouvel enfant, tout en mettant à profit sa passion pour le jardinage. L’idée d’un jardin bio pour tous a commencé à germer dans sa tête. Elle devait trouver un endroit idéal pour construire son jardin d’Eden.

Un jour, elle tombe par hasard sur ce fameux petit lopin de terre perdu dans une forêt de briques rouges au fond du quartier de l’Épeule, le long de la voie ferrée. Coup de foudre ! Certains y voyaient un terrain de désolation, Anne-Sophie, elle, y voyait sa terre promise. Elle avait de grandes ambitions pour ce lopin. Elle allait lui redonner vie en aménageant son jardin participatif.

Tout était à faire. Il lui fallait créer une association, convaincre la mairie, fédérer les habitants, déblayer le terrain, sélectionner des plantes… Mais rien ne l’arrêtait. Elle a même embarqué Antoine, son compagnon, dans l’aventure. Ensemble, ils ont bravé crachin et brouillard afin de mener à bien leur projet.

Le jardin vit enfin le jour en 2006. Ils l’ont baptisé le Jardin de Traverse, un magnifique jardin de 1 200 m². Le principe en est simple. À l’instar des jardins ouvriers, ici tout est solidaire ; on jardine ensemble, on récolte ensemble. C’est ça un jardin partagé ! Ce qui est à moi est à toi !


« … Un jardin extraordinaire, Loin des noirs buildings et des passages cloutés. Y avait un bal que donnaient des primevères. Dans un coin de verdure, les petites grenouilles chantaient… »
nous chantait Charles Trénet, il y a bien longtemps et il avait bien raison ! Ce havre de paix est un jardin extraordinaire, où la faune et la flore vivent en symbiose, où la vie s’écoule paisiblement sans notion du temps aucune. Je dirais même que c’est féérique ! Anne-Sophie est toujours présente et elle continue de partager sa passion et ses connaissances des plantes. Et en plus elle fait de bons gâteaux ! #jdcjdr

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Grâce à ces aficionados du jardinage, on peut (re)découvrir des légumes d’autrefois, des légumes boudés par le commerce ; les fleurs et autres plantes aromatiques y poussent à foison pour le plaisir de nos yeux et de nos assiettes. Ici tout est bio, tout est naturel ! On  récupère, on recycle et on réutilise puis re-récupère, re-recycle et re-réutilise… Du « zéro déchet » avant l’heure !Plus qu’un jardin, c’est aussi un lieu de contemplation où les amoureux de la nature de tous horizons viennent pour se rencontrer, discuter ou philosopher. Il n’est pas rare de voir des artistes venir exposer leurs œuvres. Fabien Swyngedauw a même peint toute une série de niche à oiseaux. À découvrir absolument !

Ce jardin a des vertus thérapeutiques. C’est indéniable ! Qu’on soit heureux ou malheureux, qu’on ait une bonne ou une mauvaise nouvelle, on trouvera toujours une oreille attentive pour nous réconforter. On ne reverra peut-être jamais cette personne mais peu importe, c’est ce qui fait tout le charme de ces rencontres. On vit un moment présent et on chérit ce moment.C’est la partie que je préfère en fait. Le jardinage et moi, ça fait deux ! Avec les beaux jours, des pique-niques s’improvisent régulièrement. Tout se passe à la bonne franquette. Vous arrive-t-il souvent de manger avec des inconnus et de bavarder avec eux comme de vieilles connaissances ? Ici, cela n’a rien d’extraordinaire !

Vendredi dernier, j’ai ainsi eu le plaisir de déjeuner avec Danièle, l’institutrice à la retraite, son fils Ivan, le prof de kung-fu, Marie-Christine, ma collègue, Christophe, le photographe attitré, Anne-Sophie, que vous connaissez, Moncef, le Monsieur philosophe, Christelle, l’amoureuse active des lieux et Virginie, la vendeuse du marché bio RéAGIR. Je leur ai fait partager mes idées, ils m’ont fait goûter leurs plats. Ça se passe comme ça au Jardin de Traverse ! J’ai ri, j’ai discuté, j’ai fait connaissance. Merci à vous tous de m’avoir fait passé un merveilleux moment. Merci pour mon retard au boulot !

ThanhNGUYEN

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INFOS PRATIQUES
ob_8dbf40_plan-01Rue du Vivier
Quartier de l’Épeule
59100 Roubaix
Mail : jardindetraverse@free.fr
Tél : 03 20 11 03 32
Web : jardindetraverse.over-blog.com

Marché Bio de l’association réAGIR tous les vendredi de 10 h à 14 h

Les 4 saisons du parc de Barbieux

4 saison

« Toute saison embellit la maison de nos amours » Jean-Guy Pilon

Vivaldi a ses 4 saisons, la mode a ses saisons, les séries TV ont leurs saisons, même les pizzas ont leurs 4 saisons… Mais savez-vous que le beau jardin alias le parc de Barbieux a aussi ses 4 saisons?

Je ne sais pas si c’est parce que je suis roubaisien, mais autant vous le dire, ce parc est mon chouchou ! Quand j’ai envie de voir de la verdure, je pense forcement à lui et ça tombe bien, j’habite juste à côté ! C’est quand même une sacrée veine d’avoir le plus grand parc urbain au nord de Paris et l’un des plus grands de France à proximité de chez soi. Qui peut se vanter d’avoir dans sa ville le parc le plus onirique de la métropole lilloise, à part les roubaisiens?
J’ai même appris que MARTINE, la Martine de notre enfance, aimait aussi s’y promener et déjeuner au « Bol d’air » en compagnie de tous ses amis. Merci #RoubaixStory pour l’info ; Merci Omar Dahmani !

Sa popularité est telle qu’il est devenu aujourd’hui LE hotspot de tous les habitants de Roubaix et de la métropole. C’est le rendez-vous des amoureux. Les couples se font et se défont sur ces bancs. Les jeunes (ou les moins jeunes !) mariés y immortalisent leur union. Les amoureux de la nature se réjouissent de la diversité de sa faune et sa flore. Les parents y promènent leurs enfants. Et moi, jogger inconditionnel, j’adore fouler son bitume… On a tous une bonne raison d’aimer le parc de Barbieux !

Le temps, la météo n’ont aucune emprise sur ce parc. Il reste toujours aussi splendide. Printemps, été, automne comme hiver, je découvre à chaque saison ses multiples facettes sans jamais me lasser.

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« C’est le printemps, la nature chante des psaumes » Félix Leclerc

AU PRINTEMPS, la nature se réveille lentement. Les premières fleurs font leur apparition. La représentation commence au sol ;  les crocus, les jonquilles, les tulipes ouvrent le bal. Dans les airs, les arbres se couvrent de magnolias, les plus belles fleurs que Dame Nature ait inventées. Ensuite les cerisiers à fleurs entrent en scène. C’est comme une poésie. Ce spectacle a une grande valeur pour moi; ma mère adorait ces fleurs. Et je pense à elle chaque fois que je les admire.

Cette valse des fleurs annonce aussi le début de la saison des amours. Les tourtereaux roucoulent sur la pelouse et les mâles font leur parade nuptiale à leur dulcinée. On prononce des déclarations d’amour, on fait des demandes de mariage. Je soupçonne Barbara Cartland de s’être beaucoup inspirée des romances barbieusiennes !

C’est aussi le retour des sportifs, des aficionados du jogging. Finis les tapis de courses des salles de sport ! Enfin on va pouvoir courir au grand air (pour info le tour des 2 parcs fait environ 3,1 km). Bientôt les tilleuls vont fleurir et répandre un délicat parfum sur tout le parc. Il n’y a rien de plus agréable que de courir et respirer cette douce senteur. C’est indescriptible. Il faut le vivre pour le comprendre alors ne ratez surtout pas ce moment !

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« Qui chante pendant l’été, danse pendant l’hiver » Esope (photo ville-roubaix.fr)

EN ÉTÉ, les terrasses sont sorties. Le manège redémarre et le marchand de glace a retrouvé sa place habituelle. Ça sent les vacances ! Le parc est pris d’assaut ! Il ne se passe pas un week-end sans photos de mariage. La promenade au parc de Barbieux est un incontournable. En famille ou entre amis, toute la métropole s’y retrouve. J’adore m’installer à l’ombre d’une terrasse et regarder cette foule s’agiter.

Même les avenues qui bordent le parc sont magnifiques avec leurs grands arbres majestueux. Quand je rentre de vacances, l’avenue Jean Jaurès me redonne tout de suite le sourire, me faisant oublier mon stress du retour. C’est mon repère, elle m’annonce que je suis à la maison. Home sweet home !

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Le parc rayonne. Il est à l’apogée de sa beauté. Il ne cesse d’inspirer les artistes amateurs ou professionnels. Et ce n’est pas #RadatLAAMARI qui me contredira, n’est-ce pas ? Merci pour tes photos !

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« A l’automne des saisons, ce sont les feuilles qui meurent. A l’automne de la vie, ce sont nos souvenirs » Flor des Dunes (Photo B. Dhier)

EN AUTOMNE, le parc se vide peu à peu. Les botanistes ont pris le relais, les oiseaux ont migré vers des contrées plus chaudes, les arbres rougissent timidement mais sûrement. Les lumières vont bientôt s’éteindre et le parc se prépare pour un long sommeil hivernal. Laissons-lui ce moment, laissons-le se reposerC’est l’un des plus beaux instants du parc, des instants de rêverie, des instants emprunts d’une sérénité mélancolique. Et sans hésiter mon #Instantcrush favori !

À cette saison, j’adore aller prendre mon petit dej chez Paul le dimanche. J’adore m’installer en haut, près de la fenêtre et lire tranquillement mon Voici (oui, j’avoue…) pendant qu’une pluie diluvienne s’abat sur le parc. Il fait un temps de brun dans le Nord ? So what ? On n’est pas bien comme ça ?

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« La véritable amitié ne gèle pas en hiver. » Proverbe allemand (photo Lemondedeluc.com)

EN HIVER, le parc dort d’un sommeil profond. C’est la trêve hivernale. Quelques audacieux bravent encore le froid pour faire leur jogging. Il fut un temps où je faisais partie de ceux-là. Aujourd’hui, je préfère retourner dans ma salle de sport. Ma trêve sportive !

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photo Lemondedeluc.com

Parfois il revêt un grand costume de neige immaculée. La pureté du blanc lui donne des allures de paradis sur terre. Il se fait beau pour les fêtes de fin d’année. C’est magique, c’est fascinant ! On a l’impression que le temps s’est figé. Tout est calme, tout fonctionne au ralenti, tous les bruits sont assourdis. Les gens marchent lentement, les voitures roulent lentement, et les nuits passent lentement.
Seuls les enfants osent sortir jouer dans ce froid de canard. Ils dévalent les pentes avec leur luge, ils se lancent dans des batailles de boules de neige, ils font des bonshommes de neige. Ils ont l’air de s’amuser comme des fous !

Sans hésitation, toutes les saisons sont bonnes pour aller au parc de Barbieux !

DROIT D’AUTEUR SUR LA PHOTO EN BANDEAU
Printemps : Thanh Nguyen
Été : 59Jacky sur Panoramio
AutomneFrançois-Olivier Hoizey
Hiver : Le monde de Luc

J’ai décidé de consommer #Roubaix

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Hier, je « consommais » essentiellement lillois. Pourquoi chercher à découvrir la métropole alors que Lille, la grande, la merveilleuse, m’apportait tout ce dont j’avais besoin ? Elle était devenue l’endroit exclusif de mes sorties culturelles. Elle était la Mecque de mes shoppings. Chaque week-end sans exception, je flânais dans ses rues. Pour être dans l’air du temps, il fallait que j’erre à Lille

Avant, quand je voulais m’habiller, j’allais forcément rue de Béthune. Quand je voulais manger, la rue de Gand me convenait parfaitement. Quand je voulais voir un film, je faisais mon choix entre l’UGC, le Majestic ou le Métropole… Et bien sûr le dimanche, le marché de Wazemmes était une sortie incontournable.

Je connaissais très mal Roubaix, ma propre ville. Rien de surprenant puisque je n’avais jamais pris ni le temps, ni la peine de la découvrir. Je ne voyais pas que ma désertion avait des répercutions lourdes sur ma ville. Je contribuais de façon certaine à l’exode, voire à la fermeture du commerce local.

Pas besoin d’être Einstein pour le comprendre ! Il suffit de se promener un samedi ou le soir à Roubaix pour constater la tristesse de la situation ; des rues désertes, des magasins fermés, le 1er étage du centre commercial VIDE… Quel dommage !

On ne peut pas rester insensible à cela. Et depuis ces dernières années, je commence à voir les choses autrement. Mes centres d’intérêts ont aussi évolué. Je recherche des lieux plus authentiques, des endroits qui ont une personnalité. L’anonymat, la consommation de masse, le bling bling, ne me conviennent plus. J’aime discuter avec le commerçant, partager la passion de son métier. Je n’ai plus envie de l’entendre me dire que la chemise que je porte me sied à merveille (alors que j’ai l’air d’une paupiette) car il doit atteindre ses objectifs… Et il me parait évident que ce n’est plus Lille qui pourrait m’apporter cela.

Aujourd’hui, j’ai décidé « consommer » local et de participer moi aussi au rayonnement de ma ville et pourquoi pas de changer cette image négative que la presse aime tant lui attribuer !
Bien sûr, quand je parle de consommer local, je ne parle pas de bio, ni de commerce équitable et encore moins de locavorisme. Je parle tout simplement du fait de participer aux animations culturelles de ma ville, de favoriser les commerçants roubaisiens. C’est un choix militant, un choix de solidarité !

Chaque week-end, je continue de flâner dans les rues. Mais cette fois ce sont les rues de Roubaix, les rues de MA ville.

Maintenant, quand je veux m’habiller ET faire de bonnes affaires, je vais forcément aux magasins d’usine… Quand je veux manger, il y a pléthore de restaurants qui me conviennent parfaitement… Quand je veux voir un film, mon choix se limite certes au Duplexe mais en fin de compte, ce sont les mêmes films, non ? Et bien sûr le dimanche, le marché de l’Épeule a remplacé celui de Wazemmes.

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Je découvre ma ville sous un autre angle. Quel plaisir chaque samedi matin d’aller acheter une pâtisserie ou un rouleau de printemps sur le marché de la Grand Place et de les déguster à la terrasse du Métropole.

Le dimanche, rien ne vaut la convivialité du marché de l’Épeule. Les maraichers proposent des fruits et légumes de qualité nettement supérieure à Wazemmes et à des prix défiant tout concurrence. Pour le quotidien, Il Bacaro, Cat Espero, Usual Break, le Pain de voyage, Les lisières… méritent tous leur réputation. Et ce n’est que le début ! Je suis loin de connaître tout le potentiel que peut m’offrir ma ville. Je suis persuadé qu’il y a encore mille choses à découvrir.

Ce week-end encore j’ai été émerveillé par le marché aux fleurs. Il faisait beau, les gens étaient joyeux. On se promenait, on faisait des rencontres, on papotait… L’ambiance était à la fête ! Ma première action a été de résilier mon abonnement chez Domyos et de m’inscrire chez Thalassa.

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Marché aux fleurs 2014 – Nord Eclair

Je garde l’espoir qu’un jour, le commerce redeviendra aussi fleurissant qu’autrefois. Je rêve de pouvoir acheter mon pain le dimanche sans faire des kilomètres, de pouvoir manger dehors un soir de semaine, de pouvoir visiter la Piscine un dimanche matin… J’ai ce rêve utopique de posséder un jour une carte de fidélité #RBX qui me donnerait des avantages chez chaque commerçant et qui me motiverait encore davantage à fréquenter le commerce local !

En fait, pourquoi j’allais sur Lille? On n’a pas tout ce qu’il nous faut sur Roubaix?

ThanhNguyen