Archives de catégorie : Economie

TEDxRoubaix : une 1ère édition enthousiasmante !

Il y a des projets dont la maturation est longue, et qu’on a d’autant plus de plaisir à voir aboutir. C’était le cas samedi 9 octobre dernier au Colisée de Roubaix, où se déroulait le premier TEDxRoubaix (pour ceux qui ne sont pas familiers des conférences TED, un petit rappel ici par exemple, par l’organisateur Damien Selosse lui-même :

Le thème choisi par les organisateurs, « Futurs désirables », était parfaitement dans l’air du temps, entre l’optimisme dont on a bien besoin dans cette période de sortie de crise sanitaire, et le positivisme qui est souvent la marque de ce genre de conférence.

Mais ce qui compte le plus, c’est d’avoir des orateurs bien choisis, des thèmes variés, des interventions efficaces (car quand on enchaîne 11 interventions, il vaut mieux qu’elle soient bien effectuées…).

Fort heureusement, c’était bel et bien le cas au Colisée. Je retiendrai 5 orateurs qui m’ont spécialement marqué.

Le tout premier, d’abord, Stéphane Nau, qui, après un démarrage très intime et personnel, nous a embarqué de suite dans une intervention inspirante sur l’écoute, la méditation et l’importance de saisir le moment présent si l’on veut se construire un futur.

J’ai aussi été particulièrement sensible à l’intervention de Mirabelle Kajenjeri (qu’on connaissait bien à Roubaix de par son cursus au Conservatoire et aussi grâce à son prix au Concours de piano international des Etoiles du Piano – dont le même Colisée de Roubaix accueillera le 20 novembre de récital de clôture pour l’édition 2021) non seulement pour ses beaux mots sur son parcours et la place de la musique dans celui-ci, mais aussi pour le superbe moment musical qu’elle nous a offert, en collaboration avec Frédéric Chopin.

Comment rester insensible à l’entrain et l’énergie incroyables d’Abderrahim Taoufiq-Allah, le CEO de FeedMi, sous la forme plutôt inhabituelle dans ce genre d’exercice d’un dialogue avec le coach Pierre ? Son engagement dans son projet, sa vision humaniste dans un secteur d’activité (la livraison à domicile) plutôt rude vis-à-vis des employés, c’est-à-dire des livreurs, et sa capacité à entraîner faisaient plaisir à entendre.

C’était un peu la star internationale de la soirée, et Carlos Moreno n’a pas déçu en délivrant avec brio un talk sur la « ville du quart d’heure », le concept qu’il a forgé et contribué à diffuser, et qui a redoublé de pertinence depuis la crise sanitaire, où nous nous sommes tous rendu compte de l’importance d’avoir à proximité les services principaux.

Et puis Stein Van Oosteren a conclu la soirée d’une manière enlevée en abordant l’histoire du vélo aux Pays-Bas et comment en se regroupant sous forme d’association les utilisateurs de vélo peuvent faire entendre leur voix au niveau local.

Un grand bravo bien sûr à tous les autres intervenants que je n’ai pas pu citer, mais qui ont contribué à rendre l’exercice réussi.

De manière générale, c’était pour moi ma première participation à une conférence TEDx (après en avoir visionné une bonne quantité sur Youtube), et j’avoue avoir passé une excellente soirée. Le format de 15 minutes permet à la fois d’avoir des interventions concises et pertinentes ; la présentation sur scène devant près de 800 personnes au Colisée oblige les orateurs à adopter une forme percutante et travaillée ; et au global on sort ravi des expériences accumulées pendant la soirée ; j’attends avec impatience une prochaine soirée semblable dans les environs !

Music Story, toute une histoire !

Jean-Luc Biaulet était un collègue de travail il y a une quinzaine d’années. Avouons-le, pour créer Music Story en 2008, une start-up dédiée à l’origine aux bases de données musicales quand les plateformes de streaming démarraient à peine, il fallait une bonne d’inconscience, ou une sacrée confiance en soi, ou un énorme ras-le-bol, ou sans doute pas mal des trois !

12 ans après, le pari est plus que rempli; et dans cette causerie de la Plaine – l’excellente série de podcast animée par Laurent Tricart, le directeur innovation de la Plaine Images, il raconte la belle réussite de son entreprise, et à travers elle aussi les formidables mutations du monde de la musique depuis le début du siècle.

On apprend beaucoup de choses pendant cette demi-heure, on se rend compte que c’est un domaine d’une folle technicité, mais où l’amour ou la passion de la musique compte aussi; on est surpris de découvrir l’implantation géographique internationale déjà très aboutie de l’entreprise (Amérique du Sud, Asie, en plus des Etats-Unis et de l’Europe), et l’on se dit qu’il y a vraiment beaucoup de très belles aventures entrepreneuriales sur la métropole lilloise, merci à Laurent Tricart de nous les faire découvrir…

#MusicStory, c’est aussi un bel exemple de ce que peut être la MusicTech, la filière où se croisent musique et innovation technologique, et la Plaine Images a lancé un appel d’offres en janvier dernier pour que les pépites de ce secteur puissent s’incuber sur le territoire de Roubaix-Tourcoing. Bonne chance à elles !

Avec « Un été au Havre », la ville rentre dans le jeu culturel métropolitain

Dans le « jeu métropolitain » d’aujourd’hui, pour exister, il faut avoir « sa » grande manifestation attractive, touristico-culturelle ou culturello-touristique. On appellera ça « Voyage à Nantes », « Lille 3000 », Festival d’Avignon, « Normandie impressionniste », que sais-je encore.

Le Havre l’a bien compris, et a profité de l’occasion de ses 500 ans (la ville fut fondée par François 1er en 1517) pour concocter « Un été au Havre », qui a fêté son ouverture ce week-end, le 27 et 28 mai 2017.

On y retrouve des ingrédients déjà utilisés ailleurs, avec un certain brio et un vrai bonheur ; sans doute dû à la présence derrière les manettes de Jean Blaise, grand manitou du Voyage à Nantes, référence en la matière.

Le bien nommé « Dans le port du Havre », de Pierre et Gilles, l’expo inaugurale d’Un été au Havre au Muma

Ainsi, la présence d’oeuvres magistrales dans l’espace public, les itinéraires de découverte de la ville, les lieux investis par des artistes, un espace urbain rénové et rebalisé, 1 fête d’ouverture et de fermeture (là plutôt à la Lille 3000…), les grandes manifestations qui ponctuent la période (expos prestigieuses dans les musées, défile de rue avec Royal De Luxe, les voiliers, la transat Jacques Vabre, le FISE…), on retrouve à peu près tout dans Un été au Havre ; et ça fonctionne plutôt bien.

 

Des couleurs éclatantes sous un soleil de plomb pour la Catène de containers de Vincent Ganivet, star de la saison

J’ai particulièrement apprécié la magnifique œuvre « Catène de containers » de Vincent Ganivet, évidente icône Instagram de la ville (les équipes d’Un été au Havre n’ont pas oublié le besoin de nos jours de proposer quelques photos ultra reconnaissables qui inondent les réseaux sociaux…), mais surtout œuvre forte et porteuse de sens, magnifiquement placée dans une perspective majeure de la ville, dont on espère qu’elle puisse rester plus longtemps, un peu à la manière des « fleurs d’Euralille » pour Lille 2004 qui ont gagné le droit de devenir permanentes (ok, je sais, les Tulipes de Shangri-La, de Yayoi Kusama…).

Le défilé et la Magnifik parade du samedi d’ouverture fonctionnaient bien, et réussissaient à la fois à remplir la place de l’hôtel de ville, à proposer quelque chose d’à la fois décalé et accessible, et aussi très lié à l’histoire et l’architecture de la ville ; belle gageure !

Mais c’est surtout dans les parcours de découverte qu’Un été au Havre prend tout son sens, on découvre le charme fou d’un centre ville entièrement reconstruit et qui étonne par sa splendeur, on apprécie la proximité de la mer et le caractère de port de la ville se fait sentir à tous les instants ; mais on découvre aussi des hauteurs charmantes, des lieux magiques comme le fort de Tourneville auquel on accède par des escaliers d’un pittoresque remarquable.

Mission accomplie pour cet « Eté au Havre » donc, et l’on se demande déjà si suite il peut y avoir, et surtout quand:)

Le Marché Des Modes : talents d’aujourd’hui, grandes maisons de demain

C’était déjà sa 26ème édition, mais le Marché Des Modes nous a encore offert la semaine dernière un programme de qualité alliant la diversité des marques proposées et l’effervescence de l’événement.

 

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Accueilli dans le cadre toujours aussi chaleureux de l’ENSAIT

Ne nous voilons pas la face, à l’origine Maisons de Mode et le Marché des Modes n’avaient pas beaucoup de personnes qui croyaient en eux. « Pari fou », « idée bizarre », « ça ne fonctionnera jamais »… Qui aurait vraiment misé sur la survie de l’opération plus de 10 ans après ?

Aujourd’hui, plus personne ne conteste l’idée, le succès est là. Maisons de Mode est désormais un des meilleurs tremplins pour faire émerger sa marque de vêtements, d’accessoires, de maroquinerie, apprendre à gérer une boutique à Lille ou à Roubaix, et il existe désormais une génération de créateurs Maison de Mode  au succès national et même international pour les plus talentueux.

 

Ce succès, c’est également la continuation de la longue histoire du textile à Roubaix et dans la métropole, et plus précisément de son renouvellement.

 

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Se perdre parmi tous les stands…

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Finir par un passage au Vestiaire, une journée réussie !

Les acteurs ont changé, ce ne sont plus de grands industriels mais de jeunes créateurs ; le filage de la laine et son tissage s’est ainsi transformé en la confection de vêtements, de sacs et d’accessoires mais l’esprit textile est toujours présent.

Mieux même, il intègre des problématiques environnementales, sociales, humaines car les jeunes créateurs adoptent des approches en accord avec leurs visions du monde, et cela est rafraîchissant dans notre monde manquant parfois d’humanité…

Bref, ce 26ème Marché des Modes fut un succès grâce à ses marques pointues ou inédites, sans cesse en évolution, on adore et vivement la prochaine édition !

Roubaix, la ville aux 14 librairies

Alors qu’on se lamente ici ou là de la mauvaise santé de l’économie du livre et de la disparition progressive des librairies, réjouissons-nous pour une fois qu’à Roubaix, le commerce du livre soit encore bel et bien présent puisque pas moins de 14 librairies sont implantées sur notre ville :

Al Boukhari, 23 rue du Vieil Abreuvoir
Appasionata, 107 bd Gambetta
Autour des Mots, 1 place de la Gare

autour des mots
Bacha Fethi, 111 rue Lannoy
La Boutique du Musée de La Piscine, 23 rue de l’Espérance
Le Cep, 5 avenue Jean-Baptiste Lebas

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Le Furet du Nord, Espace Grande Rue
France Loisirs, 64 Grande Rue

France loisirs

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Le Grand Bassin, c/o Le Vestiaire, rue de l’Espérance (le Grand Bassin accueille la librairie coopérative Chez Rita)
Les Lisières, 32 Grand-Place
Occazou (librairie itinérante)
La Plume du Nord, 171 bis Grande Rue
La Presse du Parc, 118 bd du Général de Gaulle
Librairie Safir, 68 rue de l’Epeule

Certes, elles sont d’importance et de taille diverses, la vente de livres n’est pas toujours leur objet commercial principal, mais elles ont le mérite d’exister, avec des modèles économiques et commerciaux assez différents. On passe de la librairie religieuse à la librairie coopérative, d’une maison de la presse à une grande surface, mais tout ce petit monde est bel et bien présent.

La ville de Roubaix a même mis en place un événement spécifique, Signet Roubaix, c’était le 14 février cette année, et près de 20 lieux y ont participé.

On pourrait aussi y ajouter la Médiathèque, et son annexe mobile le « Zèbre ».

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Le zèbre

Evidemment, les temps sont durs aussi pour nos libraires, alors mobilisons-nous pour qu’ils restent ouverts et se renforcent encore; la culture c’est aussi d’avoir la possibilité d’aller dans une librairie, de demander conseil, d’échanger avec son libraire, et à Roubaix c’est une réalité !

O’tera Saint André : paysan est un métier, commerçant aussi…

L’ouverture du nouveau et troisième point de vente O’Tera cette semaine à St André lez Lille a donné lieu aux habituelles protestations du monde paysan; à savoir principalement la Confédération Paysanne et le réseau des AMAP qui ont installé un « marché paysan revendicatif » devant le magasin.

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photo La voix du nord

Que reprochent-ils à O’Tera? D’être un supermarché comme les autres, de profiter de l’image du local et du paysan sans vraiment en faire partie et les soutenir. On se souvient déjà que cette opposition de point de vue avait été il y a 2 ans à l’origine du changement de nom de l’enseigne, passée de « Ferme du Sart » en « O’Tera du Sart » pour son point de vente initial.

Le tract des AMAP contre O'Tera St André

Le tract des AMAP contre O’Tera St André

On me permettra d’être perplexe devant cette opposition, qui semble plus politique et syndicale que vraiment fondée. Tout client régulier de ces points de vente aura remarqué que les circuits courts sont réellement mis en avant, décrits, promus; et que dans les rares cas où ils ne sont pas respectés cela est signalé et expliqué, et à vrai dire bien normal (bananes, oranges…). Sans avoir mené d’études statistiques précises, il me semble que la quasi totalité des producteurs et maraîchers qui fournissent la chaîne sont de la région Nord Pas de Calais, ce qui me va en termes de proximité. Et O’Tera me semble remplir sa promesse de circuit court, négociant directement avec des producteurs pour la mise en vente auprès des consommateurs dans son magasin.

Quant aux prix pratiqués, j’avoue ne pas avoir d’idées s’ils sont justes pour le producteur, en tout cas ils sont tout à fait compétitifs pour le consommateur vue la qualité des produits.

photo otera.com

photo otera.com

En face, que propose la Confédération Paysanne ? On ne le sait pas vraiment. Car, il faut le reconnaître, être commerçant est un métier, bien différent de celui de paysan. Tenir un magasin ouvert 6 jours par semaines, l’approvisionner, le faire connaître, gérer les stocks, trouver le bon positionnement prix, les promotions, recruter du personnel, cela ne s’improvise pas plus que cultiver plusieurs hectares de terres agricoles.

Dans les reproches de la Confédération Paysanne, on retrouve ces vieux relents d’inutilité voire de spoliation des méchants commerçants face aux bons paysans. Le débat ne se pose pas en ces termes. O’Tera propose une offre et un concept assez pertinent par rapport aux attentes du consommateurs d’aujourd’hui; personnellement je serais très intéressé par une solution proposé par les agriculteurs eux-mêmes s’ils pensent qu’on peut faire mieux, mais où est-elle ? Les AMAP sont certes une réponse intéressante, mais forcément limitée et à vrai dire ne répondant que très partiellement aux mêmes attentes.

Dans le même ordre d’idées, la Confédération Paysanne, à qui on ne peut pas reprocher le manque de cohérence, se lance aussi dans une violente critique de La ruche qui dit oui, pas totalement infondée bien sûr, mais souvent outrancière.

Alors de grâce, si les paysans pensent pouvoir assurer eux-mêmes la vente de leurs produits de manière plus satisfaisante pour eux, excellente nouvelle et qu’ils se lancent, le commerce est libre en France; mais sinon qu’ils laissent les commerçants faire leur métier…

 

J’ai décidé de consommer #Roubaix

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Hier, je « consommais » essentiellement lillois. Pourquoi chercher à découvrir la métropole alors que Lille, la grande, la merveilleuse, m’apportait tout ce dont j’avais besoin ? Elle était devenue l’endroit exclusif de mes sorties culturelles. Elle était la Mecque de mes shoppings. Chaque week-end sans exception, je flânais dans ses rues. Pour être dans l’air du temps, il fallait que j’erre à Lille

Avant, quand je voulais m’habiller, j’allais forcément rue de Béthune. Quand je voulais manger, la rue de Gand me convenait parfaitement. Quand je voulais voir un film, je faisais mon choix entre l’UGC, le Majestic ou le Métropole… Et bien sûr le dimanche, le marché de Wazemmes était une sortie incontournable.

Je connaissais très mal Roubaix, ma propre ville. Rien de surprenant puisque je n’avais jamais pris ni le temps, ni la peine de la découvrir. Je ne voyais pas que ma désertion avait des répercutions lourdes sur ma ville. Je contribuais de façon certaine à l’exode, voire à la fermeture du commerce local.

Pas besoin d’être Einstein pour le comprendre ! Il suffit de se promener un samedi ou le soir à Roubaix pour constater la tristesse de la situation ; des rues désertes, des magasins fermés, le 1er étage du centre commercial VIDE… Quel dommage !

On ne peut pas rester insensible à cela. Et depuis ces dernières années, je commence à voir les choses autrement. Mes centres d’intérêts ont aussi évolué. Je recherche des lieux plus authentiques, des endroits qui ont une personnalité. L’anonymat, la consommation de masse, le bling bling, ne me conviennent plus. J’aime discuter avec le commerçant, partager la passion de son métier. Je n’ai plus envie de l’entendre me dire que la chemise que je porte me sied à merveille (alors que j’ai l’air d’une paupiette) car il doit atteindre ses objectifs… Et il me parait évident que ce n’est plus Lille qui pourrait m’apporter cela.

Aujourd’hui, j’ai décidé « consommer » local et de participer moi aussi au rayonnement de ma ville et pourquoi pas de changer cette image négative que la presse aime tant lui attribuer !
Bien sûr, quand je parle de consommer local, je ne parle pas de bio, ni de commerce équitable et encore moins de locavorisme. Je parle tout simplement du fait de participer aux animations culturelles de ma ville, de favoriser les commerçants roubaisiens. C’est un choix militant, un choix de solidarité !

Chaque week-end, je continue de flâner dans les rues. Mais cette fois ce sont les rues de Roubaix, les rues de MA ville.

Maintenant, quand je veux m’habiller ET faire de bonnes affaires, je vais forcément aux magasins d’usine… Quand je veux manger, il y a pléthore de restaurants qui me conviennent parfaitement… Quand je veux voir un film, mon choix se limite certes au Duplexe mais en fin de compte, ce sont les mêmes films, non ? Et bien sûr le dimanche, le marché de l’Épeule a remplacé celui de Wazemmes.

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Je découvre ma ville sous un autre angle. Quel plaisir chaque samedi matin d’aller acheter une pâtisserie ou un rouleau de printemps sur le marché de la Grand Place et de les déguster à la terrasse du Métropole.

Le dimanche, rien ne vaut la convivialité du marché de l’Épeule. Les maraichers proposent des fruits et légumes de qualité nettement supérieure à Wazemmes et à des prix défiant tout concurrence. Pour le quotidien, Il Bacaro, Cat Espero, Usual Break, le Pain de voyage, Les lisières… méritent tous leur réputation. Et ce n’est que le début ! Je suis loin de connaître tout le potentiel que peut m’offrir ma ville. Je suis persuadé qu’il y a encore mille choses à découvrir.

Ce week-end encore j’ai été émerveillé par le marché aux fleurs. Il faisait beau, les gens étaient joyeux. On se promenait, on faisait des rencontres, on papotait… L’ambiance était à la fête ! Ma première action a été de résilier mon abonnement chez Domyos et de m’inscrire chez Thalassa.

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Marché aux fleurs 2014 – Nord Eclair

Je garde l’espoir qu’un jour, le commerce redeviendra aussi fleurissant qu’autrefois. Je rêve de pouvoir acheter mon pain le dimanche sans faire des kilomètres, de pouvoir manger dehors un soir de semaine, de pouvoir visiter la Piscine un dimanche matin… J’ai ce rêve utopique de posséder un jour une carte de fidélité #RBX qui me donnerait des avantages chez chaque commerçant et qui me motiverait encore davantage à fréquenter le commerce local !

En fait, pourquoi j’allais sur Lille? On n’a pas tout ce qu’il nous faut sur Roubaix?

ThanhNguyen

Votons « il Bacaro » !

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#Mun59100 bat son plein. La gauche se cherche (elle s’est trouvée?), les verts fusionnent, la droite maintient le cap et la vague qui ne fait rien risque de faire un raz-de-marée. On se sent incompris, on se sent trahi, on cherche des alliances…C’est bien compliqué tout cela! Alors laissons faire les pros, laissons-les à la politique !

Faisons une trêve gastronomique avant de retourner aux urnes ce dimanche. Allons nous détendre au restaurant mais pas n’importe lequel, allons chez IL BACARO, un nouvel italien près de la gare. Il est tout simplement à vous couper le souffle. Il fait partie des rares restaurants dont Roubaix peut être fière. Pourquoi aller à Lille? Vous avez la cuisine italienne à votre porte.

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Mobilisons-nous. Soutenons-le (Source : My TF1 – modifiée)

Il n’est ouvert que depuis janvier. Sa notoriété est encore faible dans le coin. Il a besoin de se faire entendre. Il mérite d’être connu et d’être reconnu comme « Le meilleur italien de la métropole » (#MIDLM). Pour lui, je mène cette campagne que j’ai baptisé : IL BACARO, ti amo.
Lille a son Mama Teresa, la métropole aura aussi son #MIDLM. Et Il Bacaro est LE candidat qu’il fallait, LE candidat que RBX attendait.

De gauche à droite : Christophe & Luigi

De gauche à droite : Christophe & Luigi (source : VDN)

La liste est courte. Faut-il être 52 alors 2 suffisent largement? Nous avons d’abord Luigi, l’italien, au piano (bar) et Christophe (et non Mario !), le cuistot aux fourneaux; Ensemble, ils ont le pouvoir de nous accueillir.

Il Bacaro est l’avenir, il est l’ultime espoir 2014 pour décrocher le titre. Chez lui, c’est l’humain avant tout. On se sent respecté, on est respecté. L’ambiance est amicale. Luigi commence d’abord par nous séduire avec un accueil souriant et chaleureux. Qui ne craquerait pas pour ce bel accent du soleil? Et Christophe achève le travail en vous préparant des plats succulents. Mamma mia ! Y’a pas à dire, ils sont redoutables ces deux gaillards!

Comme tout prétendant au titre, on a envie de leur demander : Pourquoi méritez-vous le titre de #MIDLM?

LEURS RÉPONSES EN 1 MINUTES CHRONO

  • Nous, #MIDLM, on vous accueille dans un cadre stylé. On a banni la couleur (bleu) Marine. Elle ne sied pas au décor en bois et aux lustres. On voulait une atmosphère calme et reposante, typique des tavernes à Venise
  • Nous, #MIDLM, on vous fera découvrir notre passion commune pour l’Italie et sa gastronomie. Le parfum de la Méditerranée envoûtera vos assiettes, le soleil réchauffera votre cœur
  • Nous, #MIDLM, on vous mitonnera des assiettes avec des produits frais et de qualité
  • Nous, #MIDLM, vous ferons goûter des plats authentiques comme on les prépare à la maison. La carte est simple avec une offre limitée afin de vous faire profiter des meilleurs produits de saison.
  • Nous, #MIDLM, on soutient l’économie roubaisienne. On est solidaire des commerçants locaux, on se fournit chez eux.

Si vous n’êtes pas encore convaincus, ils vont employer la manière forte. Ils ont une arme secrète, ils ont les moyens de vous faire changer d’avis : le ricciarelli. Késako? C’est un biscuit de la région de Sienne; mon pêché mignon. Légèrement sucré, il fond lentement mais sûrement en bouche. On se laisse bercer par la douceur de son goût. Et sans vous y attendre, l’amertume de l’amande vous frappe les papilles. Alléluïa, c’est orgasmique ! Prenez un expresso pour vous détendre…

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Un avenir pour la cuisine italienne (Source : The Post archive – modifiée)

Il Bacaro, c’est votre restaurant, c’est mon restaurant, c’est NOTRE restaurant à TOUS

INFOS PRATIQUES
127 avenue Jean Baptiste Lebas
59100 Roubaix
03 20 27 45 66
il-bacaro@orange.fr
Facebook : Cliquez sur le lien
Ouvert de 11 h – 14 h en semaine et jeudi et vendredi soir

ROUBAIX, et si on mangeait mieux?

Source : Nord Eclair

Source : Nord Eclair

L’Intermarché de Mackellerie, vous le connaissez? C’est mon supermarché habituel. Il est pratique car il est juste au bout de ma rue. J’avais décidé d’aller acheter de quoi préparer des sandwiches façon italienne avec du pesto, jambon cru, parmesan et roquette pour un pique-nique. Je commence par la roquette. Je cherche, je ne trouve pas. Je re-cherche, toujours rien. Au bout de 10 min, je demande au responsable et ce dernier me répond « On ne fait pas de roquette ici, ça ne se vend pas, je jette tout. Il y a de la mâche si vous voulez. »

Sa réponse m’interpelle. La roquette est pourtant un classique; certes pas un 20/80, comme on dit dans le métier, mais un classique quand même. « Mais qu’achètent les gens? Que mangent-ils? ». Je me commence alors à regarder les caddies… plats préparés, hamburgers surgelés, fricadelles, sucreries, boissons sucrées. Rien ne manque à l’appel ! Maintenant, je comprends mieux les choix commerciaux du magasin.

Le supermarché est-il pour autant responsable? Il propose tout simplement une offre adaptée à sa clientèle :
•Vous êtes pressés? Optez pour les plats cuisinés.
•Vous avez un faible pouvoir d’achat? Essayez les produits 1erprix.
•Vous êtes les 2? Régalez-vous avec les plats cuisinés et 1er prix.


C’est mathématique, c’est logique. Il n’y a rien à redire. Clientèle heureuse, magasin heureux ! Malheureusement, une donnée importante a été oubliée dans l’équation : la santé. Faut-il préciser que ces plats sont mauvais pour notre santé? Ils sont trop gras; c’est moins cher que la viande ! Ils sont trop sucrés; ça cache le mauvais goût ! Ils sont trop salés; ça rehausse les saveurs ! Acheter ces plats, c’est mettre en danger la santé de toute la famille; c’est faire d’eux des candidats parfaits à l’obésité.

Et la restauration à Roubaix ne s’en sort guère mieux. Combien de kebabs pour un Harold’s? Combien de friteries pour un Bel étage? Combien de fast foods pour un Böka? Ces restaurants proposent pourtant bien souvent des menus à moins de 10 €. Je n’ai rien contre un fast food de temps à autre mais quand il n’y a pratiquement que cela comme choix, cela devient problématique.

CHASSE AUX IDÉES REÇUES…
Je suis pourtant convaincu qu’il est possible de bien manger sans se ruiner. Pour moi, l’alimentation n’est pas une histoire de budget. Elle est bien souvent liée à notre histoire familiale. Je viens d’une grande famille et ma mère a toujours cuisiné de façon économique. Elle savait comment sublimer des produits simples et bon marché. Et j’ai hérité de ses habitudes. Si j’ai envie d’un plat, je le prépare. 

OUI, nous travaillons tous. OUI, nous disposons de moins de temps que nos parents. Mais il est indispensable de se dégager du temps car c’est aussi un moment de convivialité. Il faut d’abord oublier ses vieilles habitudes, ses idées reçues. Et NON cela ne coûtera pas plus cher de préparer  soi-même ses repas.  Il y a mille astuces pour faire ses courses sans se ruiner, en particulier à Roubaix.

Marché de l'Épeule

Marché de l’Épeule

Astuce n°1 : au marché, tu iras !
Ce n’est pas ce qui manque sur Roubaix. Il y en a 6. Faites votre choix !  (cliquez pour le détail des marchés)

Avec les beaux jours, les stands débordent de couleurs et de saveurs. La grande saison des fruits & légumes commence. Il faut en profiter. Et c‘est quand même plus agréable que de faire ses courses dans les rayons d’un supermarché, non? Je vous conseille surtout d’y aller en fin de marché. Ils vous proposeront les meilleurs prix afin de se débarrasser de leur stock. Mon préféré est celui de l’Épeule. Il y a un maraîcher que j’aime particulièrement au fond sur la droite ! Ils sont sympas, leurs produits sont de qualité, et bon marché. J’en achète souvent une tonne pour 3 fois rien.

Astuce n°2 : les étiquettes promos, tu chercheras !
Ensuite vous pouvez aller à la chasse aux étiquettes. Souvent, les supermarchés proposent des réductions jusqu’à 50% sur des dates courtes. Pourquoi s’en priver surtout si c’est pour les manger dans les jours qui suivent ? De plus, si vous prenez la peine de regarder le prix au poids, vous remarquerez qu’il est souvent plus avantageux d’acheter sa charcuterie ou fromage au stand plutôt qu’en libre service. En plus, le stand propose généralement des offres promotionnelles. Cela vous évitera d’acheter du jambon injecté d’eau à moins que vous trouvez normal de payer l’eau au prix de la viande !

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Astuce n°3 : les restes, tu accommoderas !
Ne gâchons rien, ne jetons rien. Soyez inventif, soyez astucieux. C’est aussi ça la cuisine…Il faut oser ! Un poulet rôti peut faire une très bonne salade, des restes de fromages une délicieuse tarte, un pot-au-feu un parmentier gourmand. Laissez exprimer votre imagination ou investissez dans des livres de recettes.

Dimanche, je suis allé faire mes courses dimanche sur le marché et chez Intermarché pour vous mitonner 3 plats, des plats simples et sains. Bon appétit ! (cliquez pour la recette des plats sur ma page Facebook)

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REMARQUES
Les prix sont approximatifs car je n’ai pas calculé ni au gramme, ni au légume près. Il faut surtout retenir que j’ai dépensé environ 10 € de légumes et je n’ai pas tout utilisé car il y avait des radis, pourpiers et herbes qui me serviront dans la semaine.
Au supermarché, j’ai pris un talon de jambon qui est plus économique et surtout adapté à ce type de salade (4 €), le fromage était à -50 %, soit 2 €. Bien sûr, il y a des restes!
Et les croûtons ont été faits avec le pain de la veille.

Vous trouvez toujours ces plats appétissants? Je vous laisse juge

ThanhNguyen

LA MIE SÉSAME…ouvre-toi !

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Chose promise, chose due…Je suis retourné le lendemain pour tester, comme prévu, La Mie Sésame et vérifier si les apparences ne sont pas trompeuses. En effet, je me suis trompé. C’est encore mieux que je n’espérais. Décidément, cette boulangerie a tout pour me plaire. Je suis conquis. J’aime tout en elle.

J’aime sa simplicité. Pas de chichis, ni de tralalas, ici, les gens sont vrais, les gens sont simples. J’aime son originalité. La terrasse dans l’arrière cour est tout simplement whaoooooo ! J’aime son atmosphère. Brahim, le propriétaire, est accueillant. Il adore son métier, tout comme il adore ses pains et le partage. J’aime son concept. C’est aussi une galerie d’art. Et surtout j’aime la convivialité de ce lieu étrange et atypique, comme on les aime à Roubaix ! C’est incontestable, cette boulangerie a une âme, elle est unique.

Et pour vous faire découvrir ce lieu je serai votre guide improvisé, alors suivez le guide !

LE LIEU
Nous sommes rue Nain, une rue calme et tranquille. Il y a surtout des magasins d’alimentation. Et parmi eux, se trouve notre boulangerie, au 51 plus exactement. Vous ne l’avez peut-être pas encore remarquée car elle n’existe que depuis peu.

La vitrine est discrète, ne vous attendez pas à voir la profusion de pains et gâteaux qu’on trouve habituellement dans les boulangeries. Entrons. Sésame ouvre toi !

Le comptoir de boulangerie, assez classique, s’avère être finalement une ancienne entrée de logement, il se prolonge par un couloir. On aboutit à une terrasse intérieure fort agréable faite de bric et de broc. C’est la caverne de Brahim où la récupération est un art.

Au fond, défense d’entrer ! Ce sont ses appartements  privés. Des gens entrent et sortent, disent bonjour. On oserait presque dire qu’il s’agit d’un « tiers-lieu », pour utiliser un mot à la mode.

LE CONCEPT
Il était une fois Brahim, un ancien éducateur. Il avait des rêves, des passions. Il aimait le contact. Il aimait faire du pain. Il aimait l’art. Il aimait tant de choses. Au mois de mai, il a décidé de vivre aussi son rêve en ouvrant sa boutique. Une boutique qui regroupe toutes ses passions. C’est d’abord une boulangerie / viennoiserie, qui propose aussi une petite offre de restauration à midi à base de sandwiches qu’on peut manger sur place.

Mais Brahim va plus loin que la simple boulangerie de quartier, et propose par exemple la « baguette en attente« , cette excellente idée où l’on paie d’avance une baguette, que le boulanger donnera à un client dans le besoin. Simple, efficace, généreux, tellement roubaisien ! Pourquoi est-il le seul à le faire dans la ville ?

C’est aussi une galerie d’art, à la faveur du couloir qui prolonge le comptoir. Il propose actuellement une exposition de photographies « Afghanistan 1969« , avec des photos d’un Afghanistan rural et paisible d’avant les guerres qu’on a du mal à imaginer.
N’oublions pas la terrasse couverte et même chauffée, où parfois se déroulent des événements artistiques et musicaux.

L’OFFRE
Ah ! j’allais oublier de vous parler des produits eux-mêmes. C’est quand même une boulangerie avant tout. L’offre est courte, mais de qualité. La Mie Sésame propose avant tout du pain. J’ai testé le pain Paillasse, celui dont le pâton est travaillé 3 jours avant cuisson, qui est gustativement délicieux, mais dont il faut aimer la mie très consistante (moi j’adore). Le sandwich à base de Rustiguette est réussi, le pain se prête beaucoup mieux aux sandwich que les baguettes de chez Paul par exemple.

Pour les viennoiseries et pâtisseries, on est aussi dans le classique; la tarte au flanc, pudding, les cookies, muffins, que de bonnes choses très goûtues aux parfums originaux.

L’AMBIANCE
Si les 3 chapitres précédents ne suffisaient pas, c’est là dessus que La Mie Sésame se distingue, avec une atmosphère et une ambiance chaleureuse, qui séduisent immédiatement. L’accueil de Brahim et de son équipe est cordial, la discussion s’engage facilement, sa passion pour son métier et ses produits transparaît au bout de quelques secondes. Je ne me lasse pas de parler avec lui !

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Mais le clou, c’est bien sûr de s’installer en terrasse pour prendre un sandwich, ou pourquoi pas un café. On est au cœur de la ville et c’est un havre de paix. L’aménagement, bohème et poétique, est confortable et ravissant. A côté, un chat se prélasse au soleil, un piano, clavier ouvert, invite à la rêverie, une atmosphère intime et familiale dans laquelle on se sent bien.

La Mie Sésame, so BOBO, so #RBX ! so we ♥

ThanhNguyen