Archives de catégorie : Journal du mandat

Chroniques du bureau 112 #7, Régionales / Départementales 21

De retour dans « mon » bureau 112 après un léger changement pour les municipales, il était logique que ces Chroniques reprennent aussi.

Le temps passe vite, et l’objet qui était la star de mon dernier post, la trottinette, n’est déjà plus si nouveau ni si utilisé. Un seul électeur est venu en trottinette pendant la journée.

En revanche, le bureau de vote – et les électeurs – se sont musclés d’un point de vue sanitaire. Les masques ne posent plus question, le distributeur de gel hydro-alcoolique est utilisé spontanément, les styles sont désinfectés, ou amenés directement par les électeurs. Evidemment, la règle des 3 électeurs en simultané dans le bureau, pour 2 élections, a fait que parfois, une petite file d’attente s’est constituée à l’extérieur, de 4 à ou 5 personnes. On s’étonne quand même d’avoir entendu certains électeurs râler à ce sujet, alors qu’il faisait bon dehors et qu’il s’agissait au pire de quelques minutes d’attente…

On a fait pas mal d’éducation civique aussi ce 20 juin, que ce soit pour rappeler à certains électeurs parfois perplexes le rôle respectif des départements et des régions par rapport à la commune; ou pour les plus primo-votants ce qu’il convenait de faire avec ces drôles de feuilles de papier (réponse : choisir celle qui vous plaît, la plier en 4) et cette enveloppe (mettre la feuille de papier pliée dedans).

C’est à ce genre de détails qu’on voit aussi les progrès qu’on réalise, mais cette fois la ville, qui distribue des sandwiches aux membres du bureau de vote, a cette fois aussi organisé une collecte des sandwiches non consommés dans l’après-midi, pour pouvoir les redistribuer. Excellente initiative !

Chroniques du bureau 112 #8 : Présidentielle 22 1er tour, réflexion sur les listes électorales

Ça y est, après une courte année de pause, je suis de retour à l’école Lavoisier pour présider le bureau 112. 

Comme il se doit pour l’élection phare de la vie politique française, les électeurs sont aussi de retour en masse au bureau, et on ne chôme pas pour enregistrer près de 750 votes pendant les 11 heures d’ouverture de la journée. Cependant, avec du recul, ce n’est pas si extraordinaire que cela, cela représente quand même 40% d’abstention , et surtout c’est moins qu’en 2017 sur ce bureau (comme on se le rappelait ici), ce qui est un poil décevant à la fin de la journée. 

image Outremer – La 1ère

D’autant que, 2ème enseignement de la journée, il y a un réel effort de mobilisation, et l’on voit venir de nombreux électeurs qui votent pour la première fois. Ce n’est certes pas surprenant, je l’ai déjà noté ici et là – et c’est tant mieux d’ailleurs, les électeurs qui sont “à vie” votant ou abstentionnistes sont une minorité, la plupart oscillent entre les 2 selon les élections, les candidats, leur vie du moment. 

Mais cette fois-ci, c’était non seulement l’acte de vote à l’intérieur du bureau qu’il a fallu expliquer à certains, mais la notion même de bureau de vote, d’inscription préalable sur les listes, à des électeurs qui pensaient qu’un bureau de vote était une sorte de drive auquel on pouvait aller à volonté pour voter. On peut y voir sans peine les effets d’une surmobilisation d’électeurs abstentionnistes très éloignés du vote, et dont certains découvraient tout du vote. 

Dans le bureau 112, la plupart de ces “nouveaux” électeurs étaient jeunes, mais il est toujours perturbant de voir un quadragénaire ou quinquagénaire arriver au bureau de vote et découvrir ce qui s’y passe. Perturbant, mais aussi assez satisfaisant pour le président du bureau et ses assesseurs, qui se disent que c’est peut-être la première de nombreuses fois, et qu’on a ainsi raccroché un électeur à la vie démocratique du pays. 

Autre phénomène très présent pour ce premier tour, qui traduit un autre aspect de l’abstention : les électeurs bel et bien inscrits, qui connaissaient tout à fait les procédures, mais qui ne se souvenaient plus dans quels bureaux ils étaient inscrits, et qui passaient nous voir pour le savoir. Réelle amélioration pour leur répondre : le site “Interroger votre situation électorale” du ministère de l’intérieur qui permet de tout simplement de savoir si l’on est inscrit et si oui dans quel bureau l’on vote, et que j’ai utilisé de nombreuses fois ce dimanche.  

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/services-en-ligne-et-formulaires/ISE

Derrière, on devine un intérêt diffus pour la politique, une participation très intermittente aux élections, une sorte de “vote à la carte”, et après tout pourquoi pas, on n’est pas obligé d’être passionné et d’avoir une opinion sur les européennes ou les départementales; et le vote n’est pas obligatoire en France. 

Cela dit, cet aspect administratif et technocratique de l’inscription préalable sur les listes électorales ( mais aussi de signaler le déménagement ) devient de plus en plus difficilement justifiable, sans parler de la radiation qui étonne toujours quand on l’explique à quelqu’un; et ce à l’heure où l’on dispose d’identifiant France Connect, où les impôts sont prélevés à la source sur le bulletin de salaire, on se demande vraiment si tout cela n’est pas inutilement compliqué et n’éloigne pas du vote un pan entier de nos concitoyens. La tribune de Céline Braconnier et Jean-Yves Dormagen, “L’inscription sur les listes électorales est une procédure d’un autre temps”, parue dans Le Monde le 1er mars 2022, résonne spécialement juste à mes oreilles… 

Les aficionados retrouveront d’autres Chroniques du Bureau 112 pour les régionales 2015, le 2ème tour de la Présidentielle 2017, le 1er et le 2ème tour des Législatives 2017,

Chroniques du bureau 112 #6 : Européennes 2019

Je préside maintenant ce bureau de vote depuis bientôt 4 ans et pour le 6ème scrutin, et ce fut un plaisir ce dimanche de retrouver les électeurs, les assesseurs et les secrétaires de la mairie, comme une conversation interrompue qu’on reprend avec gourmandise, les enfants qu’on voit grandir, les mêmes électeurs présents un quart d’heure avant l’ouverture (et peut-être aussi les mêmes électeurs se présentant après la fermeture et s’étonnant une nouvelle fois que le bureau ferme à 18h…).

Quoi de neuf pour cet unique scrutin de 2019 ? Un objet d’abord : la trottinette ! C’est incontestablement le nouveau moyen de locomotion, et c’est avec une certaine surprise que j’ai constaté à quel point il était utilisé pour venir voter, seul, ou en famille; avec ou sans casque, aucun doute : la trottinette est entrée dans les mœurs roubaisiennes !

C’est aussi l’émotion, toujours renouvelée, des électeurs qui viennent voter pour la première fois et qui nous le disent avec appréhension et fierté à la fois. Ainsi, cette jeune femme d’une trentaine d’années, qui nous dit qu’en venant pour son premier vote, elle se sent « vraiment accueillie dans la nationalité française » et nous fait un grand sourire. Je dois avouer que le président du bureau a eu la chair de poule…

La cérémonie d’accueil dans citoyenneté française en mairie de Roubaix en 2018. Photo Nord-Eclair

Le bureau 112, c’est aussi Roubaix comme on l’aime, avec sa gouaille, sa diversité, sa bonne humeur, et l’on repense avec amusement à Malika et Yvonne, deux voisines déjà un peu âgées et avec quelques difficultés de déplacement, qui ironisent et se lancent des vannes sur celle qui mettra le plus de temps pour rentrer chez elle.

La diversité, c’est aussi ce très jeune électeur, d’à peine 18 ans, qui vient voter avec son père, un look gothique qu’on croyait passé de mode, et un vernis à ongles vert. Affirmer son identité, sa différence, envers et contre tout, c’est ça aussi Roubaix.

Photo Madmoizelle.com extraite du compte Instagram boysinpolish

Enfin, ce scrutin européen au bureau 112, c’est aussi 3 tables complètes de bulletins de vote, pour présenter les 34 listes, et un côté bingo un peu absurde lors du dépouillement, du genre « Jadot, numéro 20, 1 vote »…

La Nuit des Arts sur France 3 Hauts de France

Il y a des propositions comme ça qui ne se refusent pas, même si c’est un vendredi matin, à Amiens, une semaine avant l’événement. Parce que parler de la prochaine édition de la Nuit des Arts à des dizaines ou des centaines de milliers de personnes, c’est tout bonnement une occasion en or.

En effet, la Nuit des Arts, c’est un peu la quintessence de ce que la ville de Roubaix essaie de faire en matière de culture. Un événement festif, participatif, gratuit, généreux, qui rayonne sur toute la ville, qui essaime sur une cinquantaine de lieux, qui réunit les milliers de visiteurs de la Piscine et les quelques dizaines de visiteurs d’endroits plus confidentiels.

Et puis, cerise sur le gâteau, parce qu’on avait l’intime conviction que cette 18ème édition sera véritablement spéciale : première édition depuis la réouverture du Musée, 10ème anniversaire de Small is beautiful au Non-Lieu, dernière Braderie de l’Art à la Condition Publique avant le début des travaux, plus de 600 artistes (oui, 600, on les a comptés !), vraiment on ne compte plus les raisons de marquer cette édition d’une pierre blanche. Et je ne parle même pas du Marché des Modes ou de la Braderie de La Grand Plage !

Sur le plateau

C’est le message que j’ai modestement essayé de faire passer dans l’émission 9h50 le matin sur France 3 la semaine dernière. J’y ai été séduit par le sympathie et la bonne humeur des équipes, par la bienveillance de tous, ça a été un plaisir de parler de cet événement, et j’ai la faiblesse de croire que ce plaisir et cette bienveillance se sentent un peu dans l’interview…

Donc ce week-end, aucune hésitation : direction Roubaix pour le week-end des Arts !

un peu d’archives de blog ; la Nuit des Arts « groovy » de décembre 2013,

celle de décembre 2014 avec Délit Maille entre autres,

ou encore celle de décembre 2016 avec même un peu d’Alain Chamfort et Manureva 🙂

En duplexe

 

 

Chroniques du bureau 112 #5 : merci à tous ceux…

Alors voila, ça fait déjà 6 fois que je tiens un bureau de vote sur les 7 derniers mois, 8 fois si je remonte aux Régionales de fin 2015, et je voulais conclure cette séquence électorale en remerciant les électeurs, tous les électeurs, un grand merci donc…

à ceux qui viennent en tenue juste avant leur jogging – et à ceux qui viennent juste après, toujours en tenue

à ceux qui pensent qu’il faudrait mettre une amende à ceux qui ne viennent pas voter (mais qui ne sont pas venus au 2ème tour de la présidentielle…)

à ceux qui s’excusent de ne pas être venus voter la semaine d’avant et qui nous expliquent pourquoi

à ceux qui ont scanné les professions de foi des candidats pour l’envoyer à l’électeur qui leur a fait une procuration, « pour qu’il puisse choisir »

à ceux qui refusent catégoriquement de signer leur carte d’électeur (ok, ça ne sert à rien, mais pourquoi refuser ?)

à celles qui arrivent simultanément à tenir un enfant, avoir un sac en bandoulière, ranger leur carte d’identité et leur carte électorale, ET à signer le registre d’émargement sans faire tomber au moins un des ceux-là…

à ceux qui viennent voter en tong, en espadrilles, en claquettes, en babouches, en Birkenstock, en charentaises…(venez comme vous êtes, on s’en moque, on n’est pas au défilé Esmod !)

à celles qui demandent, à 80 ans bien passés, si elles doivent signer avec leur nom de jeune fille ou leur nom de femme marié sur le registre

à ceux qui « apprennent » à leur enfant à voter en lui faisant mettre le bulletin dans l’urne

à ceux qui laissent leur enfant faire des tours de patinettes dans le bureau de vote pendant qu’ils sont dans l’isoloir (parfois, les mêmes que ceux d’avant)

à ceux qui ne savent pas ou ne peuvent plus signer, mais qui viennent quand même voter (prenez votre temps, les suivants attendront…)

à ceux qui regardent d’un oeil ému leur progéniture voter pour la 1ère fois à 18 ans et ne peuvent s’empêcher de nous en faire la remarque (confidence pour confidence, nous aussi on est émus…)

à ceux qui arrivent tous les jours de scrutin à 7h55 le matin, et ceux qui passent après la fermeture, parce qu’ils sont sûrs d’avoir entendu que les bureaux fermaient partout à 20h

à ceux qui sont venus voter, ceux qui ne sont pas venus voter, ceux qui sont venus un jour et que reviendront peut-être, ceux qui ne sont jamais venus et viendront plus tard, ou jamais, parce que, quoi qu’ils en pensent, leur voix compte, et que s’ils venaient nous la donner, le résultat serait sans doute bien différent

Enfin, spécial dédicace à Olivia, qui nous remercie chaque semaine d’être là pour lui permettre de voter, qui se souvient que sa grand-mère lui disait qu’elle n’avait pas toujours eu le droit de vote, et que c’est aussi en pensant à elle qu’elle vient voter à chaque fois…

 

Chroniques du bureau 112 #4 : au 1er tour des Législatives 2017

La frénésie de la présidentielle est retombée, et pour ce jour de vote, le bureau 112 a accueilli à peine 400 électeurs, contre plus de 700 pour la présidentielle. Autant dire que l’activité était moins soutenue, et qu’on s’est même parfois un peu ennuyé.

 

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Autre conséquence, logique (ou plutôt cause à vrai dire) : quasiment aucun nouveau électeur, presque tous ont déjà voté à au moins 1 des 2 tours de la présidentielle. Avantage : on se connait déjà un peu, on discute mieux, les contrôles d’identité sont plus rapides. Et comme c’est déjà la 5ème fois en un an et demi que je préside ce bureau, je reconnais à peu près tous les visages, et suis maintenant repéré par une bonne partie des électeurs. La politique locale, de terrain, c’est ça aussi…

on fera finalement 4 fois plus…

Cela donne aussi le temps d’échanger avec ses assesseurs, et répondre à leurs questions parfois surprenantes : peut-on récupérer des bulletins de vote non utilisés dans la poubelle ? Doit-on écrire en bleu ou noir sur les procès verbaux ? Et puis surtout, bel hommage à la participation, cette réflexion d’une assesseur : finalement, c’est pas compliquée de tenir un bureau de vote, on avait l’impression qu’il y avait plein de choses à savoir mais en fait c’est simple. Alors oui, je le confirme : c’est simple, c’est sympa, on voit du monde et on discute; vous pouvez vous adresser au service Elections pour être volontaire pour un prochain tour !

Petit plaisir Zéro déchet d’une électrice à qui l’on signale la poubelle pour les bulletins non utilisés : « oh non, ça va me faire mes listes de courses pendant 1 mois » 😉

Enfin, dans ce bureau de vote situé dans la salle de jeu d’une maternelle, c’est un régal de lire les panneaux et autres indications aux murs. Cette semaine, je vous recommande en particulier les règles de vie suivantes, valables à tous les âges à vrai dire !

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Et le vote dans tout ça ? Fort logiquement, au vu du contexte national et du vote de Roubaix au 1er tour de la présidentielle, un duo de tête LREM / France Insoumise; et pour être plus précis, la feuille de résultats :

Chroniques du bureau 112 : au 2ème tour de la Présidentielle

On avait laissé le bureau 112 farouchement mélenchoniste au soir du 1er tour, on se demandait ce que le 2ème tour allait donner…

L’urne enregistrera finalement presque 800 votes…

Première émotion du président du bureau : la porte d’entrée ne s’ouvre pas, la serrure est coincée. Il est 7h30 le dimanche matin (oui, le président arrive tôt…), comment fait-on dans ces cas-là ? La solution est simple : on appelle l’astreinte des ateliers municipaux, et quelques minutes après 8h, 2 techniciens changent le canon et permettent aux électeurs d’entrer par la porte principale et non plus par la porte arrière. Un grand merci à eux, et encore désolé pour les premiers votants qui ont dû faire un léger détour dans les couloirs de l’école maternelle !

Fin d’intervention sur porte récalcitrante !

Autre émotion du jour : les assesseurs sont toujours là; le 1er tour semble ne pas les avoir dissuadé de tenir une nouvelle fois le bureau de vote, et je suis bluffé par leur jeunesse (ils passent tous les 3 le bac cette année…), leur bonne humeur, leur enthousiasme, et le sérieux avec lequel ils tiennent la fonction. S’il y a bien une raison de croire à l’avenir de Roubaix, c’est bien en faisant confiance à ces jeunes, car ils ont un potentiel incroyable. Un grand merci à Yasmina, Léonardo et Thomas; en espérant les revoir aux Législatives…

Un moment un peu troublant a aussi été cette électrice, assez âgée, qui s’est présentée une 2ème fois à peu près une demie-heure après son premier vote, en nous disant qu’elle n’avait pas voté et qu’elle ne se souvenait pas du tout être déjà venue. Nous étions fort affirmatifs, mais il a fallu lui montrer sa signature sur le cahier d’émargement pour qu’elle convienne qu’elle était déjà venue. Evidemment, nous avons essayé d’être délicat, « ça arrive à tout le monde madame d’oublier qu’on a fait quelque chose »…

Enfin, un grand bonheur pour moi en tant qu’adjoint à la Culture, ça a été de lire, dans les couloirs de l’école maternelle, le panneau suivant :

oui, à Roubaix, les écoles maternelles vont visiter le Musée La Piscine, 1er musée de France, y font de la peinture, des dessins, bref apprennent ce qu’est un musée… Rien ne pouvait me rendre plus fier. J’en suis ressorti boosté comme jamais 🙂 Et puis cette punchline finale, « ils ont laissé de l’eau pour s’en souvenir », j’adore !

Bon, au final, le bureau 112 enregistre 30 voix de moins qu’au 1er tour et se retrouve farouchement macroniste 🙂

Chroniques du bureau 112 : 1er tour des Présidentielles 2017

Le bureau 112, c’est ce bureau de vote de la Potennerie à Roubaix dont je suis devenu le président fin 2015 pour les Régionales; succédant au regretté Jean-Pierre Rousselle comme je l’avais déjà raconté dans ces chroniques de l’époque…

C’était il y 15 mois et ça paraît très lointain, aujourd’hui on votait pour la Présidentielle, et la première différence notable, c’est la participation. Je notais un sursaut de participation en 2015 avec près de 500 votants, ils étaient cette fois près de 800 sur le même bureau. L’élection présidentielle est décidément la star de la politique française…

Pour ce jour de vote, les bureaux s’étaient aussi mis au Zéro Déchets, et c’est dans des éco-cups réutilisables que les assesseurs ont pu prendre café et boissons cette journée. Parfois, on se demande pourquoi de telles initiatives n’ont pas été mis en place bien plus tôt !

Le nombre de primo-votants n’était pas très élevé, mais de nombreuses questions plusieurs fois posées m’ont rappelé que le rituel républicain du vote reste encore peu familier à beaucoup de d’électeurs. En témoignent les « comment ça se passe ? », ou « qu’est-ce que je dois faire ? », parfois conclus d’un énigmatique « c’est comme à l’école alors ! », ce qui me faire dire que l’école ne joue pas si mal son rôle de formation civique…

Le sérieux du processus électoral est parfois troublé par des questions formulées de manière un peu étrange, comme ce « je n’ai pas reçu l’édition 2017 de ma carte d’électeur », comme un logiciel dont on attendrait la mise à jour, ou cette superbe question d’une accompagnante, demandant très sincèrement « je voulais savoir, je suis belge et j’habite Roubaix, est-ce que  j’ai le droit de venir voter ? »

Enfin, comme d’habitude, présider un bureau de vote, c’est un peu gérer une équipe, avec les employés municipaux, les assesseurs, les scrutateurs; présider pour la 3ème fois ce bureau a d’ores et déjà tissé des liens avec eux; j’ai hâte de les retrouver le 7 mai pour le 2ème tour !

30 mois avec Jérôme Dumont à la Mairie de Roubaix

Je m’étais fendu d’un post de blog pour me réjouir de son arrivée, il paraissait logique que je fasse de même pour célébrer son départ !

Car, après 30 mois de bons et loyaux services, Jérôme Dumont, « le dircom de sa ville », renoue avec ses anciennes amours. Mais il aura marqué son passage, et je voudrais retenir quelques-uns des moments marquants de notre collaboration.

Le NRJ Music Tour

Ce fut un sacré coup de tonnerre quand Jérôme Dumont nous annonça en réunion que le NRJ Music Tour viendrait à Roubaix. A vrai dire, la plupart des élus ne semblaient pas réaliser l’importance du truc ; mais la liste des invités que Jérôme annonçait était juste incroyable (Kendji, Indila, Sam Smith !) ; je demandai benoîtement si c’était bien Cauet lui-même qui présenterait ; Jérôme me le confirma avec délectation. Je savais qu’on tenait une manifestation emblématique…

 

Roubaix au 20h de TF1

Il paraît que dans le temps, dans les écoles de comm, on disait que « faire le 20h de TF1 » c’était le Graal de tout communicant. Et il paraît que c’est encore vrai, qu’on n’a toujours pas trouvé mieux pour mettre un maximum de millions de Français devant le même sujet. Eh bien ce Graal, Jérôme Dumont l’a trouvé pour Roubaix. C’était le 25 janviers 2016, et c’était bien sûr sur un reportage sur les familles Zéro Déchet. Evidemment, c’est un travail collectif du service, de la comm, des élus, un patient travail de lobbying, de réseautage, de relations publiques. Mais quelle fierté de voir qu’on parle au niveau national de la ville pour ce programme qui nous tient tant à cœur !

 

L’affiche de #XU

xu2015

Un des secrets de la bonne entente avec un service comm, c’est de le laisser faire son travail, rien que son travail, et tout son travail. Le service culture avait préparé un projet de comm sur le nouveau festival consacré aux cultures urbaines. Au milieu de l’argumentaire consacré à justifier « Expériences urbaines », je note le nom du fichier de l’image en pièce jointe : xu.pdf. Et l’image en question était une vue en contre-plongée parfaitement iconique de l’immeuble 70s sous-estimé du rond-point de l’Europe. C’était bien plus qu’assez pour me convaincre.

 

Le naming de La Grand Plage

inauguration-la-grand-plage

Cela nous est apparu tout de suite comme une évidence ; même s’il  fallait sans doute toute l’inconscience d’un élu et d’un dircom fraîchement nommés pour se lancer là dedans : à sa réouverture, la Médiathèque de Roubaix allait changer de peau, de stature, d’aura ; il convenait qu’elle change aussi de nom. Et pour bien faire, une méthode participative maison pour agrémenter le tout. Le résultat a décontenancé certains et enthousiasmé d’autres, mais La Grand Plage est maintenant installée depuis plus d’un an sur la scène roubaisienne et n’est pas prête de la quitter !

 

La présentation de la nouvelle plateforme de communication de la ville.

Sa dernière intervention officielle au Conseil d’Administration, où il a présenté et défendu avec son brio habituel et incomparable la nouvelle communication de la ville de Roubaix. C’était un pur bonheur de l’entendre défendre et illustrer l’image de la ville, les punchlines pleuvaient comme à Gravelotte, nous sommes tous ressortis regonflés à  bloc d’une présentation aussi enthousiaste.

 

Car oui, c’est difficile de garder l’enthousiasme quand on est élu, confronté aux difficultés quotidiennes, après plus de 2 ans. Pendant ces 30 mois, Jérôme a réussi à nous faire aller au-delà de ça pour retrouver le cœur de notre amour pour cette ville. Grâces lui en soient rendues.

Dorignac, ou le « métier » de La Piscine

Nous inaugurons ce soir les 2 nouvelles expositions de La Piscine, l’une consacrée à Georges Dorignac, l’autre à la nouvelle présentation des collections animalières du Musée.

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Ces deux expositions sont un magnifique exemple du travail de redécouverte que mènent Bruno Gaudichon et son équipe. Certes, ils ont à cœur de présenter des artistes connus du plus grand nombre, et on se souvient de l’affluence exceptionnelle que connaissent des expositions comme celles consacrées à Chagall et Picasso, avec plus de 100 000 spectateurs.

Mais le cœur du « métier » de la Piscine, si j’ose m’exprimer ainsi, c’est aussi de proposer des redécouvertes d’artistes d’exception, qui méritent un éclairage particulier ; et d’amener un nombre important de visiteurs à découvrir eux aussi ces formidables artistes.

C’était le cas, dans les expositions précédentes, d’Albert Braïtou Sala, ou tout récemment de Jean Martin ; et grâce au travail du musée, à la confiance qu’il a su susciter, et aussi à un travail scientifique remarquable, des dizaines de milliers de visiteurs ont pu admirer les œuvres de ces artistes ; et les replacer à nouveau dans la carte de l’art du 20ème siècle.

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C’est aujourd’hui le cas de Dorignac et de certains sculpteurs animaliers,- je pense en particulier à Marcel Lémar, auquel La Piscine avait déjà consacré une remarquable exposition monographique il y a quelques années ; et je souhaite que ces expositions remportent le même succès, comme cela semble être le cas sur les premiers jours d’ouverture !

Par ailleurs, je me réjouis que La Piscine mène, depuis son ouverture, un réel travail de fond sur la sculpture, travail qui constitue l’une des forces du Musée comme en témoigne l’emblématique Grand Bassin.

Nous avons ainsi accueilli le mois dernier le colloque « Montrer la sculpture », en partenariat avec l’Institut National d’Histoire de l’Art, et qui rappelait à quel point la Piscine est un des musées majeurs sur la sculpture des 19ème et 20ème siècles en France ; et qu’un des enjeux de l’agrandissement du musée serait de donner encore plus à voir pour la sculpture, en particulier avec l’installation unique de l’atelier restitué d’Henri Bouchard.

La nouvelle présentation sur la sculpture animalière en est aussi une très belle illustration. Elle donne un aperçu passionnant de notre collection permanente.

Je voudrais terminer en saluant Cédric Guerlus, dont la scénographie met avec talent en valeur la collection animalière, tout en facilitant la visite des groupes, en particulier des enfants et des jeunes, qui sont nombreux à visiter ces collections du Musée.

extrait du discours prononcé le 25 novembre 2016 pour le vernissage de l’exposition Dorignac au Musée la Piscine

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